LA IE A SINOR TRITH
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Cette
page a pu être réalisée grâce au livre
"Usinor Trith" paru en 2000 et édité par le
Centre Régional de la
Photographie Nord
Pas-de-Calais.
"L'histoire de cet ouvrage
commence avec la destruction de l'usine sidérurgique Usinor
Trith, géant industriel dont l'existence se confondit
longtemps avec celle de la région. Alors qu'après les
dernières désillusions le "coeur d'acier" est mis
à bas par les bulldozers, un ouvrier, conducteur d'engin,
découvre au milieu du chaos un ensemble de plaques
photographiques qui documentent plusieurs décennies de la vie
de l'entreprise. Il les confie au Centre Régional de la
Photographie qui procède à leur sélection et
réalise des tirages.
Présentées dans le
Valenciennois, ces images libèrent bientôt la parole et
suscitent l'écriture. La photographie, grâce
à sa fixité, sa modestie, son caractère intime,
s'avère être un support privilégié de la
mémoire collective. Le patrimoine n'a de sens que dans la
mesure où le passé sert à construire
l'avenir."
les installations
d'Usinor Trith, rives de l'Escaut
le déchargement de péniches qui amenaient du coke et du
minerai pour les hauts-fourneaux
OLAND
ACOSTE
PHOTOGRAPHE A USINOR TRITH
Roland
Lacoste est né en 1928. Fils de cordonnier, il se
passionne dès l'adolescence pour la photographie,
dont il fait l'apprentissage par ses propres moyens en
1944-1945. Il obtient le brevet de photographe et entre peu
après à Usinor Trith en 1948. Il y restera
jusqu'en 1983, autant dire de la reconstruction à la
fermeture.
Le service photographique intégré était
une spécificité d'Usinor Trith. Le laboratoire
et la chambre noire étaient rattachés au
service "physico-chimie" mais le photographe circulait dans
toute l'usine, et même à l'extérieur,
pour effectuer un travail extrêmement varié
répondant aux besoins des différents secteurs
de l'entreprise. Outre la prise de vues, le
développement noir et blanc et différentes
tâches afférentes lui incombaient. La retouche
était l'une d'entre elles. On y avait recours
à des fins publicitaires notamment, pour souligner,
dans un catalogue, la qualité d'un produit.
Les avaries de matériel, les accidents du travail,
les télescoscopages automobiles, les
déraillements, furent par ailleurs
systématiquement couverts. Pour le service du
patrimoine, Roland Lacoste a été amené
à fixer sur la pellicule l'acquisition d'un nouvel
engin ou la vente d'un autre. De même, les
événements ayant trait à la vie
d'Usinor Trith, tels qu'une remise de médaille,
l'activité colombophile, l'exposition de travaux
d'apprentis, la visite de délégations
étrangères, les campagnes de
sécurité, donnèrent lieu à des
reportages relayés par le bulletin de
l'entreprise.
À cette activité intense de photographe s'est
ajoutée épisodiquement pour Roland Lacoste
celle d'opérateur de cinéma. L'image avait
donc un rôle important dans la politique de
communication de la compagnie (...)
une
coulée de fonte
Dans ce contexte, les
accidents du travail sont légion : débrancheur
tué lors du tri des wagons, mécanicien
brûlé par les jets de vapeur, travailleur
tombant dans l'accumulation, accidents de la route...
Roland Lacoste, encore marqué, se remémore une
explosion du haut fourneau n° 2 vers
1961. L'ouvrier tué a été
littéralement cuit par la fonte. Il précise
aussi que les graves accidents du travail touchaient
beaucoup plus fréquemment les travailleurs
émigrés du Maghreb, affectés aux
tâches les plus pénibles (...)
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L
EST HUIT HEURES ET DEMIE. Tapi dans l'ombre du
colosse Usinor, le quartier du Poirier sort
à peine de la nuit. Soudain, par-delà
les corons engourdis de sommeil, un long coup de
sirène retentit. Il rappelle, en
écho, les hommes de jour à leurs
peines. Débarqués à la
hâte de leurs bus bondés et
bringuebaIants, ou dévalés au pied
levé des rues adjacentes, les ouvriers
fourmillent bientôt sur la place, par
milliers...
À
Trith-Saint-Léger, personne n'a
oublié le temps du règne de l'acier.
Dans la mémoire collective trithoise, cette
laborieuse effervescence fait encore partie du
décor. Ici, au cur du chaudron qui
teintait autrefois de rouge vif les nuits
valenciennoises, les esprits se souviennent
à l'unisson du fracas vulcanien de cette
gigantesque marmite qui faisait bouillir
l'économie de toute une ville et,
au-delà, d'une région.
À l'instar
de chaque Trithois témoin de cette
époque, alliage étrange où la
fureur mécanique se mêlait à la
sueur et où la chaleur humaine le disputait
à la dureté du travail, je resterai
à jamais imprégné des visages
burinés de ces soldats du fer, recuits par
toute une vie passée à la gueule du
feu. Plus qu'une passerelle entre un monde
naguère en fusion et une
société actuelle en quête
d'identification, ce livre constitue aussi, pour
moi, un hommage appuyé à tous ceux
qui ont résisté, refusant de se
laisser ainsi couler avec leur acier. Même
s'ils ont toujours un avenir à
rebâtir, Ies enfants de
Trith-Saint-Léger doivent, plus que jamais,
demeurer fiers de leur passé. Les pages qui
s'apprêtent à défiler
aujourd'hui devant vous témoignent, par
l'écrit autant que l'image, d'une large
tranche de la vie de notre cité. Elles nous
montrent à quel point les vestiges
ressuscités d'un passé éteint
ont encore quelque chose à nous dire.
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Norbert
Jessus, maire de
Trith-Saint-Léger
Préface du livre
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avant 1936 - photo de
groupe au Nord-Est (Usinor) à Trith St Léger
pour un agrandissement, cliquez ici
L'PPRINTI
ET LES ERVIETTES
lN 1947
par Edouard Meunier
apprenti, électricien, dessinateur, cadre
technico-commercial,
et enfin chargé jusqu'en 1984 du réemploi
du matériel et de la vente des installations
arrêtées
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de la rue de la
Concorde - Usinor 1947 - merci à Floris Van
Herzeele
"Cinquant
ans déjà, j'étos jonne, j'avos quatorz'ans,
j'vénos d'passer m'certificat d'étud, ché
m'mère qui m'avo prézinté, vu qu'd'après
m'maîte d'école, j'étos treu jonne et pas assez
fort. ln passo l'certificat au mos d'juin et mi j'su né au mos
d'novemp'.
E m'père, e m'mère i
ont té contint, pusqu'é jé té archu.
Siteu après, mi, qui pinso êt' tranquil' un momint, i
m'dirt' tous les deux : "Garchon, in veut s'in d'aller du villach',
pou d'aller armeurer à Valincienn' . Pour cha i feu
qu'té ouef au Nord-Est, duss' qué t'père i et'
ouverrier." Et ché comm' cha qu'ess'su rintré à
l'Ecole d'Apprencissach' ed l'usine au Nord-Est, el' lind' mind'
mé quatorz'ans, in mil neuf chin quarant'sept, avec un mos et
vingt jours d'artar' sur les eutes, vu qu' l'apprintissach' i
r'commincho l'premier octop' comme toutes les écoles à
s'temps là.
Ed' tout chu qu' j'ai dû faire,
pour rattraper les eutes, cha n'es rin, pourmi l'pu bell'
journée d'el' semaine chéto l'samedi après-midi.
S'jour là in féso les serviettes. Les serviettes,
j'mé sus bin d'mindé l'première fos chuqu' cha
pouvo êt, eh bin, croyés min, chéto tout
simplémin des serviettes pou s'essuer ses mains, vous m'direz,
cha n'est pos bin malin, mais i feut savoir qu'à s'temps
là, i n'y avo foc qué les contre maît' in chef et
les ingénieurs qui z'avot el dro d'avoir in' serviett', mis
à leu disposition par l'usine.
une coulée de
fonte
Comme j'étos apprinti
électricien, cha ma ma forché à connaît'
tout l'usine, pusqu' des électriciens i n'd'avot d'in toutes
les sous-stations des ateliers. Alors el'sam'di à midi ed'mi
après l'déné ej' commincho m'tournée par
el' Martelach', ché dusqu'in fésot les essieux et
rouets d'vagons d'kémin d' fier. I fallot vir cha les
ouverriers saquer déhors du four à récauffer les
lingots, ché greux morcieux d'fier tout rouch', presqué
blanc, ils zé fésott' kéir par tièr, les
trainott' jusqu'au pilon, et là i y avot l'chef forgeron qui
commindo l 'maneuf.
L'pilon qui marchot à
l'vapeur, buquot, soufflot des jets in s'rot cru in' z'eur ed
l'orach, avec el'tonner et les étincelles d'el calamine qui
jiclo tout à l'intour, quand el martieu i kéio su
l'inclum'.
Cha n'impêch' qu'in cinq minut'
ed temps, i faisott', d'un morcieu d'fier carré, in'scultur'
faite comme par un artist'. Chéto un régal pour les
yeux du m'tio jonne qué jétos. Après cha,
j'd'allo à l'aciérie, là i n'fallot pas s'faire
surquer par l'ingénieur, in avot intéret à
raviser dusqu'in métto ses pieds, j'pinse qué vous vous
rapplez, pour certains d'vous eutes, avoir vu à s'temps
là d'in l'ciel monter ché greux nuach' ed
feumière rimpli d'poussières. E l'soir, quand i faisot
bin noir, ché gross' gerbes d'étincelles qu'in
véyot à dix kilomêt's ed là, in diso
l'Nord-Est i souffle. Alors rindez-vous compte ed'chu qu'cha pouvot
ête quand in étot presqu'in zeur. D'in in grand
bâtiment qui n'avot pas d'to par indro, i y avot des "cornus",
ed' z'espèces ed grosses marmit's sans couviercl', dus qu'in
metto l'fonte liquide qui v'not tout drodes hauts fourniaux
carriée d'in des greus caudrons qu'in applo des poches, in
vidio deux, tros proches du métal qui coulo comme d'el
mélass, ou bin du chirot et quand les grosses marmit's al
z'étotent pleines, au cul in leur soufflo d'l'oxygène.
Chato cha qui faiso sortir par el dessus d'el marmit à travers
el to du bâtimint, el' feumière nome et rouch', avec des
étincelles grosses comme des croïons..."
une coulée de
fonte
" ...Quand in étot tout
près, in s'ro cru un infer avec el caleur, et el
feumière et pis le potin, char' s'emblo vraimin aux forges ed
Vulcain. Cha piquo à s'nez, à ses yeux mais
chétot quand même biau. Quand el tonniau i étot
vidié, qu'i n'y avot pu rin' n'din, j'aimo bin raviser au
fond, in arot di j'in su seur l'intérieur du vinte d'un
volcan, alors ej' traino im'tio peu avant d'continuer em'
tournée. Là, l'sous station al' étot d'un les
sous-sol, i fallot print' des escaliers tout tordus, par el' caleur
pou déquindre par in'sou, i l'y faisot toudis quo, telmin bon,
qu'à l'été comme à l'hiver i y avot
toudis un grillon, qui faisot intind' es canchon, et pis aussi chato
plein d'racoins, dus qué les ouverriers i métottes leu
s'affaires, i y avot aussi un téléphone à
manivelle, j'èn' n'pouvo jamais déquindre là
n'din sans tourner un cup l'manivelle. Cha n'servo a rin
d'faire cha mais cha m'amuso. Après cha j'min d'allo au train
d'tros chints."
un atelier
L
TRAIN D'TROS CHINTS
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"El train d'tros chints, chato un
bâtimint avec des laminoirs, les premiers qui s'sont
arrêtés in 1948 ou bin 49, là aussi j'aimo bin
m'arrêter pou raviser les ouverriers attraper au vol d'fil
dé fier qui sorto d'un côté, pou fil i s'allonge
incore pus, pour dev'nir comme in fil greu, comme la moitié
d'em' petit dot. Ché t'avec cha qu'in faisot les ronds in fier
qu'in met d'in l'béton, comme in étot à s'momint
là juste après la guerre, i feut dire qui n'in fallot
du fil dé fier. Là j'devo faire attintion à mi,
car chato des arsouls, ceux qui z'ouvrott' là. J'ténos
mes serviettes drère em'deu, pour pas qu'al brul't, à
cause des morciaux d'calamine qui sortotent in même temps qu'el
fil dé fier tout rouch'.
Un' fos qu'j'éto
arrêté à raviser les ouverriers faire l'eu
n'ouvrach', planté qu'j'étos là comme un piquet
inter' deux ringées d'laminoirs, avec mes seviettes
drère m'deu, ej' sin eine odeur ed'loques
brûlées, j'm'artourne d'eune feulté, comme pour
vir' si cha n'to pas mes serviettes qui brulotent et là qu'es'
qu'ej vo, eune demi douzaine d'ouverriers et pas des jonnes, qui
z'avottent mis l'feu à d'létoupe juste drère
em'deu...
Tout pêteu, j'm'in su
d'allé irn'jurant qu'in mi prindro pu."
le réfectoire
de la fonderie, au début des années 50
UX
MOULINS À SCORIES
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"Pour continuer m'tournée,
i'm'fallot d'aller aux moulins à scories. Là chato, tou
aut' causs' i y avot là des machines qu'un applo des moulins,
quand un pinss' à des moulins, in vo des ailes au grand air,
eh bin ! Vous pouvez in croire, mes souv' nirs ed'l'air e' n' d'avot
bin seur presqu'autant, qu'd' el poussière qui sorto des
moulins. Pos d'el' poussière d'écabile, non ! non !
D'el poud'el riz, qu'in n'arot pos su t'nir inter ses dots, cha
rintro d'in vos tros d'nez, d'in vos orelles, à chaque pos
qu'in fésot chato comme mint'nant quand in vo les autos du
rallye d'Dakar. J'arvo cor les ouverriers tout gris
d'poussière kerquer al'pelle, au bin au seyot des vagons
à bestiaux qu'in avot garni d'papier gris pour boucher les
fintes qui i avot entre les planques. Quand i fésot biau, cha
n'étot qu'd' el poussière, mais quand i pleuvot, i y
avot in'berdoulle pos possib. I fallot marcher din les passach's des
roues d'camions pou n'pos rester in raque et perd' ses godasses.
S'n'atelier là i etot au d'bout d'l'usine el long du canal,
j'n'aimo pas boqueu y d'aller.
Ch'continuo m'tournée par les
greus laminoirs, la chato pu grand i avot boqueu d'plach', cha
n'm'interesso pos pusqu'cha, alors ej' n'y resto pos treu et pis
chato treu dangereux. J'passo aussi al'salle des machines, nous
eûtes les électriciens in' applo cha l'centrale,
là chato aut' cosse, quand pou l'première fois qu'j'y
su d'allé, j'ai été estomaqué ed'vire un
pareil bâtimint, avec du carlach' par tierre, des machines
greusses comme trois locomotives, avec des roues grand' comme cheules
qu'in vot d'in les ducasses. Ed' long d'un mur i y avot un tableau
tout in marbr', avec ed' zeur des appareils in cuivr' jaune et pis
rouch' qui brillottent tellmint qui z'étottent
astiqués, et cha sinto l'huile caut'im' tiot peu comme d'el
graisse à frit ed' din l'temps, faite avec du gras d'boeuf.
Cette grosse
société avait une vie, comme une ville dans une
ville,
et la vie faisait que parfois, comme ci-dessus, il arrivait quelques
drames.
Ici, un règlement de comptes, près de la centrale
électrique.
Le meurtrier est arrêté. Nous sommes en 1949.
Juste in fasse du tableau
d'laut'côté d'el salle, i y avot l'bureau du chef
d'atelier, un bureu in planques avec des carreaux pou qui puch' tout
vire sans bouger d'ess' plache, j'aimo cor assez bin y d'aller, chato
aussi prop' par tierre qué d'zeur les machines. I y avot
toudis des ouverriers avec in'loque à loqueter pou laver
l'carlach' et des eutes grimpés sur les machines, in train
d'armettr' ed'l'huile, in s'ro cru d'in l'Nautilus, el sous marin du
roman d'Jules Verne. Ej' finisso m'dernière station par les
Hauts Fourniaux, là in'n'avot pos l'drot d'aller zurquer
à cause du gaz, cha puo l'sur qu'j'in d'attrapo mo à
m'tiêt', presqu'à chaque fos qu'j'y d'allo et pis chatot
plein d'courant d'air. I fallot vraimint êt' costaud pou'
ouvrer là n'din."
L'FIN
D'EL TOURNÉE
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"Em'derniere récolte
ed'serviettes faites, savez-vous duss qu'ej' d'aIlo les canger pou in
avoir des propes ? Et bin, à l'infirmerie à l'aut' bout
d'l'usine, là un infirmier en blouse blanqu' m'in donno des
propr'. l'm fallot faire bin attention pou pos qu'i m'in mette des
troées, autremint j'avos l'dro d'em' faire engueuler par l'un
ou l'aut à qui j'l'avos donnée.
J'mettos tout'suite ed'coté
l'pus nuef, chato pour l'ingénieur in chef, i fallot y mette'
ed' sus bureu, parce qu'in avot pas l'dro d'ouvrir es'n'
armoire.
Les eutes ej'n'avos pas souvint treu
d'problèmes, i comprenott'bin qué j'n'étos qu'un
gamin d'quatorze ans et qui pouvott' bin dire, chu qu'ivoulott' du
momint qu'in n'm'impêcho pos d'chiffler un air d'es'temps
là, mi j'étos contint pou m'journée.
El'tournée des serviettes
n'étot pos eine corvée, car, d'ins s'temps là,
pouvoir sortir d'un atelier, presque tout un après-midi,
chétos vraimint qu'ett'coss' d'exceptionnel pour un apprinti,
la preuve, ché qu' cinquante ans après, j'm'in souviens
cor comme si chétot hier."
hauts fourneaux
d'Usinor dans les années 50 - merci à André
Nawrocki
Pierre Demarest tout là-haut - agrandissement ici
agrandissement ici
18 avril 1959
- remise des
médailles d'honneur du travail Usinor - agrandissement ici
Ces cités
autour de l'usine rappellent le temps des mines et des corons.
centre
d'apprentissage Usinor - promotion 1963-1965 - agrandissement ici
Pour poursuivre la
visite :
Trith St Léger
- les usines - Dessin de Mgr Sonnois, archevêque de Cambrai -
1900
Ici, tout
l'historique de l'Usine Usinor de Trith St Léger
par Amédée Lebrun - 1999 - Source :
https://studinano.com/Usinor
Trith - Le
Poirier
bâtiment des services centraux d'Usinor, devenu Ecole des
Beaux-Arts de Valenciennes
(...)
"Entre-temps, la crise est passée par là,
laminant toute une génération douvriers.
Les mines de charbon, plus assez rentables, ont
fermé. Puis ce fut le tour de la sidérurgie,
sacrifiée pour cause de réorganisation
nationale. Exit Usinor, les hauts fourneaux de
Trith-Saint-Léger, et autres trains à bandes.
Désormais, pour survivre, les unités
sidérurgiques devaient être implantées
à proximité des installations portuaires.
Lindustrie valenciennoise a été
démantelée. En lespace de trente ans, le
bassin a perdu un quart de ses emplois. « Cette crise a
marqué une véritable rupture pour la classe
ouvrière, poursuit André Bocquet. Dans la mine
et la sidérurgie, lavenir était tout
tracé : les enfants entraient dans lusine de
leur père. Avec les vagues de licenciements, ils ont
vu le sol souvrir sous leurs pieds. »
Les fermetures dusines ont sonné le glas
dun mode de vie : lentreprise prenait tout en
charge. Depuis le logement jusquaux écoles
ménagères, en passant par les centres de soins
et clubs sportifs. Avec leur emploi, les ouvriers ont perdu
bien plus que leur gagne-pain : toute une vie sociale
vécue collectivement, dans la solidarité et
lentraide (...)"
Extrait d'un dossier
du journal « La Croix » du 12/12/2008
Pour lire le dossier complet "Quest devenue la classe
ouvrière ?"
http://alain.laurent-faucon.over-blog.com/article-26302475.html
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la crise de la
sidérurgie
"A
propos de la décision de fermer l'usine
Unimétal à Trih Saint Léger, reportage
sur la situation économique de la sidérurgie
dans le nord - statistiques des chiffres de l'emploi depuis
1974 - images d'archives atelier sidérurgique et
barre de métal en fusion - chaîne de montage
automobile - réunion gouvernementale sur Le Plan
Acier en présence du ministre de l'industrie Laurent
Fabius, en mars 84 - petits groupes d'ouvriers manifestant
devant l'usine des dunes, près de
Dunkerque"
une vidéo de
l'INA datant de juillet 1985 - 2 minutes
voir
aussi : Usinor Trith chronique d'une mort annoncée
|
https://www.stleger.info