Roland
Dubois - Un militant nous a quittés
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Militant,
Roland Dubois l'aura été toute sa vie : depuis les
années sombres de la guerre, dont il ne parlait guère,
même à ses proches, jusqu'à son
décès survenu le 25 juin 2005.
Militant politique au Parti Communiste, même s'il a plusieurs
fois fois déchiré sa carte pour la reprendre ensuite,
militant syndical dans son entreprise (les chantiers de Normandie),
il devient en 1983 conseiller municipal de Saint-Léger, aux
côtés de Roger Delalondre. Il le restera plus de dix
ans, jusqu'à son départ en 1995. Malgré ses
problèmes de santé, il n'abandonne pas pour autant la
vie publique et restera jusqu'à son décès membre
de la commission de révision des listes
éléctorales.
Pour lui rendre hommage, nous avons choisi de reproduire ci-dessous,
avec son accord, le texte lu par sa petite fille Mathilde à
l'occasion de la cérémonie de crémation
:
Il
y a des gens tellement forts
Quon les croit indestructibles...
Mon Grand-Père était de ceux
là.
Il y a des gens qui ont des
convictions tellement ancrées
Quon les croit indestructibles...
Mon Grand-Père était de ceux
là.
Il y a des gens qui ont
tellement combattu et ont tellement survécu
Quon les croit indestructibles...
Mon Grand-Père était de ceux
là.
Alors, quand on est fort,
quon a des convictions, quon est un combattant
et que depuis longtemps on est un survivant, on pourrait
passer pour un surhomme...
Mais mon Grand-Père nétait pas de ceux
là.
Cétait juste un
homme avec ses forces et ses faiblesses : son intelligence,
son intransigeance aussi, son idéalisme, ses
colères, son humour, sa vitalité, son
énergie, son amour des femmes, son épicurisme,
son existentialisme... Son besoin de se sentir vivant !
Alors, comme il était tout ce que je viens
dénumérer et même plus encore, il
a mené son ultime combat comme il a mené sa
vie :
Il a attendu que nos soyons tous prêts ; il a combattu
au-delà de limaginable, parce que, quand on a
toujours survécu, on ne peut pas abandonner; et
puis...
Quand il la décidé, quand il a senti que
cétait bon pour nous, il est passé
à une autre étape et il est parti.
Je vous disais quil y
a des gens quon croit indestructibles... Mon
Grand-Père était juste un homme.
Pourtant, depuis samedi, il est en chacun de nous et nous a
communiqué à tous une part de lui.
On aurait pu le croire indestructible, mais, depuis samedi,
il lest devenu.
Mathilde
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lu dans
ils
ion
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Nils
Bion est né le 31 août 2005... à
Saint-Léger du Bourg Denis.
Il y avait bien longtemps que notre municipalité n'avait
enregistré une naissance sur son territoire.
Normal, la plupart de nos bébés naissent à
Mont-Saint Aignan ou à Rouen, dans des maternités
spécialement équipées pour ce genre
d'événement.
Nils, lui, a vu le jour dans la voiture de ses parents, garée
en urgence devant la pharmacie de notre centre commercial.
De quoi faire de lui, à jamais, un bourdenysien
d'honneur...
rmel
Cressent, notre sympathique pharmacien du centre commercial,
a montré cet été une nouvelle facette
de ses talents.
C'est en effet lui qui, le 31 août, a
"supervisé" la venue au monde du petit Nils Bion dans
la voiture de ses parents garée devant la
pharmacie.
Voici l'histoire :
n
route pour la maternité de Mont-Saint Aignan,
à 40 km de leur domicile situé dans l'Eure,
les parents de Nils ont dû s'arrêter à
Saint-Léger, la maman ayant perdu les eaux à
l'entrée de notre commune.
A la recherche d'un médecin, ils s'adressent à
la pharmacie devant laquelle ils se sont garés en
catastrophe. Aussitôt, Armel Cressent fait
préparer une table d'examen et des serviettes. Mais
les choses se précipitent, et il n'est plus possible
de transporter la maman à l'intérieur, car le
bébé commence à se
présenter.
C'est donc dans la voiture qu'aura lieu l'accouchement.
Armel Cressent, avec son personnel, fait tout ce qui est en
son pouvoir pour faciliter les choses. Pendant que ses
employées sortent sur le parking avec des serviettes
et divers matériels utiles en cette circonstance, il
appelle le SAMU. Mais on lui réclame des
détails d'identité des parents dont il ne
dispose pas. Il se précipite alors à
l'extérieur avec un téléphone
portable... mais l'enfant est déjà né.
Il ne lui reste qu'à rappeler le SAMU,
réconforter papa et maman, tenter de rafraichir le
véhicule en faisant poser des serviettes humides sur
le toit du véhicule - il fait très chaud ce
jour-là - et... trouver un appareil photo pour
immortaliser ce moment exceptionnel.
Quand on lui parle de son rôle dans cette aventure,
Armel Cressent relativise son action : "C'est le papa qui
a tout fait, mes employées et moi n'avons fait que
notre devoir de citoyens."
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lu dans
https://www.stleger.info