"Il
transforma bientôt
l'église paroissiale, qui
tombait en ruines, et en fit
l'une
des plus ornées, des plus
gracieuses de la
contrée."
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"En
1836, l'abbé Godefroy -
à
qui l'on doit le saccage
historique de
l'église
-
améliore le
cimetière, fort
négligé à
cette époque."
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Or
donc les avis sont partagés sur l'oeuvre de l'abbé
Godefroy. Voyons cela de plus près :
Source
: La semaine religieuse du diocèse de Rouen - 4 avril
1868
"M.
l'abbé Victor Godefroy naquit à Falaise, le 4
mai 1799. Ses premières études, qu'il fit dans
cette ville, ne furent pas dirigées vers le
sacerdoce. Il se destina au commerce et vint
s'établir à Elbeuf comme fabricant de draps.
Doué d'une piété solide, il se fit
remarquer dans le monde par une scrupuleuse exactitude
à ses devoirs religieux. Dès cette
époque, on le voit pratiquer des uvres de
zèle, visiter les pauvres et catéchiser les
ouvriers. Ce fut pour se fortifier lui-même dans
l'enseignement religieux qu'il se mit à
fréquenter les conférences du
vénérable M. Lefebvre, curé de
Saint-Aubin, qui jouissaient d'une légitime
renommée. M. Lefebvre ne tarda pas à
distinguer cet auditeur assidu, et, un jour, selon son
habitude, l'accosta sans plus de façons. Il lui
proposa de faire une promenade dans le bois Landry. La
première question qu'il lui adressa témoigne
de sa pénétration et de son
originalité. "Monsieur, dit-il, avez-vous jamais
pensé à demander à Dieu votre vocation
?" M. Godefroy répondit que non, et la conversation
s'engagea sur ce sujet. La connaissance ainsi nouée
ne tarda pas à devenir de l'amitié,
l'amitié une vive et durable sympathie.
La
rencontre de ce digne prêtre fut décisive dans
la vie de M. Godefroy car, dix-huit mois après,
l'homme du monde abandonna son négoce, renonça
à la fortune qui lui souriait déjà, et
entra, dans toute la fleur de l'âge et du sacrifice,
au séminaire Saint-Sulpice. Il en sortit
prêtre, et ce mot comprend tout, le 13 juin 1829.
Mgr le
Cardinal de Croy lui donna à desservir la paroisse de
Saint-Léger.
Ce fut le
théâtre des premiers efforts du zèle de
M. Godefroy. Il
transforma bientôt l'église paroissiale, qui
tombait en ruines, et en fit l'une des plus ornées,
des plus gracieuses de la
contrée.
Il n'y dépensa pas moins de 20 000 fr. de sa fortune
privée, et s'il ne fit pas une uvre
d'architecture - il était peu versé alors dans
cette science, où il excella plus tard - il
réussit à satisfaire ses paroissiens. C'est
lui qui dota Saint-Léger
des belles plantations qui précèdent et
entourent l'église, et lui donnent un aspect si
pittoresque. Il les fit entreprendre dans un moment de crise
commerciale, pour donner de l'ouvrage aux hommes qui en
manquaient. Il s'occupa avec un intérêt
particulier de l'enfance, donna une nouvelle impulsion
à l'enseignement religieux, et vit son
ministère couronné des plus heureux fruits.
Il est
impossible de séparer cette première partie de
la vie de M. l'abbé Godefroy de celle de M. Lefebvre,
curé de Carville. M. Godefroy fut le disciple, le
coopérateur, nous dirions presque l'émule du
pieux doyen. Il y avait entre ces deux hommes de bien
jusqu'à certaines similitudes de caractère qui
devaient rendre leur sympathie plus étroite. M.
Godefroy partagea toutes les uvres de M. Lefebvre et
les aida puissamment. Aussi mérita-t-il de
recueillir l'héritage spirituel du défunt et
conduisit-il pendant dix ans, comme supérieur, la
communauté des surs de Saint-Aubin dans les
voies que lui avait tracées le pieux fondateur.
Il avait
demandé comme une insigne faveur, lors de son
ordination, au Prince de Croy, de devenir le vicaire de M.
le curé de Carville, et c'était pour
satisfaire à ce vu que le Cardinal l'avait
placé à Saint-Léger,
à proximité de M. l'abbé Lefebvre,
près duquel il remplissait les fonctions de vicaire,
tout en desservant Saint-Léger.
Nul ne connut donc mieux cet homme apostolique que M.
Godefroy ; nul n'était plus autorisé à
en écrire la Vie. Cette Vie fut, en effet, pour M.
Godefroy une uvre de prédilection ; et en la
lisant attentivement, on demeure convaincu que, s'il eut
voulu tourner vers l'histoire ou la littérature
l'esprit pénétrant dont il était
doué, il eût marqué sa place parmi les
écrivains normands (
)"
|
Source
: Saint-Léger du Bourg-Denis de A à Z -
2011
L'église
actuelle a été construite au XVIe siècle,
probablement à l'emplacement de l'église plus ancienne
du village. Une pierre commémorative, gravée en lettres
gothiques, authentifie son inauguration et sa
bénédiction par l'évêque en "l'an de
grâce 1553..." Il semble que le chur et la nef n'aient
pas été construits à la même époque
(fin du XVe - XVIe). On le voit aux murailles sans liaison et aux
arcs-boutants et ogives de fenêtres différents. Cette
église a été endommagée par les guerres
civiles et religieuses (Calvinistes en 1562, puis siège de
Rouen par les troupes d'Henri IV en 1591-1592).
Il a existé
une confrérie de Saint-Léger, approuvée par
l'évêque, réorganisée en 1655. Avant la
Révolution, la corporation des ouvriers polisseurs de pierre
à mouture de Rouen et des environs se rendait chaque
année à l'église le 2 octobre, jour de la
fête de Saint Léger. Saint Léger avait eu les
yeux crevés et il était invoqué contre les
accidents trop fréquents pour la vue, dans leur profession. Au
moment de la Révolution, l'église fut
désaffectée et servit de garage à foin. Rendue
au culte, en 1802, un curé en titre y fut à nouveau
nommé. Mais, après le concordat de 1801, Saint
Léger perdit son titre paroissial et devint annexe de
Carville. Les habitants ne se résignèrent pas ; ils se
cotisèrent pour l'entretien de leur église et pour que
le culte y soit assuré par un prêtre. Alors
l'archevêque leur donna un curé, tout en laissant la
paroisse dépendre de Carville. Les habitants
continuèrent de se battre pour que Saint Léger puisse
retrouver son titre de paroisse indépendante. En 1809, chez le
maire, le juge de paix de Darnétal fut chargé d'une
enquête. Un grand nombre d'habitants vinrent défendre la
conservation de leur église, au moins comme succursale ou
chapelle vicariale avec un culte paroissial. Ils
développèrent de nombreux arguments. La population
était alors de plus de 1 000 habitants et il y avait 26
établissements d'industrie en activité. Saint
Léger se développait avec de nouvelles habitations
à venir près de l'église, éloignée
de Carville. L'affaire traîna en longueur et ce n'est qu'en
1812 que le décret érigeant l'église en chapelle
avec un vicaire fut rendu (...)
Cette
église de Saint Léger, à laquelle tenaient tant
les habitants, menaçait de s'effondrer en 1830. Pour
entreprendre des réparations, le maire,
avec le
curé, l'abbé Godefroy,
lança une souscription. Cette
restauration consolida l'église, mais défigura
l'édifice sur le plan de l'art, ne respectant pas son style
gothique.
La belle porte, les meneaux des fenêtres, les verrières
peintes du XVIe siècle, furent supprimées ou
brisées. Même la façade et les murs
surélevés furent refaits à neuf et les
fenêtres déformées, remplies de verre blanc. Un
plafond fut placé dans le chur sous les voûtes. Le
retable en bois sculpté fut remplacé par un retable en
plâtre et bois peint. L'abbé
Godefroy fit aussi construire la sacristie et améliora le
cimetière avec des allées, en grande partie à
ses frais. Regrettant peut-être ses erreurs à Saint
Léger, il fit construire plus tard, l'église de
Bonsecours qui fut d'un tout autre style.
Le
"cimetière nord" et le "cimetière sud". C'est le nom
qui leur a été donné pour ne pas les confondre.
Ce n'est pas très joli à entendre, mais
géographiquement cela précise bien leur situation
à l'est de la commune.
Le
cimetière nord est celui qui entoure l'église. On y
accède par la rue de l'Eglise et par la rue du Cantony. Il
connaît probablement la même période d'existence
que l'église qui date du XVIe s. Aménagé sur le
versant nord de la colline, ce cimetière entouré
d'arbres était d'un accès difficile. Les habitants se
plaignaient des chemins étroits et peu
entretenus.
(
)
En 1836,
l'abbé Godefroy - à qui l'on doit le saccage historique
de l'église - améliore le cimetière, fort
négligé à cette époque, fait ouvrir les
allées et planter des tilleuls
(
)
En 1852, pour se
conformer à la loi sur les cimetières du 22 prairial an
XII (11 juin 1803) qui ordonne leur division en autant de parties
qu'il y avait de cultes différents, la commune pose une
clôture et une barrière pour pouvoir séparer ces
différentes concessions. Après l'abrogation de cette
loi, le 14 novembre 1881, la clôture et la barrière
furent enlevées.
Les limites du
cimetière, avant son agrandissement en 1870, se situaient au
niveau de la parcelle réservée aux très jeunes
enfants, au delà de la sacristie. Pour agrandir le
cimetière reconnu insuffisant, 50 hommes furent
employés par la commune pour remblayer derrière
l'église le terrain dit jeu de boulette, rendez-vous
traditionnel des jeunes gens du pays le dimanche pour s'y livrer
à leur jeu favori. En 1874, le cimetière fut
entouré de haies, fermé à
l'extrémité par un mur et une grille de sorte que le
cimetière reçut un agrandissement considérable
en longueur, et possède deux entrées. Une allée
y est tracée et encaissée aux frais de la
commune.
Depuis de
nombreuses années, les municipalités successives ont
apporté des modifications dans l'aménagement de ce
cimetière. D'abord, dès la fin de la Première
Guerre mondiale, réalisation d'un monument aux morts, puis
construction d'un escalier permettant un accès plus facile
à l'église (
) Dans les années 1990,
suppression des tilleuls qui donnaient tout son charme et sa
particularité à l'allée
principale.
Dans les
années 1960, constatant un manque de places pour les
sépultures dans les dix ou vingt ans à venir, le
conseil municipal décide d'une réserve foncière,
à l'est de la commune, dans le Val Engrand, terrain proche du
cimetière existant. La loi réglementant cette
création n'a pas permis à ce projet d'aboutir. En 1973,
un aménagement d'urgence pour une vingtaine de tombes est
réalisé dans la partie ouest, côté
entrée principale. En 1975, consciente du problème
à résoudre, la municipalité décide
l'extension du cimetière dans sa partie nord en creusant dans
la colline, permettant ainsi une cinquantaine de places
supplémentaires. Dans le mur de consolidation, construit tout
le long de la côte, la municipalité, dans les
années 80, réalise une vingtaine d'emplacements pour
avoir la possibilité d'y mettre des urnes cinéraires.
C'est ici que reposent, notamment les cendres de Roger Delalondre,
maire de Saint-Léger de 1977 à 1990.
l'ancien
cimetière, ou cimetière nord, près de
l'église
http://www.rouen-histoire.com
Le Plan
d'occupation des sols, mis à l'étude, en 1975, propose
la réalisation du cimetière public au versant sud de la
commune, et demande que toute mesure soit prise pour permettre cette
création dans le secteur du Val-aux-Daims. Finalement, en
1984, ce projet aboutira et deviendra opérationnel en 1989.
L'accès au cimetière se fait par la rue du
Vert-Buisson, puis par la création d'une rue qui était
le début du Chemin du Garde de ce magnifique endroit
appelé le Val-aux-Daims. Ce nouveau cimetière
possède un "Jardin du Souvenir" où les "cendres" sont
dispersées, et donne la possibilité aux familles de
Saint-Léger, utilisant le rituel de la crémation,
d'associer cet endroit précis à la mémoire de la
personne disparue.
le
cimetière du Val aux Daims, ou cimetière sud
http://www.rouen-histoire.com
Depuis avril 2009,
suites aux dégradations constatées à plusieurs
reprises, notamment, dans ce cimetière sud, la
municipalité à décidé de fermer les deux
cimetières la nuit. Quelques personnes, surprises par l'heure
de fermeture, ont dû faire "le mur" comme l'on dit dans le
jargon militaire, pour se sortir de là.
Pendant un certain
temps, le cimetière reçut des visiteurs pour le moins
particuliers. Seule trace de leurs passages : les plantes,
déposées sur les tombes, étaient
dégarnies de leurs feuilles et de leurs fleurs. Quelques
biches venaient faire la quête d'un brin de verdure. Une
clôture, côté colline, fut donc
installée.
Vous observerez,
si vous vous promenez dans le cimetière nord de
Saint-Léger
- les tombes des
anciens maires :
- Prosper
Boulanger 1812-1887
- Eugène
Lavoisier 1873-1949
- André
Bellet 1896-1972
- et
l'emplacement cinéraire de Roger Delalondre
(1935-1990)
- celles de
prêtres également :
- Messire
Duclos, curé de Saint-Léger de 1875 à
1884
- Messire
Arcade Charlemagne Pilleur 1845-1911, curé pendant 22
ans
- l'abbé
Lemaire 1919-1992, curé de Saint-Léger pendant
presque 30 ans
- les caveaux
des familles Waddington et Lavoisier.
Liens :
Source
: La semaine religieuse du diocèse de Rouen - 4 avril
1868
"Mgr de
Croy appela, le 2 juillet 1838, sur un autre terrain le
zèle de M. Godefroy, et lui confia la paroisse et le
pèlerinage déjà célèbre
de Notre-Dame de Bonsecours (
)
L'uvre
capitale de M. le curé de Bonsecours, celle qui a
rendu son nom populaire en France et à
l'étranger, et qui le fera vivre dans la
mémoire des générations
chrétiennes, c'est la construction de l'église
de Notre-Dame de Bonsecours. Tout a été dit
sur ce sanctuaire admirable, l'un des bijoux
archéologiques les plus brillants, les plus
délicats et les plus achevés. Lui-même
l'a décrit avec soin et avec un religieux amour.
vers
1910
Le pèlerinage marial de Notre-Dame de Bonsecours est
le seul de Seine-Maritime.
Il remonte au Moyen Âge et son historique est
relaté sur une plaque de marbre accrochée au
mur du porche.
La basilique succède à deux autres
édifices.
L'actuelle est construite à linitiative de
labbé Godefroy, nommé à Blosville
en 1838.
On conserve cependant de lancienne église,
ruinée par la Révolution française, la
pièce la plus importante et la plus
vénérée :
la statue de Notre-Dame de Bonsecours, en bois polychrome du
16e siècle siècle, ainsi que des stalles en
bois du 13e.
http://lusile17.centerblog.net/rub-notre-dame-de-bonsecours-rouen--3.html
Cette
uvre d'ailleurs parle assez d'elle-même ; tous
la connaissent, l'admirent, la chérissent ; nous
n'avons pas à y insister. Commencée en 1840,
poursuivie pendant 25 ans avec des prodiges de zèle
et de filiale tendresse, cette hymne radieuse,
resplendissante, à la vierge Marie, est l'uvre
d'un seul homme ! Il est vrai d'ajouter que cet homme
s'adressa à la dévotion de la France envers sa
patronne et sa reine, qu'il rencontra un architecte digne
d'une telle uvre, le pieux et savant maître de
l'uvre de la cathédrale, et qu'il fut
encouragé par des pontifes dont là
générosité a toujours
égalé la piété. M. l'abbé
Godefroy a eu de plus le bonheur, assez rare, de conduire
son uvre jusqu'à son entier achèvement,
et d'en jouir.
Les
distinctions sont venues le trouver au terme de ses travaux.
Successivement chanoine honoraire de Rouen, chanoine de
Notre-Dame de Lorette, chevalier de la Légion
d'honneur, il fut nommé curé de 2e classe le
13 janvier 1856. Une joie plus grande lui était
réservée : celle de déposer aux pieds
du Souverain Pontife l'expression de sa tendresse filiale et
le résumé de ses travaux. On sait avec quelle
grâce Pie IX l'accueillit.
Comme le
bon curé lui détaillait complaisamment les
magnificences de Bonsecours et lui parlait du beau
presbytère qu'il faisait édifier: "Eh bien !
cher fils, dit le Souverain Pontife en souriant, si l'on
nous chasse de Rome, nous trouverons l'hospitalité et
un doux asile à Bonsecours."
Le
pèlerinage de Rome fut comme le couronnement de la
vie de M. l'abbé Godefroy. Il ne tarda pas à
être averti par des secousses
réitérées du profond ébranlement
de sa santé, et il sentit que sa course allait
bientôt se terminer. En bon prêtre qu'il
était, il attendit la mort avec
sérénité ; et lorsqu'elle le frappa,
elle le trouva préparé
(
)"
Source :
http://gallica.bnf.fr
Liens :
|
Merci de fermer l'grndissement.
https://www.stleger.info