sur une friche industrielle |
La commune de
Saint-Léger-du-Bourg-Denis poursuit la reconversion de ses
friches industrielles en logements avec trois immeubles en ce moment
en construction sur le terrain des anciennes usines Jeudy.
Le maire de la commune toute proche
de Rouen, Jean-Pierre Garcia, n'y croyait plus. Après de
multiples propositions depuis 2005, toutes infructueuses, un projet a
finalement été retenu pour la reconversion des
anciennes usines de Jeudy, qui ont fermé leurs portes au
début des années 2000, à
Saint-Léger-du-Bourg-Denis. Trois immeubles modernes vont sortir
de terre : deux de deux étages et un de trois étages
pour un total de 141 logements. "Nous souhaitions au départ
garder les bâtiments existants pour perpétuer
l'importante mémoire industrielle de la ville, explique
l'élu. Mais cela était bien trop coûteux.
Il a donc fallu se résoudre à les
détruire pour reconstruire." C'est désormais
chose faite. Un tas de gravats reste en lieu et place des industries
successives qui ont occupé ce terrain, depuis la filature de
coton Lavoisier en 1899 jusqu'à Jeudy qui y faisait germer des
pommes de terre. . La
municipalité de Saint-Léger-du-Bourg-Denis s'est
portée acquéreur de la cheminée La ville a tout de même
racheté la cheminée, visible depuis l'autre bout de la
ville, comme dernier témoin de cette époque
industrielle. "Les habitants y sont très
attachés, je ne vois pas comment on aurait pu leur expliquer
la destruction de cette cheminée", insiste Jean-Pierre
Garcia. Des recettes nouvelles
dans la commune Dans ces nouveaux logements, presque
déjà tous vendus sur plans, le premier magistrat de
la petite ville voit aussi une nouvelle source de revenu.
"Nous avons engagé depuis 2014 la requalification d'un
certain nombre de sites industriels de la ville. En tout, ce sont 300
logements qui auront vu le jour sur la commune d'ici la fin du
mandat. C'était un moyen pour nous de retrouver du financement
par les taxes foncières et d'habitations pour faire face
à la baisse des dotations de l'État". Des baisses
de financements qui représentent une perte de 1,225 million
d'euros pour la commune entre 2014 et 2018 sur un budget de 2,8
millions annuel en fonctionnement. Ces chantiers achevés, il ne
restera quasiment plus une parcelle de foncier disponible dans la
petite ville, très prisée pour sa proximité avec
Rouen et son bassin d'emplois.
sur l'ancien terrain de Jeudy pour en faire un symbole du
passé industriel de la petite ville.