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clocher de l'église
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Le
clocher de Saint-Léger a souvent fait parler de lui ! Il est
bel et bien penché !
C'est une flèche hexagonale, inclinée vers l'ouest et
verticale à l'est, qui s'élève à plus de
50 m au-dessus du sol, soit 264 m au-dessus du niveau de la mer (et
encore, il paraît qu'on l'a rabaissé !). Il abrite trois
cloches et une horloge munie de deux cadrans, fait rare dans la
région.
Pourquoi est-il penché ? Il y a, certes, plusieurs
hypothèses et légendes qui courent sur la question.
Dergny, en 1866, affirmait qu'il était déjà
penché au XVIIIe siècle. On sait que la foudre
était tombée en 1714 ; peut-être est-ce à
cette occasion qu'un nouveau clocher a été
érigé et qu'il fut construit penché, comme de
nombreux clochers de la région, pour avoir une meilleure prise
au vent. Toujours est-il qu'il serait difficile de voir dans son
inclinaison une part de hasard, sachant que, si un des pans du
clocher est fortement incliné, l'autre est parfaitement
à la verticale. Il ne s'agit donc probablement pas d'un
accident de construction.
le clocher
penché et la tour mystérieuse
"Le
clocher de l'église de
Saint-Léger-aux-Bois penche vers
l'Ouest.
L'église de ce village de Seine-Maritime et
son clocher si particulier ont fait couler beaucoup
d'encre depuis le XVe siècle. Imposante de
part ses dimensions, surtout pour un village de 455
habitants, cette église a surtout un clocher
avec une flèche très penchée,
vers l'Ouest.
C'est un peu comme une tour de Pise pour les
Léodégariens (habitants de Saint-
Léger). Certainement édifié
ainsi afin de lutter contre les vents dominants, le
bruit court également que le clocher se
serait penché pour saluer une jeune fille
vierge, venue se marier, et qu'il attendrait pour
se redresser qu'une autre vienne à
l'église passer l'anneau du
mariage
" Peut-être aurait-il fallu payer une
intéressée pour se préserver
jusqu'au passage devant Monsieur le
curé" ajoute Jean-Pierre Polycarpe, un
habitant du village.
La
tour située à côté de
l'église est, elle aussi, très
curieuse. Elle appartenait à la famille
seigneuriale de Mailly et son utilité est
toujours restée très
mystérieuse.
Les faux mâchicoulis - ouvertures
pratiquées dans le sol d'un chemin de rondes
pour y jeter divers matériaux - et les
fenêtres aux étages laissent à
penser que cette tour n'avait pas un rôle
militaire.
Tour de guet ou manifestation de force de la
famille de Mailly ? Le mystère de la tour
persiste."
Source
: Isabelle Desbordes - le
Courrier Picard
du 19 juillet 2010
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La tour du
château des Mailly a suscité les hypothèses les
plus invraisemblables. Elle a été construite sans nul
doute au XVIe siècle, car elle s'apparente à celles de
certains châteaux de la Loire : Montrésor (construit en
1505), Chenonceau (1513) et Chaumont. Ses murs de 2,50 m
d'épaisseur pourraient faire croire qu'elle avait un
rôle défensif. Ceci est formellement démenti par
la présence de fenêtres, et de faux mâchicoulis,
toutefois signes ostensibles de puissance, puisque seuls les nobles
avaient le droit de présenter des figures de fortification,
même factices, sur leur demeure. Ce droit des Mailly à
fortifier est confirmé par M. Ternisien qui nous a
signalé qu'il y avait autrefois une échauguette
à l'angle d'un des bâtiments
Si donc la tour faisait partie d'un ensemble de bâtiments, il
ne faut y voir nullement une forteresse avec remparts et
créneaux, mais un simple manoir flanqué de cette tour
ainsi qu'un corps de ferme, c'est-à-dire, à peu de
choses près, les bâtiments actuels.
la charpente
de la Tour de Mailly
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Alors se repose la
question : à quoi pouvait donc bien servir cette tour ? Tour
de guet (une de ses portes en garde encore le nom) ? C'est possible,
mais la dernière guerre supposée datait de juillet
1472, c'est-à-dire de la retraite de l'armée de Charles
le Téméraire après l'échec du
siège de Beauvais... Depuis, la région était
plutôt calme...
Il faut plutôt voir dans cette tour un moyen que s'est
donné le nouveau maître de Saint-Léger pour
affermir son autorité sur sa seigneurie. En effet, les
voûtes de l'église n'ont pas été
terminées, en raison sans doute d'un différend entre
les habitants et le seigneur.
Il nous plaît à penser qu'alors l'argent des
voûtes servit à construire la tour et à montrer
ainsi aux yeux de tous qui était le maître !
Tour de
Mailly
"Edifiée
au 16e siècle par les descendants des
seigneurs de Saint-Léger, les familles de
Bailleul et de Mailly.
Jérôme de Bailly, dernier seigneur
ayant vécu dans ce château, est
décédé en 1755 et est
enterré dans l'église, dans le caveau
de la chapelle.
Le château fut détruit à la
Révolution.
Seule, cette tour témoigne de ce
passé. Elle est élevée sur
trois niveaux, lesquels sont reliés par un
remarquable escalier hélicoïdal en
voûte sarrazine.
La toiture en poivrière est supportée
par une imposante charpente en chêne,
édifiée sur un poinçon
central.
La devise des Mailly était :
HOGNE QUI VONRA.
Mary Stuart, prisonnière, y aurait
passé une nuit."
Lu
sur la plaque apposée sur la tour
http://www.flickr.com/
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uelques
noms de famille
et quelques métiers à aint
éger
en 1692
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Le village de
Saint-Léger n'est pas exempté d'impôts. Parmi
ceux-ci, le "roole" de la taille de 1692 (impôt royal
estimé sur l'habitation) nous est parvenu. Il nous fournit le
dénombrement des familles du village, avec les métiers
pratiqués. Certains noms existent encore, d'autres ont disparu
du village.
Voici ceux que l'on retrouve le plus fréquemment : Caillou,
Poisson, Cadot, Despreaux, Lefebvre, Pinguet, Lemire, Tilloy.
Quant aux
métiers pratiqués, beaucoup de villageois
étaient paysans, laboureurs, fermiers, manouvriers ou encore
bergers. Mais on trouve aussi l'inévitable
maréchal-ferrant, un poissonnier (la fraîcheur de la
marchandise devait laisser à désirer !), un cordonnier
et des cabaretiers (la famille Lemire) qui se sont attirés les
foudres ecclésiastiques pour servir à boire pendant les
offices divins ! En effet, on demande en 1650 au curé de la
paroisse de Saint-Léger de faire appliquer "les ordonnances
du roi contre les cabaretiers qui donnent à boire pendant le
service divin - c'est-à-dire la messe - et contre ceux qui
vont au cabaret pendant le dit temps."
Certains font profession de tisserands, de tonneliers. Il y a
même un charpentier. Enfin, il y avait aussi quelques soldats
et serviteurs, sans doute pour le service du château et de ses
occupants, car, bien entendu, il faut ajouter les notables : le
seigneur, François de Mailly et le curé, l'abbé
Batellier.
pour voir la
carte de Cassini (fin du XVIIIe)
Source :
Jacques Lefort, François Lefebvre et abbé
Sébastien Savarin
"Saint-Léger-aux-Bois :
Histoire d'un village / 1503-2003 : 500 ans de
l'église"
https://www.stleger.info