AVRIL 1831 DANS LES BOIS DE SAINT-LÉGER

 

Saint-Léger ne deviendra Saint-Léger-sous-Cholet qu'en 1888.

Vous lirez ci-dessous un article de "L'INDICATEUR, journal politique, commercial et littérature" en date du 4 mai 1831.

Quelques mots auparavant sur Louis-Stanislas Sortant, dont il sera question plus loin :

 

"Le dernier des Chouans : Louis-Stanislas Sortant" par Bernard Coquet - aux éditions OPHRYS-SPM
170 pages - parution : 2007

L'histoire de Louis-Stanislas Sortant et sa bande de Chouans à travers les Mauges en 1831 résume la fin des espérances des légitimistes et de la duchesse de Berry après l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe.

Sortant, homme de modeste condition, est un "Vendéen " convaincu. La nécessité de la rébellion ne fait pour lui aucun doute, persuadé de la fin prochaine de "l'usurpateur" Louis-Philippe et du retour des légitimistes. Agé de plus de 50 ans, il peut enfin donner réalité à un rêve né en 1793, qui s'est formé en 1815 mais avait tourné court, lorsqu'il a fallu défendre le roi et organiser la résistance au retour de l'empereur.

Face à lui, il a une troupe peu décidée à se battre, une garde nationale très réticente à s'éloigner des villes et des bourgs les plus importants, un commandement pas encore fixé sur l'attitude qu'il doit avoir face à l'insurrection, et des maires inquiets qui craignent les pressions et menaces physiques.

Les premiers mois de 1831 lui sont favorables. Tout en respectant le principe de légalité, le dispositif militaire s'organise pour étouffer les bandes en réduisant leurs zones d'évolution. A la forte pression militaire on adjoint la possibilité d'accorder des mesures de clémence, notamment pour les réfractaires qui se rendent. Les nobles, à de rares exceptions près, se désintéressent du combat ; les moyens manquent. Dans ces conditions, les maires reprennent confiance et ne démissionnent plus guère, l'administration du pays, que Sortant avait voulu désorganiser, reste en place.

L'épopée prend fin avec sa reddition. Une ténébreuse affaire de meurtre est d'abord imputée à Sortant, sans preuve. Il est, pour les juges, un coupable tout désigné. Condamné à 55 ans, Sortant n'a d'autres perspectives que de finir sa vie en prison. Il sera en fait amnistié par le roi en 1837 qui libère ainsi "le dernier des Chouans".

 

Pour accéder à la totalité de "L'INDICATEUR" du 4 mai 1831, consulter https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t52724120z

 







 

Compléments sur Henri Gellusseau, dont il est dit plus haut que "emporté par son courage, [il] a été blessé grièvement par un coup de feu".
En fait, il est mort 3 jours plus tard :

 

 

acte de décès d'Henri-Pierre Gellusseau, mort le 29 avril 1831 à l'âge de 25 ans

"Du vingt neuvième jour d'avril mil huit cent trente un, à trois heures du soir.

Acte de décès d'Henri Pierre Gellusseau, négociant, fils d'Henri Ambroise Gellusseau, négociant, et de Constance Hérault, né le six août mil huit cent six à Cholet, y décédé au domicile de ses père et mère, Grande rue Saint Pierre, ce jourd'hui à une heure du soir.

Sur la déclaration à moi faite par Auguste Charles Hérault, propriétaire, âgé de quarante-trois ans, oncle du décédé, et Louis François Michel Lebeuf, propriétaire, âgé de vingt-cinq ans, cousin germain du décédé, demeurant à Cholet, lesquels ont signé après lecture faite.

Constaté suivant la loi par moi Cyprien Marie Tessié, Maire de Cholet, faisant les fonctions d'officier de l'état civil."

 

 

extrait du livre "Historiens de l'Anjou", ouvrage collectif de 2019
sous la direction de Jean-Luc Marais

 

 

un autre regard : 1878 - Félix Deniau évoque Henri Gellusseau
dans son "Histoire de la Vendée d'après des documents nouveaux et inédits"





 

NB : dans le registre des décès de Maulévrier sont inscrits ceux de Julien Bautexte et Claude Hudelet, gendarmes, et celui de Pierre Camou, brigadier de gendarmerie, tous trois tués le 27 avril 1831
lien ici (c'est la vue 78, page de gauche, sur les 158) :
https://recherche-archives.maine-et-loire.fr/v2/ad49/visualiseur/registre.html?id=490004895
En haut, l'acte de décès de Pierre Camou, 34 ans ; puis celui de Julien Bautexte, 31 ans ; puis celui de Claude Hudelet, 31 ans.
Le guet-apens a eu lieu sur le chemin de Vezins à Maulévrier, au carrefour de la Borderie sur la commune d'Yzernay.

 

Un grand merci à l'ami Michel Guironnet pour sa contribution ! 

 

Merci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

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