|
Le Comité des Fêtes en 1958
Tout derrière : Alphonse Leray
/ Lucien Banry / Alphonse Dupuis / Louis Bourrasseau / Stanislas
Cornuault / Francis Landreau fils / Raymond Maquaire Au second plan : Marie-Antoinette
Landreau et Francis Landreau père Tout devant : Marcel Gaborieau /
Marie-Renée Loger / Alberte Landreau / Jeannine Lefort /
Thérèse Brébion / Antoinette Landreau 1958 Prenez le temps de lire ce petit
bijou, le discours du grand-père Jean Boisdron, de la
Roussière : "En ce 4e anniversaire de la
Fête des Anciens, c'est en toute simplicité, mais non
sans émotion, que j'ose prendre la parole devant vous. Emus,
on le serait à moins quand on considère avec quelle
sympathie, avec quelle générosité toujours
accrue, vous nous recevez tous les ans ici. Voici que grâce
à vous cette fête des vieux devient une tradition, on y
pense longtemps à l'avance, et l'on en voit arriver le jour
avec une bien grande satisfaction. C'est qu'en effet ce jour est pour
nous une journée de détente et de
réconfort. La vieillesse, vous le savez bien,
même la plus heureuse, n'est pas sans traîner avec elle
bien des petites misères et infirmités dont,
hélas, les plus apparentes ne sont pas toujours les plus
lourdes à supporter. Eh bien, aujourd'hui, on laisse
tout cela à la porte, et, en entrant ici, pour quelques
heures, on se berce de l'illusion d'être encore jeunes, on se
risque même à quelques chansons et joyeux refrains qui
dérident les plus moroses et nous rappellent bien des
scènes de notre jeunesse. Bref, aujourd'hui, tout le monde
est heureux et content, et je suis bien sûr de traduire le
sentiment de toutes et de tous en vous renouvelant toute notre
gratitude et notre reconnaissance. Nous ne voulons oublier personne
et nous remercions tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué au succès de cette
journée. Merci tout d'abord, et bien
chaleureusement, à notre bon pasteur qui, tous les ans, pour
nous montrer toute sa sollicitude et tout l'intérêt
qu'il nous porte, veut bien célébrer pour nous cette
messe chantée du dimanche et nous faire participer ainsi aux
biens spirituels et surnaturels dont nous avons tous besoin. Nous
aurions été heureux de le remercier ici même,
mais son état de santé et les devoirs de son
ministère le retiennent à l'Eglise ; qu'il en soit tout
excusé. Nous remercions bien
chaleureusement aussi le personnel du café Landreau, le papa,
la maman, les enfants qui nous reçoivent si gentiment tous les
ans et qui, sans souci des peines et du tracas que tout cela leur
donne, n'hésitent pas à nous préparer ce
succulent repas aux mets les plus variés, arrosés des
vins des meilleurs crus. Merci aux charmantes serveuses qui
s'empressent autour de nous, vont même au devant de nos
désirs et, par leur gaieté, leur bonne humeur,
contribuent largement à cette atmosphère de joie et
d'allégresse qu'on voit sur tous les visages. Une chose nous peine et nous
tracasse cependant : c'est de ne pouvoir user de
réciprocité envers vous, Messieurs du Comité.
Pour tant de générosité de votre part et pour
cette affectueuse sympathie que vous nous témoignez, nous
n'avons, hélas, pour vous remercier, que quelques paroles bien
brèves, quelques phrases mal tournées qui expriment
bien mal les sentiments de nos curs. Soyez bien assurés
cependant que vous n'obligez pas des ingrats. Dans
l'impossibilité où nous sommes de nous acquitter envers
vous, nous formons le vu que la divine Providence y
supplée à notre place et vous accorde, à vous et
à tous les vôtres, pour le présent et pour
l'avenir, toutes les récompenses que vous méritez si
bien. A nouveau merci, et vive le
Comité des Fêtes !"
Les membres du Comité des Fêtes, le jour du 4e Repas des
Anciens.