Le 150e anniversaire de notre commune - 14 & 15 juin 2013

 

 

 

 

vendredi soir - Passion Danse

 

 

 

 

 

 

vendredi soir - la troupe Les Baladines, des Fous du Roy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

samedi matin - Camille, le grand ordonnateur de la fête

 

 

 

les Amis de Léo, qui avaient préparé 2 parcours historiques dans le village

 

 

 

Maurice, fidèle au poste

 

 

 

Jacqueline, tout sourire

 

 

 

Monique et Maurice, au carrefour central

 

 

 

Gérard, notre speaker du jour - Maurice - Bernard - Daniel

 

 

 

Jeanne et Louis

 

 

 

 

 

 

Daniel et Marie-Françoise

 

 

 

le défilé costumé en musique

 

 

 

la batterie-fanfare du May

 

 

 

 

 

Le texte ci-dessous, en 4 parties, discours prononcé par Jean-Paul Olivarès, maire, le 14 juin 2013, provient du Bulletin Municipal de juillet 2013.

 

 

 

 

 

l'érection de la section de Saint Léger en commune

 

Avant la Révolution, la commune s'appelle Saint Léger des Bois. Haut et Bas Léger sont deux hameaux dont le chef-lieu de commune est fixé au May, et dépend de la paroisse du May.

La première demande d'érection date de 1790 et, en 1791, le Haut Saint Léger rejoint la paroisse de la Séguinière. En 1802, sous l'impulsion de l'évêque d'Angers, Saint Léger (Haut et Bas) est érigé en paroisse. Elle est composée du territoire actuel avec, en plus, six métairies importantes représentant environ 150 ha, répartis pour deux tiers au nord de la Guignardière et de la Grande Noue, et un tiers à l'est du Pontreau. La surface totale est alors de 1107 ha pour 700 à 800 habitants.

Mais Saint Léger dépend toujours administrativement du May.

En 1808, un décret impérial ordonne la réunion des petites paroisses. Ainsi, Saint Léger rejoindra la paroisse du May le 20 février 1809 où tout y sera de nouveau centralisé.

C'est alors qu'un groupe de Saint-Légeois décide, en 1821, de demander l'érection des bourgs du Haut Saint Léger et Bas Saint Léger en une commune rurale.

NB : Pour la bonne compréhension de ces lignes, notez bien que le territoire d'une commune (limite administrative) ne coïncide pas forcément avec la paroisse (ordonnance épiscopale).

Voici quelques extraits résumés des correspondances avec les différentes administrations en charge de ce dossier.

A son Excellence le Ministre, Secrétaire d'Etat au Département de l'Intérieur.

Monseigneur,

Les habitants de Saint Léger éprouvent les inconvénients d'être réunis à la commune du May éloignée de plus de deux lieues et s'adressent à votre Excellence pour demander que Saint Léger soit érigé en commune rurale.

En voici les motifs sur lesquels les impétrants appuient la demande :

1) La population des deux bourgs s'élève à plus de 800 âmes. Il s'y trouve 40 métairies avec bœufs et charrues, 15 closeries, et deux moulins.

2) Saint Léger est éloigné du May où est maintenue l'administration municipale, et les chemins qui conduisent au chef-lieu sont impraticables 7 mois de l'année. Il en résulte la plus grande difficulté lorsqu'il s'agit de faire constater les naissances et les décès, ainsi que les célébrations du mariage. Il n'est pas rare que des nouveaux-nés meurent de froid avant d'arriver au May.

3) Si Saint Léger était érigé en commune, les habitants des deux bourgs et de la campagne, ainsi que ceux qui y possèdent des terres, en ressentiraient un grand avantage. D'abord parce qu'il y aurait une administration municipale et un rôle distinct pour les contributions, et ensuite par la facilité que ces établissements donneraient aux actes journaliers de l'état civil les plus importants, à l'expédition des lois et arrêtés de police, et à toutes les relations en général qui existent entre les habitants et le Magistrat d'une commune.

Sur ces motifs, les pétitionnaires osent espérer de la justice du gouvernement qu'ils obtiendront ce qu'ils réclament à juste titre. Ils supplient votre Excellence de bien vouloir accueillir leur demande.

(...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le parking de la Poste est baptisé "Place du 14 décembre 1863" (date de la création de la commune)

 

 

 

 

(...) Hélas, cette lettre ne recevra aucune suite. Et il faudra attendre 1826 pour que Saint Léger soit à nouveau érigée en paroisse indépendante.

Mais cette fois, les propriétaires et fermiers des six métairies concernées (le Grand et le Petit Plessis, la Casse, la Trolière, le Tillot, et la Maleville) n'hésitent pas à se rendre à Angers afin de rencontrer l'évêque pour le prier de les laisser dans la paroisse du May dont le chef-lieu est bien plus proche que celui de Saint Léger.

L'évêque accédera à leur demande, et l'ordonnance qu'il prend (1826) limite la paroisse de Saint Léger aux hameaux du Haut et Bas Saint Léger et 22 métairies. La population est alors évaluée à 770 habitants pour 960 ha.

2 janvier 1850 : Bégrolles, hameau du May, est érigé en commune distincte. Ceci ravive le vent d'indépendance qui souffle depuis 1821.

Ainsi, le 14 juillet 1861, une pétition signée des habitants de Saint Léger est présentée en vue d'obtenir l'érection de la section de Saint Léger en commune distincte suivant la délimitation de la paroisse initiale créée en 1802 avec 1107 ha. La demande sera reçue et trouvera une suite administrative : l'ouverture d'une enquête publique en octobre 1861.

La pétition fut également soumise à l'avis du Conseil d'Arrondissement et du Conseil Général qui trouvent le dossier incomplet.

La demande de 1861, comme celle de 1821, n'aboutira pas.

Mais les Saint-Légeois, tenaces, ne s'avouent pas vaincus et, en 1862, ils renouvellent leur demande sur les mêmes bases (paroisse initiale de 1802).

La demande recevra un avis favorable du Conseil d'Arrondissement et du Conseil Général, dont les deux réponses édulcorées suivent :

Réponse du Conseil Général lors de la séance du 28 août 1862 :

Après la lecture du rapport d'enquête et des délibérations du Conseil Municipal du May, tous les documents concernant l'indication, l'étendue, la population, les dépenses et les revenus du May et Saint Léger, ainsi que les plans joints, le rapporteur livre en ces termes les conclusions :

Considérant que la nouvelle commune de Saint Léger comprendrait une population de 643 habitants, une superficie de 1107 ha, qu'elle possèderait tous les édifices municipaux nécessaires,

Vu les avis favorables du Conseil d'arrondissement, la commission est d'avis que la section de Saint Léger soit érigée en commune avec l'adjonction des six métairies désignées sur les plans, lesquelles devraient faire partie de la paroisse de Saint Léger, d'après un décret de Monseigneur l'évêque d'Angers en date du 30 Messidor 1803. Quant à l'annexion à Saint Léger d'une portion quelconque de Cholet, la commission déclare qu'il n'y a pas lieu de se prononcer.

Le Conseil adopte les conclusions de la commission.

Réponse du Conseil d'arrondissement du 21 juillet 1862 :

Plus heureux que l'année dernière, le Conseil d'arrondissement a sous ses yeux un dossier complet.

Cinq voix contre deux ont été favorables, compte tenu de la population (643 habitants), de la superficie (1107 ha), des ressources suffisantes pour les besoins administratifs, et la fourniture d'un local pour la mairie.

La minorité a refusé pour le motif qu'une commune aussi restreinte n'aurait pas assez d'importance.

Ensuite, cinq voix contre deux pour l'annexion à Saint Léger des six métairies de la commune du May.

Enfin, cinq membres ont émis le vœu de joindre à Saint Léger une agglomération de maisons de Cholet, à savoir : deux auberges qui touchent immédiatement le bourg. Ils souhaitent aussi qu'on rattache à Saint Léger tout ce qui, dans la commune de Cholet, avait autrefois disparu de la commune du May.

(...)

 

 

 

 

Rachel, Camille et Christian, trois élus municipaux

 

 

 

Chantal, Maurice, Marie-Juliette et Christian

 

 

 

les conseillers municipaux, costumés

 

 

 

 

 

 

 

(...) A l'annonce du vote de ces deux Conseils, les propriétaires des six métairies en litige et le Conseil Municipal du May réagissent en adressant une requête au Président du Conseil d'Etat en octobre 1862.

Les arguments essentiels de cette requête font référence au passé.

Voici quelques extraits résumés de la correspondance des élus du May avec le Président du Conseil d'Etat :

M. le Président,

Nous avons l'honneur de vous exposer que le Conseil général du Maine-et-Loire a pris une délibération qui nous a vivement contrariés, et contre laquelle nous nous opposons.

La section de Saint Léger de notre commune demande à être érigée en commune rurale. Elle a fait préparer un dossier qui a été présenté au Conseil général et au Conseil d'Arrondissement.

La municipalité du May voit avec peine que cette section demande à se séparer de la commune, alors qu'il lui a toujours été fait part équitable dans tous les avantages communaux.

De plus, cette section demande non seulement le territoire de la paroisse, mais aussi six métairies qui font partie de la paroisse du May, et cela contre la volonté de ses propriétaires et de ses fermiers.

Le Conseil général a donné un avis favorable à cette séparation avec l'adjonction des six métairies demandées, à savoir : le Grand et le Petit Plessis, la Casse, la Trolière, le Tillot, et la Maleville.

La demande de ces métairies par Saint Léger n'est ni logique, ni raisonnable, car elle établit pour ces habitants une difficulté qu'elle veut faire disparaître pour elle-même.

En effet, ceux-ci seraient d'abord obligés de s'adresser à la mairie de Saint Léger, et ensuite à l'église du May, leur paroisse, pour les naissances, mariages et décès.

Il existe bien d'autres difficultés pour annexer ces métairies. Il n'y a point de chemins directs et praticables conduisant de ces lieux à Saint Léger. Pour s'y rendre, les habitants seraient obligés d'aller par les champs, à pied ou en voiture, ou d'allonger considérablement leur chemin, tandis qu'ils ont de bons chemins et plus courts pour se rendre au May.

Enfin, s'il s'avère que le territoire de Saint Léger paraissait insuffisant pour en faire une commune, il serait plus logique d'agrandir le territoire aux dépens de la commune de Cholet. Les habitants de Saint Léger ne demanderaient , au reste, que ce qui leur a appartenu autrefois, à savoir six ou sept métairies représentant deux ou trois cents hectares. Il est de notoriété que cette partie du territoire de Cholet appartenait autrefois à Saint Léger, et qu'elle en a été distraite à l'époque de la reconstitution des communes, parce que cette portion, couverte de bois, était pour l'administration du May d'une surveillance difficile, tandis qu'elle était bien mieux à la portée de Cholet.

Par ce moyen, la superficie de Saint Léger serait convenablement agrandie, et le bourg deviendrait plus central. Le Conseil Municipal du May supplie M. le Président du Conseil d'Etat de prendre en considération toutes les observations qu'il fait sur ce sujet.

(...)

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Claude, vaguement curé, bénit à qui mieux-mieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(...) Suite logique de la requête au Président du Conseil d'Etat, la demande de 1862 est rejetée. Les sieurs BARREAU, BOUTRE, et GOURAUD récidivent en 1863 avec une demande datée du 10 juin.

Dans celle-ci, ils décident d'abandonner les métairies en litige, et le plan qu'ils annexent à la requête restitue les limites de la paroisse créée en 1826. Le Sous-Préfet décide alors de prescrire une enquête publique. L'enquête a lieu fin juin. Comme un cadeau de Noël avant l'heure, enfin, le 14 décembre 1863, l'Empereur Napoléon III prend un décret créant la commune de Saint Léger.

La section de Saint Léger, commune du May, prend son indépendance.

Ci-dessous, le décret :

NAPOLEON, par la grâce de Dieu et la volonté nationale,

Empereur des Français à tous présents et à venir, salut

Sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d'Etat au département de l'Intérieur,

Vu la demande des habitants de Saint Léger tendant à être distraits de la commune du May et à former une commune distincte

Vu la délibération par laquelle le conseil municipal de la commune du May, assisté des plus imposés, consent à la distraction de la section de Saint Léger

Vu le vote favorable du Conseil Général

Vu la proposition du Préfet

Vu la loi du 18 juillet 1837

La section de l'Intérieur de notre Conseil d'Etat entendue

Avons décrété et décrétons ce qui suit :

Article 1er. La section de Saint Léger est distraite de la commune du May, canton de Beaupréau, arrondissement de Cholet, département de Maine et Loire, et formera à l'avenir une commune distincte dont le chef-lieu est fixé à Saint Léger.

Article 2e. La limite entre la commune de Saint Léger et la commune du May est fixée conformément au tracé du liseré teint en rouge et en vert du plan ci-annexé.

Article 3e. Nos Ministres secrétaires d'Etat aux départements de l'Intérieur et des Finances sont chargés de l'exécution du présent arrêté.

Fait au Palais des Tuileries, le 14 décembre 1863

Signé : Napoléon

 

Pour terminer, la nouvelle commune de Saint Léger fera la demande pour modifier son nom. Celle-ci sera acceptée par décret en date du 27 août 1888, et dont le courrier du Préfet suit :

Le 3 septembre 1888,

Monsieur le Maire,

J'ai l'honneur de vous transmettre ampliation d'un décret en date du 7 août 1888 qui autorise la commune de Saint Léger (canton de Beaupréau, arrondissement de Cholet) à prendre à l'avenir le nom de Saint Léger sous Cholet.

Je vous prie de m'accuser réception de ce décret.

Veuillez agréer, .Monsieur le Maire, l'assurance de ma considération la plus distinguée.

Le Sous-Préfet

 

 

 

 

L'heure de l'apéritif est arrivée ! Merci Jean-Marc, Véronique, Chantal !

 

 

Un moment de folie ! le mariage de la carpe et du lapin...
...ou comment le bas peuple se compromet avec le bas clergé
;o)

 

 

 

Passion Danse

 

 

 

 

 

 

les jeux proposés par le Centre Social

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le pique-nique du samedi soir, avec la prestation du Trio Faubourg

 

 

 

"La Biaiseuse" ici

 

 

 

 

 

Merci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

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