Il
s'agit d'un article du journal Ouest-France
paru le 2 août 2017 :
Le Sporting fait
aujourd'hui salle comble le midi. Une belle réussite pour son
propriétaire, mais les débuts n'ont pas toujours
été faciles.
Il rêvait de
gérer son restaurant. C'est chose faite avec le Sporting.
Il y a douze ans,
Arnaud Toupin faisait l'acquisition de cette ancienne auberge de
village. Une enseigne qui a connu ses heures de gloire dans les
années d'après-guerre. "Au bon vin d'Anjou, on y
sert à boire et à manger" lisait-on sur la
façade du café. La fillette, une petite bouteille de
vin bouché de 35 centilitres, y était reine.
Dans les
années 1950, les habitants savaient prendre leur temps pour
partager des moments de convivialité. C'était le temps
où le dimanche, les gens sortaient de l'office religieux et il
y avait foule au café. Aujourd'hui, l'attractivité
exercée par les grandes enseignes et l'usage
généralisé de la voiture ont
acceléré la cadence.
En 2005, Arnaud
Toupin travaille déjà dans la restauration et n'a
qu'une idée en tête. "J'entends gérer mes
affaires seul. Ouvrir un restaurant à la campagne me tente
énormément" assure-t-il avec conviction.
Une
opportunité s'offre à lui, à
Saint-Léger-des-Bois. Une petite commune
périphérique à deux pas d'Angers qui entend lier
son destin aux deux communes voisines pour créer une ville
nouvelle.
Pour Arnaud Toupin,
c'est une aubaine. La réalisation prochaine, à
proximité de l'établissement, d'un "projet novateur
en termes d'urbanisme, d'architecture et de développement
durable" selon les mots de la brochure, achève de la
convaincre.
Le quartier
Légery prend en effet son essor dans ces
années-là. Un développement qui se poursuit
aujourd'hui à la grande satisfaction de la
municipalité. "26 logements construits entre 2007 et 2014,
65 depuis. Le dynamisme de notre commune se traduit par
l'arrivée de 95 nouveaux habitants en 2 ans, portant la
population totale à 1703 au 1er janvier 2017" lit-on alors
dans le journal local L'actualité
légéroise.
Arnaud Toupin a
"un peu ramé" les premiers temps, pour remettre
à flot un commerce guère florissant. "Quelques
jeunes s'entraînaient aux fléchettes, un club de
football tenait ses assemblées dans la salle du café...
C'était un peu maigre !"
Persévérant,
il décide de tout miser sur la carte de la restauration.
"J'ai fait un peu de publicité auprès des
entreprises engagées dans les constructions voisines. Je me
suis constitué une clientèle solide et fidèle.
Maintenant, j'ai une cinquantaine de couverts tous les midis et
même plus, depuis que les établissements Giffard se sont
installés dans la zone industrielle... Ce n'est pas rien
!"
Le Sporting est un
établissement apprécié car "on peut y arriver
à l'improviste" et pour sa carte copieuse à 12,30
€, avec entrée, plat du jour, fromage, dessert et café
sans oublier le vin... De quoi combler les plus gros
appétits.
Le soir, le comptoir
accueille des habitués après une journée de
travail. Mais aussi des retraités et des passants. Sur les
tables : une boisson anisée, un whisky, un jus de fruits... Un
peu comme autrefois. Mais la fillette a désormais
disparu.
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