on ourg et son oulin

 

 

Une commune du lac de Grand Lieu

Avec Bouaye, Saint Aignan de Grand Lieu, Pont Saint Martin, La Chevrolière, Saint Philbert de Grand Lieu, Saint Lumine de Coutais, Saint Mars de Coutais et Port Saint-Père, Saint Léger les Vignes est une commune de Loire-Atlantique riveraine du lac de Grand Lieu. Elle appartient au canton de Bouaye et se situe au nord-ouest du lac sur l'axe Nantes-Pornic. Le bourg s’est implanté sur un coteau qui surplombe la rivière de l'Acheneau.
 

Le réseau hydraulique se compose de 3 rivières principales : la Boulogne, I‘Ognon et le Tenu (supérieur et inférieur). Le Tenu, dans sa partie supérieure, baptisé aujourd’hui l'Acheneau. est la seule sortie possible pour les eaux du lac. Cet émissaire naturel du lac se jette dans la Loire après un parcours sinueux d’une vingtaine de kilomètres. Il fut remanié plusieurs fois au cours des siècles afin de favoriser I‘écoulement des eaux et atténuer les crues.

Par ses multiples attraits, réserve de nourriture, carrefour de transport et de commerce par voies navigables, réserve naturelle de la flore et de la faune, ce lac naturel a permis de maintenir depuis toujours une population auprès de ses rives. Autrefois, près du pont de Port Saint Père se trouvait le Port de Prévard. Les chalands apportaient des matériaux de construction et repartaient chargés de blé et de vin.
Désormais, la végétation envahissante et les incessantes oscillations du niveau de l’eau entre l’été et l’hiver rendent l’accès au lac et la navigation difficiles.

 

La légende du pays d’Herbauges

Ce lac, vieux de plusieurs millions d’années, est l’objet d’une légende tenace : une riche cité gauloise nommée Herbauges aurait existé au VIe siècle en cet endroit. Mais comme cette cité vivait dans la débauche, Saint Félix. évêque de Nantes, envoya Martin afin de ramener la population à de plus justes valeurs. Il fut très mal reçu et échoua dans sa mission. Afin de punir les habitants d’Herbauges de cet odieux accueil, Dieu décida l’engloutissement de la cité. Il autorisa toutefois Martin à prévenir le seul couple qui fut aimable avec lui. Ils reçurent l’ordre de fuir sans se retourner. La femme, trop curieuse, se laissa tenter par un dernier regard qui lui valut d’être subitement transformée en statue de pierre.
 

 

Le cadastre

Le premier plan cadastral de la commune date de 1826. Le bourg s’est implanté le long d’un axe de communication qui reliait déjà Port Saint Père à Bouaye. A cette époque, il se nommait Saint Léger, le terme "les Vignes" ne fut ajouté qu’en 1923, et l’Acheneau s’écrivait la Cheneau.
Les mots ne sont pas les seuls à avoir évolué : des constructions sont venues s’implanter de part et d’autre de nouvelles voies de communication, tels des bras s’articulant autour de l’église.
A l’est du bourg, le village de La Haute Galerie s’est aussi fortement développé et, en 1846, le nombre d’habitants a d’ailleurs dépassé celui du bourg.
Depuis 1995, le regroupement de ces deux pôles urbains est devenu délicat car la voie rapide a coupé la commune en deux. Les marais au sud du bourg bloquent également l’urbanisation. Ces parcelles étroites, perpendiculaires à l’Acheneau, sont inondables et donc inconstructibles. Elles sont aujourd’hui protégées pour la qualité de leur flore et de leur faune.

 

 

Le bourg

Même si la plupart des commerces ont déserté les lieux, la place dans le bourg reste un espace central et convivial. Sa qualité architecturale crée la personnalité du bourg : la disposition des bâtiments, le choix des matériaux... Les aménagements urbains permettent de restructurer cet espace symbolique et de l’embellir en restaurant les façades des bâtiments, en séparant les flux piétons et automobiles, ou bien encore en réorganisant le mobilier urbain.

L’aménagement urbain de Saint Léger les Vignes date de 1994-1995. Il a permis d’affirmer le statut principal de la rue de Nantes et d’enfouir des lignes électriques. Le centre-bourg s’est très peu densifié. Les îlots anciens, les premiers à s’être formés, ne possèdent pas de caractère urbain très marqué : les implantations en alignement sont rares, les rues possèdent encore un caractère champêtre et les fronts de rue sont discontinus.

 

 

Le site du Haut Moulin

Le bourg s’est implanté dans la vallée à I‘abri du vent, contrairement aux moulins qui cherchaient le vent pour faire tourner leurs ailes. Ainsi l’un des trois moulins-tours de Saint Léger les Vignes culmine sur un site venteux au milieu des vignes. Sa tour dressée constitue un excellent repère de la commune, tandis que le clocher, en contrebas, est totalement absorbé par la masse bâtie du bourg.

Ce moulin est aussi un observatoire fantastique sur trois grandes unités paysagères : le plateau ouvert du nord au nord-est vers le territoire boisé de Port Saint Père, le plateau viticole au coeur de la commune, le marais et une zone arborée au pied des coteaux.

L’ensemble architectural du moulin est composé d’une tour et de plusieurs volumes simples mais variés. La tour cylindrique en pierre, coiffée d’un toit conique, abritait jusqu'en 1925 une très complexe machinerie qui servait à moudre les céréales. Ces ouvrages étaient en général construits par le charpentier local, l’architecte se consacrant à des éditices plus nobles. En plus de la charpente, il réalisait de nombreuses autres pièces en bois qui constituaient la partie mobile du moulin. Même la couverture portée par la charpente était, dans la région, constituée en bardeaux de châtaignier. Le meunier, en poussant la queue fixée dans la toiture, faisait pivoter tout le système pour présenter les ailes face au vent. De multiples transformations sont nées du passage des propriétaires-meuniers qui se sont succédé. L’unité apparente du moulin et de ses dépendances tient donc plutôt de son intégration dans le paysage et de l’équilibre formé par les proportions des différents volumes que constituent la tour et ses dépendances.

 

 

L'évolution de la tour

Construite pour piler le grain, cette tour a subi d’incessantes niodilications. A chaque évolution de la technologie ou des besoins, les hommes l’ont adaptée, ont modifié son usage, sa fonction.
L’origine du moulin est inconnue, mais la tour actuelle daterait de 1827 et a été rehaussée avant 1900. Les ailes en bois, plus ou moins entoilées selon la force du vent, furent abandonnées au profit d’ailes Berton. En 1905, un moteur au gaz pauvre remplace la force motrice naturelle. Il est abrité par un nouveau bâtiment qui encercle la tour. En 1939-1945, les Allemands la transforment en tour de guet en ôtant sa toiture. La tour a toujours su s’adapter au mieux à de nouvelles fonctions. L’état du moulin et la concurrence très dure avec les minoteries de la Loire marquèrent la fin de son activité, mais l’ouvrage architectural demeure et la commune l’acquiert en 1999.

Quelle nouvelle vie à venir pour cet héritage communal de pierre, ce signal dans le paysage de Grand Lieu ? Et si c’était simplement une tour pour contempler les environs... et laisser voguer son imaginaire...

 

  

Source : "Mon bourg et son moulin", collection "La Mémoire des Lieux"
Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de Loire Atlantique
Livret réalisé en 2001 à l'occasion d'une action de sensibilisation menée auprès des enfants de la classe de CM1/CM2 de Jean-Yves Vlahovic, de l'école publique Jacques Prévert de St Léger les Vignes

 


 

La nouvelle vie

 


le Haut Moulin en septembre 2003

 

 


le Haut Moulin avant la construction de la nouvelle mairie

 

 


fin 2007 - la nouvelle mairie en construction sur le site du Haut Moulin

 

 

 

 

pour lire "Mon bourg et son moulin" dans son intégralité

 

 

  

 

 

https://www.stleger.info