"Par
suite d'un accident dont personne ne s'est aperçu, la petite
cloche, offerte par la paroisse et fondue en l'an 1838, en même
temps que la grosse et par le même fondeur, s'est trouvé
fêlée cet hiver 1910-11. Une pieuse personne,
Mademoiselle Marceau, du bourg, offrit la somme de cinq cent francs
pour la réparer.
Mais, après mûre réflexion, il fut convenu qu'il
valait mieux la faire fondre et s'en procurer une troisième en
gardant celle qui était autrefois notre plus grosse pour
être intermédiaire entre les deux nouvelles (
)
Elles ne nous furent livrées que pour le 29 mars 1911. Entre
temps, nous avions monté le nouveau beffroi : bois fourni par
Monsieur Cesbron-Lavau et travail fait : bois par Pierre Brin, fer
par Jean-Baptiste Guillemineau.
La cérémonie du baptême eut lieu aux vêpres
du dimanche 26, quatrième de carême. Elle fut faite avec
beaucoup de dignité par le chanoine André Barrau,
enfant de la paroisse (
)
Monsieur Legeay, doyen de Beaupréau, prit la parole et nous
exposa avec enthousiasme les beautés symboliques de la cloche,
qu'elle chante nos joies, nos tristesses ou nos alarmes.
L'église était comble de paroissiens de St Léger
et des environs, lesquels se sont admirablement tenus pendant deux
heures que dura la cérémonie.
Le parrain de la grosse cloche a été Pierre Rousselot
et la marraine Elisabeth Marceau. Ils ont nommé cette cloche
Jeanne Elisabeth Juliette Charlotte.
Le parrain de la petite cloche baptisée Louise Juliette
était Louis Frouin et la marraine Juliette Coulonnier, tous
deux de la petite Epinette de la Séguinière.
La cloche moyenne a été creusée à
l'intérieur pour la ramener au ton des deux autres et à
elles trois, elles nous donneront le FA dièse, le SOL
dièse et le LA. Il est regrettable que la grosse cloche ne
donne pas un son vibrant comme les deux autres."
mars 1911 - Humeau,
curé
1915 - la foudre tombe sur
l'église de St Léger et incendie le clocher
|
Article paru dans l'Intérêt
Choletais du 5 novembre 1915
"Dans l'après midi de dimanche
dernier, vers trois heures moins un quart, au cours d'un orage assez
violent, la foudre est tombée sur le clocher de St
Léger sous Cholet. Les nombreux fidèles qui assistaient
aux vêpres ne s'aperçurent de rien, et comme il faisait
mauvais temps, que la pluie tombait à torrents, à la
fin de la cérémonie chacun regagna rapidement ses
pénates, sans se douter que le feu couvait dans le clocher. Ce
n'est qu'une heure plus tard qu'on vit les flammes jaillir de la
toiture. L'alarme fut aussitôt donnée et la population
s'empressa de participer aux secours, mais l'incendie se propageait
avec une rapidité extraordinaire, activé par le
vent.
M. Gadras, maire de St Léger, demanda d'urgence les pompiers
de Cholet qui s'y rendirent rapidement, et aidés des habitants
qui faisaient la chaîne, combattirent vigoureusement
l'incendie. Peu après arrivait un détachement du 77e
qui leur apportait un précieux concours.
Le vent heureusement soufflait du sud ouest, ce qui permis à
nos sapeurs de faire plus rapidement la part du feu et
d'empêcher l'incendie de gagner l'intérieur de
l'église. A la nuit, enfin, on était maître de
l'incendie mais il ne restait rien du clocher.
Il résulte de l'enquête que la foudre était
tombée sur la grande croix de fer surmontée d'un coq
qui dominait le clocher. Comme il n'y a pas de paratonnerre sur
l'église de St Léger, le fluide, après avoir
pénétré dans l'intérieur du clocher, a
frappé les poutres en bois qui se trouvaient à environ
3 mètres en dessous du faîte, et y ont mis le feu.
Lorsque la charpente fut brûlée, la croix en fer qui
pèse environ 500 kg est tombée sur le sol, mais
grâce aux précautions prises, on n'eut aucun accident
à déplorer, 2 cloches sur trois se sont brisées
en tombant. Les dégâts estimés de 15 à 20
000 francs sont couverts par une assurance à la Mutuelle du
Mans."
Le Petit Courrier - lundi 1er
novembre 1915
|
![](cloches/1915petitcourrier.jpg)
1916 - la reconstruction du
clocher
|
![](cloches/1916clocher.jpg)
Sur la carte postale, toute l'ampleur des
dégâts et les premiers travaux de charpente.
De part et d'autre de la chaussée où se trouve le
facteur, on remarque les décorations de la Fête-Dieu qui
permettent de dater la carte, non pas de janvier 1916, comme
mentionné, mais de juin 1916.
"On mettait des piquets de bois peints en rouge sur lesquels on
enfilait une sorte de gaze pour y fixer des bouchons de papier, pour
faire des fleurs ! Sur le trottoir opposé, on mettait des
branches de houx qui venaient des Bois-Lavau."
1916 - la
bénédiction des cloches
|
![](cloches/1916cloches.jpg)
Article paru dans la Semaine Religieuse du 2
juillet 1916
"Le lundi de la Pentecôte, à 2
heures de l'après midi, le RP abbé de Bellefontaine,
quittant pour un instant la paix et le recueillement de son
monastère, a bien voulu venir à St Léger
bénir et consacrer trois cloches nouvelles, uvre de M.
Bollée, d'Orléans (
)
En face des trois cloches se tenaient les parrains et marraines,
savoir :
- pour la première Louis Frouin et Juliette Coulonnier
- pour la seconde Joseph et Marthe Rousselot
- pour la troisième M. Paul Cesbron-Lavau et Mlle Edith
Pellaumail.
C'est la RP Chapeleau qui prit la parole. De sa voix puissante,
ardente et pénétrante, il eut vite fait de
conquérir son auditoire d'un milliers de personnes
entassées dans l'église trop petite pour recevoir les
autres milliers restés au dehors.
Voici quelques extraits de son discours : "Les désastres ont
souvent des lendemains éclatants à l'égal des
triomphes. C'est la leçon réconfortante que l'histoire
nous donne dans le passé de notre pays en nous montrant que,
sur le sol français, les ruines refleurissent, les monuments
incendiés se relèvent, les cathédrales
mutilées se réparent et les villes ensevelies dans la
mort ressuscitent, glorieuses. L'avenir prochain nous redira la
même leçon de foi et l'extraordinaire vitalité de
la France et nous verrons Reims, Arras, Verdun secouer leur linceul
de cendres et resplendir à nouveau rajeunis par la
désolation et l'épreuve.
La cérémonie qui nous rassemble aujourd'hui est un
présage. Le 31 octobre dernier, le clocher de cette
église fut atteint par la foudre. Ce fut en quelques heures
l'incendie, la destruction, la ruine partielle et la population
consternée contemplait, gisant à terre, les trois
cloches neuves, bénites il y a 5 ans. Quelques mois à
peine se sont écoulés et nous assistons aujourd'hui
à la résurrection des cloches et de la tour
aérienne dans laquelle elles vont bientôt chanter
(
)
C'est à la porte de l'église que la foule sympathique
et docile, venue des paroisses environnantes, surtout du May et de
Cholet, se livra à de vraies démonstrations de joie,
lorsque parrains et marraines jetèrent avec prodigalité
les dragées du baptême. Impossible de se baisser pour
les ramasser à terre ; il fallait les recevoir à la
volée, dans les mains, dans les chapeaux tendus
(
)"
Jean-Baptiste Humeau,
curé
1922 - le clocher
foudroyé, vu par le curé
Humeau
|
"L'an 1922, le 27 du mois de février,
vers trois heures de l'après-midi, une immense nuée
épaisse et couvrant tout le ciel versait des torrents de
pluie, puis un seul coup de tonnerre éclate violemment et
frappe le clocher au sommet de la croix (
)
La toiture de l'église en fut soulevée et
quantité d'ardoises brisées. Il fallut la refaire
à neuf, reprendre la maçonnerie enlevée et
réparer le clocher. Cette fois ci, pas d'incendie. Ni le
clocher, ni l'horloge n'ont souffert. Cependant la dépense fut
à peu près aussi grande que celle de 1915, le prix des
matériaux et de la main d'uvre ayant
quadruplé.
La Mutuelle du Mans indemnisa comme pour le premier accident mais
manifesta la volonté de voir un paratonnerre sur le clocher.
Il a été en effet placé. Espérons que
nous serons maintenant à l'abri. Les voûtes, toutefois,
restent bien peu solides. "
Humeau
1939 - baptême de la
petite cloche
|
"procès verbal de la visite de Son
Excellence Mgr le Coadjuteur, venant le 6 août bénir la
restauration de l'église, ses verrières, et notre
petite cloche refondue"
"Le 6 août 1939, à 2h1/2,
cyclistes, cavaliers, voire même automobilistes, se
postèrent sur la route de Cholet au-devant de Son Excellence
Mgr Costes qui venait bénir la restauration de notre
église et baptiser notre 3e cloche. Toute la paroisse fut en
fête et décora à l'envie les rues du bourg par
où passa l'éminent prélat. M. Chupin, maire de
St Léger, souhaite délicatement la bienvenue à
Mgr à son arrivée, en présence de son conseil,
des prêtres présents, de toute la population
(
)
L'autorité municipale apporta sa large contribution à
la restauration par un versement de 40 000 F, et où
continuèrent les paroissiens par deux ventes de charité
de 13 341 F en 1938 et de 13 386 F en 1939, et des dons
particulièrement généreux de certaines familles
allant depuis 3 000 F jusqu'à 100 F et au-dessous (
)
M. Bordereau, maître-verrier d'Angers, fit les verrières
de la nef et les deux rosaces des transepts ; les deux rosaces furent
offertes par Mme Aveneau.
M. l'évêque bénit église,
verrières, et notre petite cloche refondue à la suite
de fêlure (
) Après cette inoubliable
cérémonie, nous nous rendîmes avec Mgr à
l'école chrétienne pour y fêter, dans l'affection
et la reconnaissance, le centenaire de cette chère
école.
Au presbytère ensuite, toutes les autorités locales et
tous les cyclistes, les cavaliers, les automobilistes se
réunirent avec les prêtres présents, autour de
Mgr le Coadjuteur pour choquer leur verre à la santé de
Son Excellence, l'acclamer une fois encore avant son départ
pour la ville épiscopale et écouter
précisément le petit mot du cur que fit
délicatement au nom de tous M. le curé de la
Prévière, en sa qualité de doyen d'âge des
prêtres présents. En foi de quoi signent avec joie Son
Excellence, Mgr le Coadjuteur, les prêtres présents, M.
le Maire, les membres du conseil paroissial.
|
Jean-Camille Costes,
évêque de Telnesse
Chupin Francis, maire
Constant Delahaye, curé de Saint Léger
Louis Frouin, Juliette Grasset, parrain et marraine de la
cloche
H. Brunet, curé de la Prévière
Camille Mielle, professeur à Sainte Marie de
Cholet
A Lefort, curé de Saint Pierre-Montlimart
L. Quinton, aumônier à la retraite
Rousselot, J. Boisdron, Lefort, David, Audusseau, Grasset,
membres du conseil de fabrique
|
1939 - présentation de
la cloche dans le chur de l'église
|
![](cloches/1939cloche.jpg)
En 1915, lors de l'incendie du clocher, 2
cloches sont détruites et la 3e fêlée.
Les 2 premières, les plus grosses, sont refondues de suite.
Sur la plus grosse (500 kg) sont gravés son nom, Paule-Edith,
et la date de 1916. La 2e pèse 348 kg ; la date de 1916 y
figure aussi, ainsi que son nom :
Jeannette-Elisabeth-Josèphe-Marthe.
Il faut attendre 1939 pour que la cloche fêlée soit
refondue et rétablie. Elle pèse 239 kilos.
Le baptême a lieu en présence de Monseigneur Costes.
La marraine est Juliette Grasset et le parrain Louis Frouin, de
l'Epinette à La Séguinière.
On baptisera donc la plus petite cloche :
Louise-Juliette.
baptême de la cloche
1939 - les jeunes, avec leurs vélos
décorés,
vont à la rencontre de l'évêque, route
de Cholet, à la hauteur du golf
actuel
|
Nos cyclistes sont : Victor Audusseau /
Joseph Audusseau / Albert Retailleau / Eugène Audusseau /
Joseph Boudault / Maurice Rochais / Joseph Bizon / Maurice Chupin /
Raymond Retailleau / Joseph Jadeau / Germain Retailleau / Louis
Rochais / Joseph Grasset / Charles Godier / Victor Lefort / Georges
Caillaud.
pour voir cette image
agrandie
|
|
les cavaliers, eux aussi
à la rencontre de
l'évêque
|
Une haie d'honneur est ainsi
constituée de cyclistes et de cavaliers, joliment
harnachés et fleuris.
Sont reconnus : Louis Lefort / Victor
Lefort / Pierre Chauvière / Marcel Beneteau / Paul
Barré / Raymond Loiseau / Joseph Lefort / Constant Richard /
Joseph Audusseau
pour voir cette image
agrandie
|
|
la foule attend
l'évêque, devant le café
Chotard
|
![](cloches/1939discours1.jpg)
![](cloches/1939discours2.jpg)
discours de Francis Chupin,
maire de Saint Léger de 1938 à
1945
|
Noter, au fond, le café Landreau,
actuel bar-PMU, et le transformateur, bien visible ici.
Ont été reconnus : Baptiste
Merlet / Simone David / Lucienne David / Marie-Odile Merlet / Lilise
Guillemineau / Jean Coulonnier / Berthe Barré / Victor
Audusseau / Francis Chupin / André Chupin / Jean Audusseau /
Raymond Nourry / Marie Boisdron / Pierret Godineau / Florestine
Biotteau / Pierre Brin.
le défilé de
cavaliers, rue des Dames
|
Sont reconnus : Victor Audusseau / Victor
Lefort / Maurice Naud / Albert Retailleau / Edouard
Thomas.
Les parrain et marraine vont
distribuer les dragées : c'est un baptême
!
|
Sont reconnus : l'abbé Mielle /
Louis Frouin / Francis Chupin / Mgr Costes / Joseph Boisdron / le
curé Delahaye / Juliette Grasset / Alexis Lefort / Joseph
Grasset.
un guili-guili à la
fifille
|
![](cloches/1939procession.jpg)
Mgr Costes en tête de la
procession, route de Beaupréau
|
Sont reconnus : Francis Landreau /
Maurice Richard / Auguste Morinière / Jean Landreau / Alexis
Lefort, curé / le curé Delahaye / Suzanne Naud / Simone
Lefort / Joséphine Guillemineau / Joseph Grasset / Francis
Chupin
devant : Pierre Godineau / Michel Robin / Georges Grasset /
Eugène Morinière
![](cloches/1939presbytere.jpg)
Tout devant, la petite puce,
Marie-Thérèse Grasset-Nerrière, fille de la
marraine, a été gâtée et tient
précieusement son cornet de dragées.
Nous sommes le 6 août 1939. Un mois plus tard, le 3 septembre,
la France entrera en guerre
Nous avons beaucoup travaillé sur
cette photo. Des noms nous manquent. Si vous décelez une
erreur ou pensez reconnaître certaines personnes, merci de nous
contacter.
Certains noms ont circulé : Eugène Audusseau fils,
Georges Caillaud
Les reconnaîtrez-vous ?
1. Marie-Thérèse Grasset /
2. Charles Godier père / 3. Joseph Lefort, de la
Ragotière / 4. Théodore Barry / 5. Louis Frouin,
parrain de la cloche / 6. Francis Chupin, maire / 7. Monseigneur
Costes / 8. Constant Delahaye, curé de Saint Léger / 9.
Alexis Lefort, curé / 10. Joseph Boisdron, curé / 11.
Abbé Mielle, prof à Sainte Marie de Cholet / 12.
Jean-Baptiste Merlet / 13. Marcel Samson, boulanger / 14.
grand-père Joseph Grasset / 15. Jean Boisdron, de la
Roussière / 16. Eugène Audusseau / 17. Joseph Boudault
/ 18. Maurice Rochais / 19. Juliette Grasset, marraine de la cloche /
20. un curé / 21. Henri Supiot / 22. Henri Samson / 23. Albert
Dabin, de la Vacherie / 24. Raymond Nourry / 25. André Robin /
26. Jules Rousselot / 27. Pierre Godineau / 28. Joseph Audusseau, de
la Brosse / 29. grand-père Jean David / 30. Albert Retailleau
/ 31. Joseph Jadeau / 32. Joseph Grasset fils / 33. Maurice Chupin /
34. Charles Godier / 35. Francis Chupin fils / 36. Joseph Audusseau,
de l'Eriboire / 37. Victor Audusseau père / 38. Pierre Gadras,
organiste / 39. Constant Richard / 40. Germain Retailleau / 41.
Victor Audusseau fils / 42. Louis Lefort / 43. Louis Rochais / 44.
l'abbé Brunet / 45. Pierre Chauvière / 46. Joseph
Lefort / 47. Maurice Supiot fils / 48. René Delaunay / 49.
Raymond Retailleau / 50. Victor Lefort / 51. Joseph Rousselot / 52.
le chauffeur de l'évêque ?!
pour voir cette image
agrandie
|
|
6 août 1939 toujours -
le "petit mot du cur" du doyen
d'âge
|
Je suis comme l'église un
septuagénaire,
Ce qui me vaut l'honneur d'être élu
secrétaire,
Par clergé de céans et population,
Quoique de Saint Léger un fils
d'adoption.
Après le sommet d'où
la Reine de la Garde
De son trône élevé bénigne nous
regarde (1)
Entre l'Evre et la Moine éperon éminent,
De l'Anjou, St Léger est un point
culminant.
Seigneur, préservez-nous de
foudre et de tempête
Dit le chant alterné que le prêtre
répète
Dans les sentiers fleuris de la Rogation :
Trop opportune ici la supplication !
Malheur aux fiers sommets, au
cèdre altier, au chêne :
Sur leurs cimes surtout l'ouragan se
déchaîne
Ce clocher élégant qui se voit de si loin
De ce commun fléau fut le flambant témoin.
(2)
Le reste de l'église
épargné par la flamme
Les pompiers en pompant de tout cur, de toute
âme,
L'inondèrent si bien que la voûte en ploya
Complétant le dégât si funeste
déjà.
Le bon curé Humeau fit
relever la flèche
Courut au plus pressé pour réparer la
brèche,
Une deuxième fois fit chanter le beffroi,
A quatre-vingt printemps, c'est déjà beau, ma
foi !
Mais vient un pasteur plein
d'ardeur surnaturelle.
Avec lui Saint Léger prend floraison nouvelle.
Naguère avec entrain la belle mission
Opéra dans les curs la
résurrection.
Le moment est venu de restaurer
l'église
Beaucoup auraient tremblé devant telle
entreprise.
L'argent ! Il faut toujours calculer avec lui.
Quel en est le morceau nécessaire aujourd'hui
?
|
Un peuple d'ouvriers remué
par son zèle
Entrouvrit de bon cur, largement, l'escarcelle.
Par la voie d'un bon maire, un conseil disposé
Fit un crédit aussi généreux
qu'avisé.
Alors, pendant 10 mois, sur leurs
échafaudages,
Un groupe d'ouvriers fait peintures et lavages.
On recourt dans ce but à tous les
éléments,
On brasse le mortier, la chaux et les
ciments.
On lave d'un côté des
autans la souillure
On atténue ailleurs les excès de peinture.
Rien ne heurte les yeux, car l'aménagement
Est disposé partout avec un goût
charmant.
Maintenant achevé, comme ce
sanctuaire
Riche et majestueux dispose à la prière !
Là l'esprit recueilli découvre son
trésor
Se révélant déjà comme à
l'ancien Thabor.
Par fenêtre et rosace entre
à flots la lumière
Que tempère à souhait l'azur de la
verrière.
Le fidèle ravi comme Pierre jadis
Sur la terre déjà rêve du
paradis.
Merci donc, Monseigneur. Votre
main paternelle
A béni, cimenté, cette uvre toute
belle.
Pour le monument, c'est la Confirmation ;
Pour nous, émerveillé :
Transfiguration.
La cloche et
l'écolière ont des voix argentines.
Vos faveurs d'aujourd'hui les font plus angevines.
Quand "Juliette" dira son angélus "si" (3) doux,
Vos pieuses enfants diront l'Ave pour vous.
Dieu garde Jean-Camille ! et que
votre Excellence,
Dont nous goûtons ici l'extrême
bienveillance,
Puisse, ailleurs invitée à montrer son grand
cur,
Fêter dans notre Anjou souvent la Saint
Sauveur.
|
H. Brunet, curé de La
Prévière
(1) Le sanctuaire des Gardes à l'est
donne l'horizon de St Léger.
(2) Incendie causé par la foudre le 31 octobre 1915
(3) Le même jour eut lieu le 100e anniversaire de
l'école des surs de Saint Charles et la
bénédiction de la 3e cloche refondue donnant la note
"si". Elle a pour nom "Juliette".
|
retour
à l'accueil
|
page
suivante
|
|
|
jours de
fêtes
|
jours
de travail
|
|