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Tué lors des combats
du 12 novembre 1914 à Broodseinde, près de Zonnebeke et
d'Ypres (Belgique), Auguste a très vraisemblablement
été enterré près des combats et pendant
les combats. Les restes ont
été rassemblés et inhumés dans un
ossuaire dans le cimetière militaire français d'Ypres
ou peut-être dans une tombe individuelle sous l'intitulé
: "un inconnu". La nécropole
nationale militaire française Saint Charles de Potyze
(Zonnebekeseweg à Sint-Jan, Ypres) contient 3 517
sépultures identifiées (d'octobre 1914 à avril
1915) et 609 non identifiées rassemblées dans un
ossuaire. Aménagé durant la 1e guerre mondiale, c'est
le plus grand cimetière français en Belgique. Un autre ossuaire, au Mont
Kemmel, renferme les restes de 5 295 soldats français inconnus
tombés pendant la bataille des monts de Flandre en 1918. Ce
chiffre élevé témoigne de la dureté des
combats. L'organisation
type des cimetières militaires
français a été définie
après la guerre : - Aucune
distinction de grade n'est faite mais les officiers
sont souvent regroupés ou, comme à St
Charles de Potyze, enterrés de part et
d'autre de l'allée centrale. Philippe
Plumet - "Démocratie ou Barbarie /
Communauté française de
Belgique" Complément :
Tous les cimetières provisoires établis le long de la
ligne de front ont été pulvérisés par les
obus allemands lors des combats ultérieurs de la Grande
Guerre, notamment ceux de 1917. La première inhumation a
volé en éclats lors de ces bombardements. Son
identification n'a plus été possible.
On trouve les tombes de soldats sénégalais, marocains,
algériens et tunisiens.
Un monument dédié aux Bretons, représentant une
famille pleurant un soldat mort, appelé le Calvaire Breton,
édifié en 1967, se dresse à
l'entrée.
Un 3e ossuaire, contenant les dépouilles de 90 soldats
inconnus, se situe à Dunkerque mais il concerne les soldats
décédés dans les hôpitaux ou ambulances du
secteur de Dunkerque durant les batailles de l'Yser.
Les troupes françaises quittèrent le
secteur d'Ypres en avril 1915 et le
cimetière se trouva sur la ligne de front. A
la fin de 1917, la plupart des tombes du
cimetière avaient disparu et il
n'était plus possible d'identifier les corps
enterrés en 1914-1915. Le cimetière
fut remis en état à partir de 1919 et
inauguré en 1922.
Sous la pression de l'opinion publique et
contrairement à la politique suivie par les
Britanniques, le gouvernement français
autorisa après la guerre 14-18 le
rapatriement des corps des soldats. On estime que
30 à 40% des défunts ont ainsi
été ramenés et enterrés
dans les cimetières des villes et villages
dont ils étaient originaires.
Les corps des soldats, restés sur les champs
de bataille et enterrés individuellement ou
dans des cimetières dispersés, ont
été rassemblés dans de grands
ensembles. Le cimetière St Charles de Potyze
en est un exemple significatif : 4 209 soldats,
dont 762 non identifiés, reposent dans 3 500
tombes et dans un ossuaire situé au fond du
cimetière.
- L'entrée est constituée
généralement de deux pilastres en
pierre et d'une grille métallique ouvrant
sur une allée centrale.
- Un mât porte le drapeau français en
permanence.
- Un grillage ou un muret entoure le
cimetière. Un panneau explicatif est
placé à l'entrée.
- Une organisation symétrique et rectiligne
avec un alignement parfait des sépultures.
Dans le cas de St Charles de Potyze, les 3 500
tombes sont divisées en quatre blocs avec 26
rangées de tombes.
- Des croix latines (pour les chrétiens) ou
des stèles, pour les musulmans, les juifs,
les animistes, les religions
extrême-orientales et les libres penseurs,
réalisées en béton ou
matériau synthétique blanc avec une
plaque portant les indications suivantes : nom,
prénom, grade et unité, date du
décès et l'inscription "mort pour la
France". Les stèles des soldats musulmans
(il y en a 69 à St Charles de Potyze)
portent un croissant symbolisant l'Islam, une
étoile à cinq branches rappelant les
piliers de la foi et l'inscription "ci-gît"
en arabe. Les tombes sont orientées dans la
direction de La Mecque. Les deux stèles
juives portent l'étoile de
David.
- Le plus souvent, les soldats
non-identifiés sont regroupés dans
une fosse commune ou un ossuaire. Les
dépouilles de 609 militaires inconnus se
trouvent dans l'ossuaire situé au fond du
cimetière St Charles de Potyze. Il s'agit
pour la plupart des corps des soldats
enterrés en 1914-1915 et que l'on n'a pu
identifier après la destruction du
cimetière.
- Les cimetières militaires français
abritent les corps des soldats des troupes
coloniales. Dans le cas du Westhoek et plus
particulièrement de St Charles de Potyze, on
trouve des tombes de soldats
sénégalais, marocains,
algériens et tunisiens.
- Contrairement aux cimetières britanniques
ou allemands, on y trouve peu de monuments
significatifs. St Charles de Potyze est une
exception avec un calvaire breton
représentant une famille pleurant un soldat
mort.
- Contrairement aux cimetières britanniques
et allemands, la végétation y est peu
abondante, hormis les espaces entre les tombes
recouverts de gazon. Toutefois (mais ce n'est pas
le cas à St Charles de Potyze), la tendance
actuelle de réaménagement des
cimetières tend vers une conception
paysagère plus élaborée avec
l'utilisation de parterres de fleurs, de buissons
et d'arbres pour donner une atmosphère moins
dépouillée aux
nécropoles.
Le 21 mars 2012 a eu lieu à la nécropole Saint Charles
de Potyze la cérémonie dinhumation dun
soldat français inconnu de la guerre 1914-1918.
Vous verrez la vidéo ici : http://www.warveteranstv.be/fr/videotheque/regardez-les-ceremonies-et-les-evenements/91-un-soldat-francais-de-14-18-inhume-a-ypres