Le
lien ci-dessous renvoie à un 1er texte sur "Le
Cratère de Saint-Léger", écrit par Georges
Bernard Depping (1784-1853) dès 1811 dans sa
monographie "Merveilles et beautés de la nature en France,
ou Descriptions de tout ce que la France offre de curieux et
d'intéressant sous le rapport de l'histoire naturelle"
:
http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-102186&I=379&M=tdm
(pages 381 et suivantes)
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le volcan de
Saint-Léger
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En 1824, tiré de
"Les jeunes voyageurs en France, ou Lettres sur les
départemens, Volume 3", de L. N. A. et Constant Taillard,
on lit :
"Un ancien cratère du Vivarais, le mont Saint-Léger,
exhale encore quelquefois des vapeurs sulfureuses qui paraissent
sortir de quelque foyer souterrain à peu près
éteint"
et aussi ceci : "Dans le Vivarais, le caractère des habitans
offre un mélange de douceur et de vivacité, de
franchise et de réserve. La plupart vivent dans une
honnête médiocrité" !!
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le cratère de
Saint-Lager
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En 1832, Abel Hugo
écrit, dans sa "France pittoresque, ou description
pittoresque, topographique et statistique des départements et
colonies de la France" :
"Le Cratère de Saint-Lager
Tous les volcans du Vivarais ne sont pas entièrement
éteints ; quelques-uns continuent à manifester leur
origine ignée par des exhalaisons méphitiques qui
remplacent leurs anciens torrents de lave et de fumée. Tel est
le volcan de Saint-Lager : son cratère ressemble à un
cirque gigantesque, dont le podium extérieur est formé
de rocs granitiques coupés perpendiculairement. Quelques
parties de ce bassin sont cultivées ; dans d'autres, on
remarque des pièces d'eau minérales, les unes froides ,
les autres thermales ; le centre du cratère, l'ancienne bouche
à feu, maintenant fermée par ses propres produits,
offre plusieurs creux qui exhalent, à travers ses substances
poreuses, des vapeurs empestées plus ou moins abondantes ; le
fond de ces creux en est rempli lorsque le vent est calme ; leur
intensité est telle alors qu'elles suffoqueraient tout
être qui les respirerait.
Elles ne s'élèvent jamais néanmoins à
plus de 2 pieds au-dessus du sol.
Le danger est moins grand lorsque le vent balaie ces exhalaisons, et
leur effet cesse entièrement lorsque des brouillards aqueux
saturent l'atmosphère d'humidité, tandis que la pluie
tombe, et peu de temps encore après qu'elle a cessé.
Ces vapeurs produisent d'ailleurs, sur les végétaux et
sur les animaux, un effet également funeste.
Les végétaux se fanent et se dessèchent en peu
de temps ; les animaux y meurent promptement. Un chat, fort et
vigoureux, placé dans la vapeur méphitique, y expira en
deux minutes ; un chien eut le même sort. On trouve souvent,
dans les creux de Saint-Lager, des oiseaux, des serpents et des
reptiles asphyxiés.
La grotte de Neyrac, située aussi dans l'Ardèche, est
une rivale de la célèbre Grotta-del-Cane * ; comme le
cratère de Saint-Lager, elle est d'autant plus dangereuse que
le temps est plus sec et plus calme."
* la grotte du Chien, dans la province de Naples, en
Italie
Source et lien :
http://books.google.fr/books?id=Ts0BAAAAYAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false
(page 165)
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le volcan de
Saint-Léger
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Le
texte qui suit provient de l'ouvrage "Album du Vivarais, ou
Itinéraire historique et descriptif de cette ancienne
province" par M. Albert du Boys (1842).
Vous pourrez lire
l'intégralité de cette notice sur les sites
(...) "A une demi
lieue du pont de la Baume, au commencement de la montée rapide
qui conduit à Thueyts, il faut quitter la grande route,
traverser l'Ardèche, et aborder par ce côté
l'ancien volcan de Nayrac ou de Saint-Léger.
Il n'est exhaussé au-dessus de l'Ardèche que de la
hauteur d'une table basaltique de 12 à 15 m, sa forme est
celle d'un amphithéâtre demi-circulaire.
Sur la droite se trouve
un petit hameau habité par des laboureurs qui cultivent le
cratère du volcan. Autrefois, il y avait dans ce lieu une
église bâtie en l'honneur de saint Léger (1),
évêque d'Autun, et on y avait établi une
maladrerie ou hôpital de lépreux.
(1)
S'il faut en croire la légende relative à cet
évêque, ses ennemis lui tirent endurer toutes
sortes de souffrances: il fut traîné dans une
pièce d'eau froide, puis jeté de nouveau dans
les ruisseaux fangeux d'une rue. C'est en l'honneur des
souffrances de ce saint que les bains de Nayrac lui furent
dédiés et prirent le nom de Bains de
Saint-Léger. (voir la Vie de saint Léger,
qui vient de paraître, par Dom Pitra,
bénédictin).
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Les sources d'eau
chaude du volcan avaient une immense réputation pour
guérir la lèpre, rapportée d'Orient par les
croisés.
Nous avons retrouvé cette fontaine d'eau thermale, aujourd'hui
mal séparée des eaux froides qui l'entourent, telle
qu'elle est, elle a encore 22 degrés de chaleur.
Nous sommes convaincus qu'avec des travaux peu dispendieux on
pourrait purifier encore cette source précieuse, et que son
efficacité surpasserait alors celle des eaux les plus
renommées pour la guérison des maladies de la peau.
Nous connaissons des personnes qui les ont prises en transportant un
bain et des meubles dans une chaumière voisine : elles en ont
éprouvé des effets surprenants. Dans
l'intérêt de l'humanité, nous appelons
l'attention des spéculateurs sur les eaux de
Nayrac.
Neyrac-les-Bains -
Vue générale
Lorsque la maladie de
la lèpre disparut de l'Occident, la maladrerie de Nayrac tomba
en ruines. Quant à l'église, elle fut
pillée, dévastée et démolie par les
protestants dans le temps des guerres de religion.
Neyrac-les-Bains -
Pont Rejus - Au 1er plan, pont romain
Près des
sources d'eau chaude, il y a, dans la même prairie, des sources
d'eau froide qui paraissent aussi avoir quelque vertu.
On remarque soit dans cette prairie, soit dans la vigne qui est
au-dessus, des trous d'où s'échappent des gaz
méphitiques. Ces trous sont soigneusement entretenus par les
paysans des environs, comme des espèces de soupapes pour le
dégagement des vapeurs délétères. Quand
on ferme ou qu'on laisse boucher ces soupapes, le gaz se
répand tout à l'entour, et brûle l'herbe ou les
plantes qui sont auprès.
On retrouve là le même phénomène que l'on
fait observer aux voyageurs à la fameuse grotte du Chien,
près de Naples. Seulement les convulsions et les syncopes
sont produites plus rapidement sur les poules ou sur les chiens qu'on
approche des trous méphitiques de Nayrac : deux minutes
suffisent pour leur donner une mort complète (...)
Neyrac-les-Bains -
Pont de Neyrac et Vallée de l'Ardèche
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le volcan de
Saint-Léger
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