la fête des Cornards


TOUSTEMS LIBRE - De tout temps libre

 

La petite ville de Tulette aux limites du Vaucluse et de la Drôme, qui fut le siège d’une principauté fondée par les princes d’Orange a conservé son ancienne coutume : la fête des Cornards pour le jour de St Léger, le premier dimanche d’octobre.

 

Tulette - le Cellier des Dauphins, au premier plan - le quartier St Léger, en arrière plan

 

Autrefois, les maires nommaient un abbé de la jeunesse chargé des grandes dépenses, grands repas de Noël, des fêtes votives, des jeux et des réceptions. L’abbé avait le pouvoir de lever une contribution sur les jeunes gens qui prenaient femmes en dehors du pays. C’était en cela un droit de cité pour compenser les franchises et exemptions de la principauté. De plus, les veufs et les veuves qui se remariaient devaient une dîme pour le charivari, tumulte et tapage. Les sous ainsi récupérés payaient les tambours, les fifres et les violons, le feu d’artifice et les trois jeux de paume.

 

Tulette - Le cours - Les remparts

 

 

Aux environs de l’an 1700, à un veuf sordidement avare, l’abbé lui envoya les cornes d’un bœuf gras de moquerie.
Le jeu fut trouvé plaisant, et les années d’après il s’établit la coutume de porter les cornes aux derniers mariés.

Quand la révolution de 1789 et les guerres de l’Empire eurent balayé les abbés de la jeunesse, les 4 plus jeunes mariés furent prieurs de la fête. Ils avaient pour privilège de donner le pain béni de la messe, de porter le Saint à la procession et d’ouvrir le bal pour le quadrille.
Il y eut ensuite, la farandole des Cornards, où le premier et le dernier étaient coiffés d’une tête de bœuf enrubannée.

 

Tulette - Le jour du marché

 

 

A présent, la corporation des bouchers pend, à l’entrée du bal, sous cette inscription : "Honneur aux étrangers".
Ainsi le présage de malheur a passé sur la tête des mariés de dehors qui viennent voir la curieuse coutume.

Puis la fête finie, le garde, ensemble avec la jeunesse et la musique, portent les cornes aux derniers mariés de l’année, celui-ci met la cannelle (robinet) à un petit baril du vin tant renommé de grenache du terroir et tous de crier "Vive les mariés !" "Vivo li novi !"

Les Tulettiens sont des Cornards, mais les cornes portent bonheur, c’est un signe d’abondance !

 

 

PS : Au début du XXe siècle, ce sont les conscrits qui préparaient l’emplacement du bal.

Texte de Paul RUAT, Félibre de Tulette (1862-1938)

 

 
ÊTE DES ORNARDS 2006

ÊTE PATRONALE DE AINT EGER

Vendredi 29 septembre 2006

CONCOURS DE BOULES A LA MÊLEE
organisé par l'Unic Boule
Tirage à 14h30 au Café du Commerce

Samedi 30 septembre 2006

19h30 : REPAS DES CORNARDS
Bœuf Guardian
dans les cafés : Café de la Bourse, Café du Cours, Café du Commerce
et au restaurant La Roue à Aubes

21h30 RETRAITE AUX FLAMBEAUX
DEFILE DES CORNARDS

22h GRAND BAL
ouverture du bal par les derniers Cornards de l'année

Dimanche 1er octobre 2006

16h " Un soir à Vienne"
Valses Viennoises en Crinolines - Marches - Quadrille - Polka
Spectacle Gratuit

FÊTE FORAINE LE SAMEDI ET LE DIMANCHE


ÊTE DU IN OUVEAU 2006

Ça va guincher dur à Tulette !

Au programme de cette journée du 18 novembre :

16h : messe en provençal à la chapelle notre Dame du Roure
dès 17h : dégustation dans les caveaux du village
19h : intronisation du Petit Vincent du Roure suivi d'un dîner spectacle

Renseignements et réservations au Syndicat d'Initiative 04 75 98 34 53

 

 

la légende de Notre Dame du Roure

 

Le vitrail au-dessus de la porte d’entrée représente une paire de bœufs avec leur maître, agenouillés devant un gros roure (chêne) dans le creux duquel est abritée une statue de la Madone. Ce vitrail évoque une savoureuse légende qui donne les raisons de la construction de ce prieuré, du style roman le plus ancien, à cet endroit :

 

 

"Un laboureur cultivait son champ bordé par une lisière de vieux chantes : toutes les fois que ses bœufs arrivaient au bout de leur sillon, près des chantes, ils s’agenouillaient. Etonné, le laboureur se mit à fouiller et, dans l’un des chantes, il trouva la statue de la Madone.
Saisie de joie à la vue de cette trouvaille miraculeuse, il l’emporta dans son village. Dès la nuit suivante, la Madone alla se replacer d’elle-même au fond du vieux chante qui lui avait servi de niche. Plusieurs habitants coururent la reprendre et la ramenèrent dans le village. Nouvelle fuite de la Madone regagnant furtivement son asile de la forêt.
On voulut inutilement faire à cette statue les honneurs d’une chapelle. Le va-et-vient se renouvela plus d’une fois entre la forêt et le village. Aussi fut-il décidé qu’un sanctuaire serait édifié sur le terrain même que le chêne miraculeux ombrageait de son feuillage. Cette chapelle reçut la statue au-dessus de son autel principal qu’elle ne quitta point, et prit le nom de "Notre Dame du Roure".

C.Tortel

  

tableau représentant le saint Léger , dans l'église de Tulette
(merci, Laure, du Syndicat d'Iniatiative ! septembre 2005)

 

 

 

 

l'histoire de Tulette

 

La nature et les hommes au fil des siècles, en un patient travail, lui ont donné un cadre, lui ont forgé une âme.
Sous le ciel bleu de Provence écrasé de soleil et de lumière, le village, cerné par la vigne, expose ses vieilles pierres, remparts, tours, fenêtres "renaissance", ruelles gardiennes du passé et de ses mystères.

 

Tulette (Provence) par Tessa Spencer Pryse
http://www.wykehamgallery.co.uk/summer2004/room3-m.shtml

 

Il y a, dans le soir déclinant, alors que les coteaux se parent d’un voile bleuté sur la grande place du cours, de ses fontaines, de ses platanes, aux chants des cigales, le retour des ces parties de pétanque qui font saisir aux touristes ce côté bon enfant, cette joie de vivre si simple et si vraie qui lui font vivre Daudet, comprendre Mistral, sentir l’éternelle jeunesse d’une population fière de son passé, de sa devise "TOUSTEMS LIBRE" (de tout temps libre) et riche de son avenir.

 

Vue générale de Tulette - http://www.drome-provence.com/villages/tulette.php

 

Le marché hebdomadaire créé le 15 mai 1534 est toujours présent sur le cours, tous les lundis matins. Des fêtes tombées dans l’oubli, sont reprogrammées : la Saint Fiacre, les Cornards.

Dans les prochaines décennies, nos descendants parleront sans doute de ces jeunes viticulteurs amoureux de leur terroir qui ont créé un vin à leur image, plein de chaleur et de ciel bleu aux parfums de la Provence.

 

 

A voir à Tulette le Musée de la Figurine (3000 soldats de plomb - 700 chevaux - 150 attelages et véhicules présentés dans 50 vitrines....)

 

 

Source et lien (site du SI de Tulette) : http://www.tulette.fr 

 

 

 

 

https://www.stleger.info