Et
d'abord, l'origine du nom de la commune. On trouve plusieurs
hypothèses. Parmi les plus séduisantes, l'une fait
remonter ce nom du latin "stagna" qui signifie lieu submergé,
étang ; l'autre se rapporte à un Segtus ou Sextius,
propriétaire gallo-romain de cette terre.
Le témoignage
le plus ancien connu à propos de Stains est une charte de 1213
émanant de l'abbé de Saint-Denis. Ce document stipule
qu'il y a lieu de démembrer Stains de la paroisse de
Saint-Léger et d'en faire le chef-lieu d'une paroisse
distincte.
Fait assez rare dans la région de Paris, Saint-Léger
n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir depuis sa complète
absorption par Saint-Denis en 1697.
Cette ancienne borne,
datée du XIXe, renseigne le voyageur sur le chemin
qui lui reste à parcourir jusqu'à Paris. Elle mentionne
également l'altitude
qui est de 41,14 mètres au-dessus du niveau de la
mer.
Au Moyen Âge,
divers fiefs se partagent le territoire de Stains, chacun
naturellement possède son seigneur et ses droits respectifs.
Les deux plus importants se disputent la suprématie avant de
se trouver réunis : un fief à l'est, sur Garges, acquis
très tôt par Jacques de Saint-Benoist, un autre à
l'ouest, sur Saint-Denis, le fief des fontaines où
sévissent les Templiers. Il y a aussi les fiefs de la Motte,
des Régniers, de Romaincourt, de la Maison Rouge, et les
terres de l'abbaye de Saint-Denis.
Il faut attendre le XVIIe s. et les familles De Thou et Harlay pour
voir l'unification du territoire et parler d'un unique seigneur de
Stains. L'ordre du Temple et son héritier le grand
Prieuré de France s'implantent à Stains dès le
XIIIe et jusqu'à la veille de la Révolution.
Stains - la
fête des associations
L'influence de
l'ordre religieux est encore présente en 1789, lors de la
rédaction des cahiers de doléances dans lesquels est
demandée la rénovation des "anciennes lois
sévères contre les blasphémateurs du saint nom
de Dieu proféré publiquement".
C'est en 1666, sous le règne de Louis XIV, que naît
à Stains un vigneron nommé Jean Bessard dont la
piété simple et les vertus champêtres en font une
sorte de héros que les Parisiens viennent admirer. Au milieu
du XVIIIe, Stains regroupe 150 habitants, pour la plupart
vignerons.
En 1848, la Révolution est accueillie avec enthousiasme et
s'ensuit une cérémonie durant laquelle on
procède à la plantation de l'arbre de la
Liberté.
Pendant la guerre de 1870, les Stanois souffrent de l'occupation
ennemie qui s'accompagne du pillage des vendanges et des
récoltes. La présence des Prussiens attire sur le
château et l'église les obus du fort de l'Est. Le
château est démoli, l'église très
endommagée.
Des industries se sont implantées dès le second Empire
et, parmi elles, l'imprimerie du journal parisien La Lanterne,
transformée par la suite en papeterie.
Stains - la
fête de l'environnement
Lors de la Seconde
Guerre mondiale, les troupes allemandes atteignent Stains le 13 juin
1940. La résistance s'organise et entraîne l'arrestation
de plusieurs Stanois à l'occasion de perquisitions
multiples.
Ville-dortoir, Stains connaît une expansion rapide mais n'en
reste pas moins une ville très agréable qui ne fera
qu'améliorer les conditions de vie de sa population en
appliquant la maxime de ses armoiries : "Sème et tu
récolteras".
Source :
http://fr.topic-topos.com
"(...)
L'église Saint-Léger de Gassenville est
clairement mentionnée dans le dénombrement, rendu en
1125 à l'abbé Suger, des fiefs tenus par Matthieu le
Bel, chevalier et homme lige de l'abbaye [de Saint-Denis] et
par ses propres hommes (...)
(...) Un plan du
chartrier de Saint-Denis du XVIIIe siècle montre une petite
église grossièrement dessinée entourée de
trois ou quatre maisons, au lieu-dit "Masure
Saint-Léger", à proximité du Rouillon, un
ancien affluent de la Seine (...)
(...) Associée
de près à la vie de l'abbaye du IXe au XIIe
siècle, Wassenville / Gassenville vit ainsi son habitat
s'étioler et son église Saint-Léger tomber en
ruine. A la fin du XVIIe siècle, la nomination d'un
curé y était devenue une mesure purement symbolique et,
un siècle plus tard, les savants archivistes de l'abbaye en
avaient déjà perdu le souvenir, la prenant tantôt
pour Vassonville, tantôt pour Goussainville."
Vous pourrez lire
l'intégralité de l'étude d'Elisabeth Frutieaux
"Gassenville, villa perdue de l'abbaye de Saint-Denis" en
cliquant sur le lien suivant :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1995_num_153_2_450783
https://www.stleger.info