Saint Léger d'Orvault

 

par le Père Hubert Bréhéret
Presbytère de la Sicaudais
44 Arthon en Retz

 

"Comment la dévotion à Saint Léger s'est-elle propagée jusqu'à Orvault, jusqu'à St Léger les Vignes, Joué sur Erdre, Marsac ?

Dans l'état actuel des recherches, on peut tenir pour fortement probable l'influence de Saint Hermeland et de ses moines.

  

Saint Hermeland, né vers 645 à Noyon, dans l'Oise actuelle, est un contemporain de Saint Léger. Avant d'entrer au monastère, il a servi à la cour du roi Clotaire III à Soissons. Or à cette même époque résidait, dans ce même palais du royaume de Neustrie, Léger, comme conseiller de la reine Bathilde. C'est dire que le jeune Hermeland a dû connaître sinon rencontrer le futur évêque d'Autun.

Hermeland installe son monastère dans l'île d'Indre (Basse Indre). Quand il se démet de sa fonction d'abbé, il se retire dans un petit oratoire qu'il dédie à Saint Léger, près de son monastère. Il meurt en 720.

 

le bac à Basse-Indre - http://galactica.mine.nu/
 

Orvault serait né d'un démembrement de Couëron, tout proche d'Indre. Léon Maître écrit dans sa "Géographie de la Loire inférieure" (1902) : "La paroisse fut fondée vers le VIIIe siècle par les disciples de Saint Hermeland qui ont propagé le culte de Saint Léger."

 

l'église St Léger d'Orvault
 

Dans l'église d'Orvault, fidèles et touristes pourront se rappeler l'histoire de Saint Léger puisque les vitraux du chœur illustrent quelques étapes de sa vie et son atroce supplice. Un bon moyen pour ne pas perdre mémoire de l'évêque martyr d'Autun et de son grand rayonnement dans la piété populaire."

 

Relevé dans "La Bretagne par départements" (1865), dans la partie "L'histoire de la Loire inférieure" :

"La Basse Indre devint un prieuré dont l'église aujourd'hui paroissiale est dédiée à Saint Hermeland. Près d'elle était la chapelle de Saint Léger, dans laquelle le saint rendit le dernier soupir. Cette chapelle étant tombée en ruine, une autre fut construite à peu de distance. Cette dernière existe toujours."

 

 

 

 

Saint Hermeland

 

par la Société d'Histoire de Saint Jean de Boiseau
http://boiseau.free.fr/page46.html

 

Orvault se trouve au Nord, Indre au sud, sur les bords de Loire

 
 

(...) Saint Hermeland implanta sur Antrum (antre - par déformation, ce nom se serait transformé par la suite en Aindre puis Indre, nom actuel de la commune), en plus du monastère, deux églises qu'il dédia l'une à St Pierre et l'autre à St Paul avec les dépendances idoines. Cette réalisation date des années 670 à 680.

Sa vie fut empreinte d'un ascétisme hors du commun. Il aimait traverser la Loire et venir se recueillir dans la partie ouest d'Antricinum (petite antre, qui devint par déformation Aindrette puis Indret), dans un petit oratoire vraisemblablement érigé par Saint Martin de Vertou et qui porte aujourd'hui le nom d'ermitage de Saint Hermeland.
 

Ermitage Saint Hermeland - lithographie de Félix Benoist (XIXe ?) - http://www.iles-indre.net/

L’ermitage de Saint Hermeland (7e s.), sur l’ancienne île d’Indret ,dans le lit de la Loire, à 10 km en aval de Nantes, corps de garde avec plateforme d’artillerie bâtie à l’époque de Louis XIV et ayant encore servi en 1793 et 1815 avant d’être habillé d’un placage de gros blocs de pierre "dans le style carolingien" en 1863.
 

Sur la fin de ses jours, son désir d'isolement prit le pas sur toute autre considération puisqu'il se démit de sa fonction de supérieur d'Indre, s'y fit remplacer et se retira dans un autre petit oratoire dédié à Saint Léger et sis à la porte du monastère qu'il avait fait construire. C'est dans ces lieux qu'il s'éteignit le 25 mars 720. Sa dépouille n'eut que quelques dizaines de mètres à franchir pour être inhumée dans le lieu qu'il avait fait ériger.
 

Ermitage Saint Hermeland
Pour tout savoir sur l'édifice, lire
http://www.iles-indre.net/article.php3?id_article=190
 

Elle y resta jusqu'aux invasions des Normands. En 843, ceux-ci détruisirent entièrement la ville de Nantes et, à leur retour sur le fleuve, saccagèrent le monastère qu'avait fait construire Hermeland. Les moines effrayés avaient pris la fuite mais avaient emporté les reliques de leur saint. Celles-ci furent d'abord reçues à Angers. Elles transitèrent ensuite dans le monastère de Beaulieu en Touraine avant d'arriver à Loches.

Elles y restèrent jusqu'au moment de la Révolution où la châsse qui contenait les restes fut détruite mais les ossements furent recueillis par le prêtre du moment. Ils finirent par revenir au diocèse de Nantes où ils furent répartis entre différentes paroisses. Indret, Basse-Indre, St Herblon, Guenrouët, Bouaye, St Léger les Vignes purent ainsi disposer de quelques reliques (...)

 

 

le chevet de l'église St Léger d'Orvault

 

l'un des vitraux de l'église Saint-Léger d'Orvault

 

Source et liens :

 

Ermitage Saint Hermeland - http://museepaysderetz.free.fr

 

Lu sur ce même site http://boiseau.free.fr/ à visiter, parmi les nombreux miracles attribués à Saint Hermeland (ou Herblain) :

"Assis sous un arbre près de l'oratoire de St Léger, il était plongé dans la lecture. De nombreuses chenilles qui étaient dans l'arbre tombaient parfois sur l'ouvrage qu'il étudiait. D'une patience extrême, il supportait ce contre-temps. Un frère vint et voulut écraser les larves encombrantes. Hermeland l'en dissuada. Le lendemain, celles-ci avaient disparu. La légende assure que la grâce divine avait joué un rôle prépondérant dans cette disparition."

 

Histoire d'Orvault et de son bourg

 

 

 

https://www.stleger.info