en Vendée (85)


les armoiries :
d'azur à un cerf passant d'or,
marchant sur une divise du même en champagne

Lu sur http://armoiries.free.fr


proposition de drapeau
pour Mortagne sur Sèvre
:

Lu sur http://emblemes.free.fr

 

 

l'église Saint Pierre et la chapelle Saint Léger
de Mortagne sur Sèvre

 

Parties intégrantes de la ville fortifiée de MORTAGNE SUR SEVRE, aux confins du Poitou, face à l'Anjou et à la Bretagne, l'église Saint Pierre, de style roman poitevin, et la chapelle Saint Léger, de style gothique Plantagenêt, sont deux monuments classés qui méritent une visite.

 

 

L'EGLISE SAINT PIERRE, édifice de 50 m de longueur, et de 25 m au transept, orientée d'est en ouest, a remplacé, au Xle siècle, un autre édifice dont il ne subsiste que le lion et le boeuf entourant, à l'extérieur, le portail central.

 

l'église Saint Pierre

 

Edifiée sur un caveau, vers 1270, par Guy et Mabille de CHEMILLÉ, la CHAPELLE SAINT LEGER comprend deux compartiments voûtés sur croisées d'ogives avec doubleaux et formerets.
Eclairée par un grand vitrail (1990) racontant la vie de Saint Léger, et par deux fenêtres latérales abaissées en 1731, elle possède quatre enfeus dont deux sont couverts de fresques du XIIIe siècle, avec trois gisants en tuffeau, originairement polychromés.

 

la chapelle Saint Léger

 

HISTORIQUE

En 1185, le Pape URBAIN IV ayant demandé aux moines de ne plus assurer le service paroissial, Guy et Mabille de CHEMILLÉ édifièrent, entre le Prieuré et l'église, cette chapelle pour :

(1) voir à ce sujet

Dans ce lieu furent accueillis pendant des siècles des pèlerins qui, pour exaucer un voeu et pour faire pénitence, venaient demander l'intercession de Saint Léger.
Ce lieu semble n'avoir point souffert pendant la Guerre de Cent ans.

Il n'en est pas de même à la fin du Moyen Age qui vit une décadence de la vie monastique et surtout pendant les guerres de religion. A la fin de celles-ci, les voûtes de l'édifice étaient à ciel ouvert, les vitraux brisés, les gisants mutilés et les fresques lacérées.
Du fait de la commande du Prieuré, il fallut attendre la Réforme monastique de Saint Maur pour voir les Bénédictins réformés restaurer en 1731 la chapelle.

A la fin de la Guerre de Vendée en 1794, la chapelle subit le même sort que l'église et retourna à l'état de ruine.

 

la chapelle Saint Léger

 

Lors de la restauration, l'Abbé MICHEAU entreprit la restauration complète de l'abside de l'église donc mutila le mur sud de la chapelle spécialement en ce qui concerne l'enfeu sud-ouest (massif de maçonnerie ayant fortement dégradé la fresque du Christ en gloire).

Le Prieuré ayant été vendu en 1792 comme bien national, la chapelle fut alors affectée à usage de sacristie jusqu'en 1989.

Sa restauration fut entreprise en 1990 : réfection totale de la grande verrière, restauration des fresques, du dallage, des enduits. Elle fut réaffectée au culte en 1992.

 

complément

la chapelle Saint Léger de Mortagne

C'est vers 1270 que Mabille, épouse de Gui de Chemillé, seigneur de Mortagne, fit construire la chapelle Saint Léger. Cette construction tendait à supprimer, ou tout au moins à réduire, les difficultés auxquelles donnait lieu l'utilisation en commun de l'église Saint Pierre par les moines, les paroissiens et leur curé.

Sa construction était achevée en 1273. C'est à cette époque que Gui de Chemillé, exécuteur testamentaire de sa femme Mabille, établit deux nouveaux religieux dans le prieuré, en ordonnant que le service soit fait dans la chapelle Saint Léger. Cette chapelle de style gothique Plantagenêt fut élevée entre le chœur de l'église Saint Pierre et le cloître, une porte permettant le passage entre ces deux édifices. Les fondateurs firent réaliser sous la chapelle un enfeu réservé pour eux-mêmes et leurs successeurs, seigneurs de Mortagne. Le caveau où se trouvaient deux gisants a été découvert en 1965 lors de travaux effectués dans la chapelle.

Depuis les invasions normandes, les bénédictins du prieuré de Mortagne (et non le curé de Saint Pierre) détenaient une relique donnée par les moines de Saint Maixent et dont on admettait qu'elle était le chef de Saint Léger. Des siècles après cette période (1462), le pape Pie II accorda des indulgences aux fidèles visitant l'autel de Saint Léger. Cette relique devait attirer un bon nombre de pèlerins, lorsque l'on connaît la vénération dont le saint Léger était l'objet (*).

(*) Pendant des siècles y furent accueillis les pèlerins pour St Jacques de Compostelle arrivant de Bretagne par Nantes et Clisson et rejoignant Poitiers par Bressuire et Parthenay.

Le reliquaire devait se trouver dans une niche creusée dans le mur mitoyen avec le chœur de l'église Saint Pierre. Cette relique, qui a été revendiquée par d'autres communautés, a disparu à la Révolution.

L'accès de cette chapelle devait être possible aux seigneurs de Mortagne, aux paroissiens et aux pèlerins sans qu'il soit besoin de pénétrer dans l'enceinte du prieuré. Il a donc été nécessaire d'ouvrir une nouvelle porte dans le mur de l'église. Ainsi les fidèles pouvaient se recueillir devant les reliques ou prier sur la tombe des seigneurs.

Si la chapelle Saint Léger a peu souffert pendant la guerre de 100 ans, les guerres de religion l'ont laissée totalement délabrée. Restaurée en 1731, elle sera de nouveau ruinée lors des guerres de Vendée. Transformée en sacristie jusqu'en 1989, elle est de nouveau ouverte au culte. Eclairée par deux fenêtres latérales, elle possède un vitrail moderne relatant la vie du saint Léger.

Sources :

  • archives des diocèses ayant un rapport avec saint Léger
  • opuscule proposé aux visiteurs de l'église St Pierre de Mortagne

un grand merci à Yves Meignan pour ses recherches

 

A Mortagne sur Sèvre existe aussi une école Saint-Léger.
Ci-dessous un article du Courrier de l'Ouest du 11 janvier 2010 :

 

le site de l'école

http://www.ecolesaintleger.com

 

Pour poursuivre la visite de Mortagne sur Sèvre et de sa région :

 

 

 

 

https://www.stleger.info