le pont du Diable de Montoulieu (09)

 

Le pont du Diable, ou pont Saint Antoine, situé entre Foix et Tarascon sur Ariège. surplombe le cours de l'Ariège et relie Montoulieu aux communes de Saint Paul de Jarrat et Mercus-Garrabet.

 

le Pont du diable

 

la légende

D'après la légende, un habitant de Ginabat - hameau de Montoulieu - pour faciliter les échanges commerciaux, passa un marché avec le Diable. En échange d'un pont, celui-ci prendrait l'âme du premier qui le traverserait.
Une fois le pont construit, personne bien sûr ne voulut le franchir.
On eut alors l'idée de faire passer un chat.
Le Diable, berné, se mit en colère et tomba dans la rivière.

 

 

d'autres légendes

Gaston Phoebus, à la chasse dans les bois de Montoulieu, s’aperçoit qu’il n’est pas loin du château de Saint Paulet où se trouve la jolie Jeannette, sa fiancée.
Le pont du Diable est gardé de jour comme de nuit par une "breiche" aux crins rudes, aux yeux chassieux, toute voûtée et brèche-dent, qui fait payer 2 ardits aux passagers.
2 ardits, ce n’est pas grand chose, mais s’il se présente un beau jouvencel, la sorcière le veut pour amant ou le jette à l’eau, s’il refuse.
La breiche garde donc le pont.
- Je n’ai pas les 2 liards, la vieille ! dit Gaston Phoebus. Vous me ferez crédit, j’espère.
- Non. Si tu veux passer, marie-toi avec moi et gare à toi si tu passes quand même.
Gaston, pour toute réponse, prend son élan pour franchir le pont en 2 enjambées. 
La breiche frappe le sol de son talon et le pont s’écroule à grand fracas au milieu du torrent.
Mais le comte a eu une fée comme marraine et a le temps d’arriver à l’autre bord avant la catastrophe.
Le voyant se sauver, la breiche saute à l’eau de dépit.
Gaston va au château de Saint Paulet. Il ne raconte pas son aventure et la soirée se passe dans les jeux et les rires. Au retour, le pont est rebâti et sans gardienne.

Gaston se marie avec sa jolie cousine, mais le doigt de la sorcière avait tracé dans les airs des cercles maléfiques qui, en se refermant, s’étaient rejoints en un point : le cœur de la belle Jeanne, qu’ils avaient rendu orgueilleux et dur aux pauvres gens. Ainsi personne ne l’aimera au château de Foix.
Les vassaux de Gaston lui font de faux rapports sur sa femme, pourtant fidèle, et le comte en conçoit une jalousie et une colère féroces.
Il fait enfermer la comtesse dans un cachot de la tour qui garde l’entrée du château et surplombe les moulins de l’Arget. La légende ajoute même qu’il la laissera mourir de faim.

 

 

 

D'autres légendes encore existent sur ce pont : ce serait une construction du XIIIe s, décidée par Roger-Bernard, comte de Foix, qui chargea le seigneur de Garrabet de rétablir des passages sur la rivière. Garrabet s’adressa pour cela à un certain Peyronnet, enlumineur qui possédait des notions d’architecture. Le pont aurait été fortifié ultérieurement par Gaston Phébus. Bien sûr, ces faits ne reposent sur aucune base historique connue. Une autre version de la légende fait intervenir une belle femme nue, qui raconte au diable qu’elle a été contrainte à la prostitution par des brigands, qu’elle a été sauvée par saint Antoine, qu’elle est devenue ermite non loin de là. Elle demande au diable de reprendre le dernier sequin qui lui a été donné par un brigand, après quoi elle se donnera à lui. Mais quand le diable prend la pièce dans sa main, il hurle de douleur et se précipite dans la rivière. Les démons arrivent en masse pour détruire le pont, les cloches des églises alentour se mettent à sonner et les chassent. Le pont est ainsi sauvegardé.

Pour lire ces légendes : http://www.histariege.com/montoulieu.htm

 

 

 

l'histoire vraie du pont

Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l'oubli, au point que la légende a pris le dessus. La signalisation routière mentionnait "Pont du Diable - XIIIe s." et le pont était décrit comme un ouvrage fortifié médiéval.
Toutefois, il ne figurait sur aucune carte ancienne, ni celle de Cassini ni les cartes d’état-major du XIXe s. Il ne se situe sur aucun chemin d'importance. Les ruines de la bâtisse sur l'un de ses côtés sont les vestiges d'un moulin d’un type particulier. Le pont est soutenu par 4 arches, 2 bien visibles sur le cours de l'Ariège, les 2 autres comprises dans la bâtisse accolée.

En réalité, le pont a été construit en 1836 par un entrepreneur local, Adolphe Garrigou, pour son beau-frère, le polytechnicien Léo Lamarque. Celui-ci avait travaillé avec Jean-Victor Poncelet, le "pape de l’hydraulique", et il expérimenta en ce lieu une roue hydraulique de son invention, roue fixée à l’extrémité d’un long axe qui plongeait directement dans le tourbillon de la rivière entre les 2 arches principales du pont.

 

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_du_Diable
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