Le
pont du Diable, ou pont Saint Antoine, situé entre Foix et
Tarascon sur Ariège. surplombe le cours de l'Ariège et
relie Montoulieu aux communes de Saint Paul de Jarrat et
Mercus-Garrabet.
le Pont du
diable
D'après la légende, un
habitant de Ginabat - hameau de Montoulieu - pour faciliter les
échanges commerciaux, passa un marché avec le Diable.
En échange d'un pont, celui-ci prendrait l'âme du
premier qui le traverserait.
Une fois le pont construit, personne bien sûr ne voulut le
franchir.
On eut alors l'idée de faire passer un chat.
Le Diable, berné, se mit en colère et tomba dans la
rivière.
Gaston Phoebus, à la chasse
dans les bois de Montoulieu, saperçoit quil
nest pas loin du château de Saint Paulet où se
trouve la jolie Jeannette, sa fiancée.
Le pont du Diable est gardé de jour comme de nuit par une
"breiche" aux crins rudes, aux yeux chassieux, toute
voûtée et brèche-dent, qui fait payer 2 ardits
aux passagers.
2 ardits, ce nest pas grand chose, mais sil se
présente un beau jouvencel, la sorcière le veut pour
amant ou le jette à leau, sil refuse.
La breiche garde donc le pont.
- Je nai pas les 2 liards, la vieille ! dit Gaston
Phoebus. Vous me ferez crédit, jespère.
- Non. Si tu veux passer, marie-toi avec moi et gare à
toi si tu passes quand même.
Gaston, pour toute réponse, prend son élan pour
franchir le pont en 2 enjambées.
La breiche frappe le sol de son talon et le pont
sécroule à grand fracas au milieu du torrent.
Mais le comte a eu une fée comme marraine et a le temps
darriver à lautre bord avant la catastrophe.
Le voyant se sauver, la breiche saute à leau de
dépit.
Gaston va au château de Saint Paulet. Il ne raconte pas son
aventure et la soirée se passe dans les jeux et les rires. Au
retour, le pont est rebâti et sans gardienne.
Gaston se marie avec sa jolie
cousine, mais le doigt de la sorcière avait tracé dans
les airs des cercles maléfiques qui, en se refermant,
sétaient rejoints en un point : le cur de la belle
Jeanne, quils avaient rendu orgueilleux et dur aux pauvres
gens. Ainsi personne ne laimera au château de Foix.
Les vassaux de Gaston lui font de faux rapports sur sa femme,
pourtant fidèle, et le comte en conçoit une jalousie et
une colère féroces.
Il fait enfermer la comtesse dans un cachot de la tour qui garde
lentrée du château et surplombe les moulins de
lArget. La légende ajoute même quil la
laissera mourir de faim.
D'autres légendes encore
existent sur ce pont : ce serait une construction du XIIIe s,
décidée par Roger-Bernard, comte de Foix, qui chargea
le seigneur de Garrabet de rétablir des passages sur la
rivière. Garrabet sadressa pour cela à un
certain Peyronnet, enlumineur qui possédait des notions
darchitecture. Le pont aurait été fortifié
ultérieurement par Gaston Phébus. Bien sûr, ces
faits ne reposent sur aucune base historique connue. Une autre
version de la légende fait intervenir une belle femme nue, qui
raconte au diable quelle a été contrainte
à la prostitution par des brigands, quelle a
été sauvée par saint Antoine, quelle est
devenue ermite non loin de là. Elle demande au diable de
reprendre le dernier sequin qui lui a été donné
par un brigand, après quoi elle se donnera à lui. Mais
quand le diable prend la pièce dans sa main, il hurle de
douleur et se précipite dans la rivière. Les
démons arrivent en masse pour détruire le pont, les
cloches des églises alentour se mettent à sonner et les
chassent. Le pont est ainsi sauvegardé.
Pour lire ces légendes :
http://www.histariege.com/montoulieu.htm
Pendant très longtemps, les
origines de ce pont sont tombées dans l'oubli, au point que la
légende a pris le dessus. La signalisation routière
mentionnait "Pont du Diable - XIIIe s." et le pont
était décrit comme un ouvrage fortifié
médiéval.
Toutefois, il ne figurait sur aucune carte ancienne, ni celle de
Cassini ni les cartes détat-major du XIXe s. Il ne se
situe sur aucun chemin d'importance. Les ruines de la bâtisse
sur l'un de ses côtés sont les vestiges d'un moulin
dun type particulier. Le pont est soutenu par 4 arches, 2 bien
visibles sur le cours de l'Ariège, les 2 autres comprises dans
la bâtisse accolée.
En réalité, le pont a
été construit en 1836 par un entrepreneur local,
Adolphe Garrigou, pour son beau-frère, le polytechnicien
Léo Lamarque. Celui-ci avait travaillé avec Jean-Victor
Poncelet, le "pape de lhydraulique", et il expérimenta
en ce lieu une roue hydraulique de son invention, roue fixée
à lextrémité dun long axe qui
plongeait directement dans le tourbillon de la rivière entre
les 2 arches principales du pont.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_du_Diable
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