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le lac et la chapelle
de Saint Léger (04)
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Une
balade de 2 h si l'on prend le temps de lire tout le panneautage, qui
vaut vraiment la peine que l'on s'y attarde.
Agréable, il renseigne sur la faune et flore, le lac de Saint
Léger qui contient une grande variété de
nénuphars, la chapelle de Saint Léger, l'un des plus
anciens monuments de la vallée.
Probablement construite par les Templiers au XIIe ou XIIIe, elle
passa aux Chevaliers de St Jean de Jérusalem (qui
donnèrent leur nom au Col - Col St Jean - où ils
avaient une auberge) qui devinrent les chevaliers de Malte. On
voit la croix de Malte au-dessus de la porte.
On laisse la voiture sur le parking
nord de la station Saint Jean, on traverse la route D 900, on prend
la petite route juste en face puis on arrive au panneau principal. De
là, il n'y a plus qu'à suivre le balisage.
On démarre par un sentier puis une piste en sous
bois.
Sur le parcours de la piste, une
première curiosité : la Pierre aux Sacrifices
sculptée de croix et de trous. Personne ne sait exactement
à quoi elle pouvait bien servir, peu vraisemblablement
à des sacrifices d'ailleurs...
la Pierre aux
Sacrifices
Ensuite on arrive au lac de Saint
Léger (1310 mètres) : une tourbière de 5 ha en
train de se combler lentement, mais pour l'instant il nous donne
l'occasion de pouvoir admirer de nombreux canards sauvages.
Un poste a d'ailleurs été construit en lisière
de forêt pour pouvoir les observer sans les
déranger.
le lac de Saint
Léger
le lac de Saint
Léger, à nouveau
toujours le lac de
Saint Léger - photo Marie-Jo Soncini
http://www.lithotheque.ac-aix-marseille.fr/Affleurements_PACA/04_saint_leger/04_saint_leger_index.htm
Toujours en suivant le panneautage,
on arrive à une très belle petite chapelle en plein
bois, l'un des plus anciens monuments de la vallée : la
Chapelle de Saint Léger.
Vraisemblablement construite au
Moyen-Age (12e ou 13e siècle) par les Templiers, des moines
guerriers alors établis au col de Montclar où ils
assuraient le libre passage des voyageurs et la
sécurité des échanges entre les vallées
de la Blanche et de l'Ubaye, elle passa ensuite aux Hospitaliers de
Saint-Jean de Jérusalem, plus tard Chevaliers de Malte.
la jolie petite
chapelle de Saint Léger
Malgré un incendie pendant les
guerres de religion, on pense que cet édifice modeste a
conservé son aspect d'origine. Le bâtiment a notamment
résisté grâce à sa voûte en tuf. Le
toit de l'église est en lauzes, sa voûte en berceau
brisé repose sur une corniche grossièrement
taillée. Un crépi du début du 19e siècle
a recouvert 8 croix de Malte peintes sur les murs.
Aujourd'hui en très bon
état, la Chapelle de Saint Léger a été
restaurée en 1971-1972. Saint Léger, à qui elle
a été dédiée, était
évêque d'Autun et fut martyrisé en
678.
Enfin on sort de la forêt pour
découvrir une vue magnifique sur toute la vallée de
Seyne et de la Blanche.
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à
propos de la chapelle de Saint
Léger
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Voici
un texte extrait du livre "Histoire de Seyne (Seyne
les Alpes), de son baillage et de sa viguerie" par
l'Abbé C. Alibert dans la collection des
monographies des villes et villages de France aux
éditons "Le livre d'histoire".
Il nous a été adressé par
Bruno Bottero, que nous remercions vivement.
le site de Bruno : http://bbottero.free.fr/
"Un édifice
modeste, mais digne d'intérêt car il
s'est conservé jusqu'à nos jours, est
mentionné par les documents de 1335 : c'est
la chapelle de Saint-Léger.
Moins ancienne et moins vaste que l'église
de Saint-Jean qui, construite vers 1135 par les
Templiers, servit à Pinaudier
d'église paroissiale jusqu'aux guerres
civiles du XVIe siècle, la chapelle de
Saint-Léger avait cependant
déjà donné son nom au hameau
en 1395.
Elle a probablement conservé son premier
aspect : en effet, les protestants, les seuls
dévastateurs qui, après le XIVe
siècle, se sont attaqués aux
édifices publics dans notre contrée,
n'ont pu ébranler sa voûte en tuf par
l'incendie qu'ils allumèrent dans la nef, et
Saint-Léger servait au culte paroissial de
Montclar, dès la répression des
hérétiques en 1590.
la
chapelle de Saint Léger
Cet oratoire,
élevé au-dessus des campagnes sur un
mamelon solitaire, au bord des forêts de
Costebelle et en face d'un lac qui reflète
son modeste campanile et sa croix, a 9
mètres de longueur sur 5 de largeur.
Son toit est en dalles épaisses ; sa
voûte, nettement ogivale, repose à
l'intérieur sur une corniche
grossière ; l'autel est un monolithe en
grès mal taillé.
Huit croix de Malte, à demi recouvertes
aujourd'hui par un crépissage de 1829, sont
peintes à droite et à gauche : ce
blason des Hospitaliers est gravé sur le
marbre du bénitier. Les pierres des murs
sont rangées par assises
régulières.
la
jolie petite chapelle de Saint
Léger
A côté
de la chapelle existait le cimetière des
religieux ; on y remarque encore plusieurs pierres
tubulaires qui portent une croix gravée pour
être vue debout.
Une tradition, que nous avons omise à
dessein parce qu'elle est étrange, raconte
que Saint Léger traînant les pierres
de l'édifice a laissé l'empreinte de
sa chaîne sur un rocher.
Montclar est un village voisin, Pinaudier et
Costebelle des lieux dits."
octobre 2006
: et maintenant, un
roman
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"Au milieu du XVIe
siècle, un habitant du hameau de
Saint-Léger, situé dans les
Alpes-de-Haute-Provence, découvre par hasard
pendant les guerres de religions une pierre tombale
datant du XIVe siècle.
A l'intérieur de la sépulture, la
dépouille d'un Chevalier de l'Ordre des
Hospitaliers serre entre ses doigts
décharnés un étui en peau de
sanglier renfermant de précieux et
mystérieux parchemins. De ce fait, l'homme
va tout mettre en uvre pour faire traduire
ces écrits que lui lègue le moine
guerrier, afin de transmettre un message à
la postérité.
Etabli au Col Saint-Jean, ce Chevalier d'un autre
temps assurait avec ses compagnons le libre passage
des voyageurs entre les vallées de la
Blanche et de l'Ubaye. Cet Ordre prit la succession
des Templiers qui s'étaient installés
vers la fin du XIIe siècle, après
avoir fait édifier la chapelle
Saint-Léger. Par la suite, le terme des
Chevaliers Hospitaliers tombera en
désuétude pour être
substitué à celui des Chevaliers de
Malte, dont on retrouvera la trace dans ce
sanctuaire des Alpes-de-Haute-Provence.
Cette histoire fabuleuse conduit le lecteur dans un
périple initiatique, qui le fait
accéder à d'anciennes commanderies
templières, mais aussi à la Grande
Forêt d'Orient, au Temple de Salomon à
Jérusalem, dans les entrailles du Bugarach,
au Bézu et à
Rennes-le-Château.
Fidèle
à la réalité historique et
mêlant des éléments
fantastiques propres à la fiction
romanesque, Serge Anirépoque, auteur
notamment de "Les Faidits", affirme ici ses
convictions profondes et donne à son
récit le souffle d'une époque
héroïque."
extrait
de la 4e de couverture
Editions
du Griffon d'Argent
Vous
pouvez vous procurer l'ouvrage, au prix de
18 euros, en écrivant à
l'auteur anirepoque.serge@neuf.fr ou
serge-anirepoque@hotmail.fr
Pour consulter son site, cliquez ici
:
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"Oh
! voyez donc les demeures que ces prêtres se sont construites
!
Ils appellent églises leurs cavernes aux odeurs fades.
Oh ! cette lumière factice, cet air épaissi !
Ici l'âme ne peut pas s'élever jusqu'à sa propre
hauteur...
Qui donc s'est créé de pareilles cavernes et de tels
degrés de pénitence ?
N'était-ce pas ceux qui voulaient se cacher et qui avaient
honte du ciel pur ?
Et ce n'est que quand le ciel pur traversa les voûtes
brisées
Quand il contemplera l'herbe et les pavots rouges qui croissent sur
les murs en ruines
Que j'inclinerai de nouveau mon coeur vers les demeures de ce
Dieu."
Frederic Nietzsche
http://www.griffon-dargent.com
http://www.griffon-dargent.com
"L'église de Saint
Léger, à côté du Col St Jean, a seulement
2 très petites fenêtres, une en dessous le clocher et
une dans le mur du sud.
Peut-être Frédéric Nietzsche avait-il raison
?
Le ciel n'était pas seulement pur, début avril 2003, il
était aussi bleu dur."
Source (on peut y commander un
poster 50x75cm) :
http://www.nilum.com/v005/?lang=fr
le hameau de Saint Léger,
près de la chapelle
http://www.griffon-dargent.com
balades 1
(838 Ko)
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balades 2
(376 Ko)
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photos
de l'été 2015
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reportage
France 3 de 2017
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Deux
ou trois ajouts...
le
Fort de Dormillouse, à
Montclar
La
Batterie de Dormillouse,
construite en 1862, faisait
partie du système de
défense des Alpes du Sud
contre lItalie.
De ses 2 505 m daltitude,
elle surveillait la vallée
de lUbaye et
contrôlait le passage du
col Bas.
La piste qui y mène a
été construite par
larmée à la
même époque.
Les lacets de la route sont si
raides quil fallait
à chacun dételer
les chevaux, tourner les canons
à bras et
réatteler.
Les plus anciens de la
vallée racontent que les
militaires de Dormillouse, qui
sennuyaient ferme, pour se
distraire organisaient des bals
et y conduisaient à dos de
mulet les jeunes filles du
canton.
Source
: http://www.montclar.com/fr/
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Seyne
les Alpes, capitale des
mulets
Capitale
de la Vallée de la
Blanche, Seyne les Alpes est
entourée d'un riche
terroir verdoyant que les
premiers touristes de la fin du
XIXe appelaient " le petit coin
de Suisse égaré en
Provence".
C'est également la ville
des mulets. Dans cette
région d'élevage,
les paysans, du XVIIIe jusqu'aux
années 30, se sont
spécialisés dans la
production de ces animaux qu'ils
exportaient jusqu'en Espagne.
A proximité de 3 stations
de ski et du Lac de
Serre-Ponçon, Seyne les
Alpes est classée "Station
Verte de Vacances et Village de
Neige".
Source
: http://www.alpes-haute-provence.com/
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Seyne
les Alpes - blason et
écusson
Description
héraldique : d'azur
à trois colonnes d'or
rangées en pointe
surmontées d'une croix
potencée aussi d'or,
cantonnée de quatre
croisettes aussi d'or en face
Signification du blason : La
croix correspond aux armes de
Jérusalem. Ceci est
peut-être lié
à la Chapelle de
Saint-Léger qui
appartint aux chevaliers de
Saint-Jean de
Jérusalem.
Composition de l'écusson :
L'écusson correspond au
blason de la ville,
encadré par un flocon de
neige comme c'est souvent le cas
pour les villages de montagne.
Source
: http://quaranta1.chez.tiscali.fr/ecussons/
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Pour poursuivre la visite de la
région...
https://www.stleger.info