Cest
peut-être la présence dune chapelle
dédiée à saint Léger qui est à
lorigine du développement dun village et dun
domaine portant le même nom. Cette chapelle est attestée
dès 1504, et existait encore en 1756, François Boucher
vendant une chambre à cheminée
vis-à-vis la chapelle de Saint-Liger".
Le 2 février 1725, une
assemblée des habitants de Joué accepta les 1320 livres
offertes par le vicaire de Saint-Pierre-le-Puellier, Girard, et en
affecta une partie pour le rétablissement de la chapelle
Saint-Liger.
Clos
Saint-Léger - vue prise de l'ouest
Louis PiIlon, marchand boulanger
à Tours, possédait des biens à
Saint-Léger, en 1687.
Nicolas Hardouin, procureur au
présidial, donna à bail le Clos-Léger, le 27
août 1690.
Jean Viot, marchand à Tours,
demanda en 1706 de lui façonner les 4 arpents de vigne
dépendant de sa maison de Saint-Léger.
En 1715, Marie-Anne Anguille, fille
de Jacob, et son mari André Poussin, étaient dits de
Saint-Léger.
Louis Tenot, maître serrurier
à Tours, et sa femme Marie Clavier, possédaient en 1736
une closerie au village de Léger. Elle leur venait du
père de cette dernière, le maître tonnelier
Pierre Clavier, qui lavait acquise en 1731.
Accolée
à la maison de maître, la closerie, élargie et
rehaussée,
enserre, par derrière, la maison.
Le 7 février 1763,
François-Hémery Guyon, maître ouvrier en soie,
vend à Henri Barré-Gallois, marchand fabricant, une
maison et closerie à Saint-Liger, consistant en 2 chambres
basses à cheminée, dont lune avec four; entre les
deux chambres, bâtiment abritant un pressoir à roue
garni de ses ustensiles et une cuve, petite écurie, cour
devant, communauté au puits, 2 arpents 1/2 de terre au fief de
la prévôté de la Varenne. Quatre jours
auparavant, le même Barré-Gallois avait acheté
à Charles Frémondeau et Marie Bonnevie une demeure
presque identique, au même fief, joignant le chemin de
Saint-Léger à Romain, pour 300 livres et 18 livres de
rente foncière annuelle et non rachetable.
le graffiti
révélateur de la transformation de la closerie de
Saint-Léger
En 1804, Jacques Liger,
propriétaire, demeurait à
Saint-Léger.
Le lieu et closerie de
Saint-Léger se composait de plusieurs bâtiments.
Lun dentre eux fut possédé par le
maître teinturier Pierre Boularoc et Catherine Guérin,
sa femme (1). Ils le transmirent à leur fille Angélique
en 1782. Celle-ci, épouse séparée de biens de
Vincent Buhourd dArgy, vendit Saint-Léger, en 1835,
à Edouard Pain. Il sagissait dun corps de
bâtiment de maître, avec au rez-de-chaussée une
cuisine, petite décharge à côté servant de
lavoir, salon, salle, cellier au nord ; au 1er étage 2
mansardes, cabinet et grenier.
Un autre corps séparé
comprenait la halle du pressoir avec pressoir à roue et
ustensiles, cellier, boulangerie, écurie et grenier.
Porte cochère et porte bâtarde, jardin au couchant, clos
de vigne avec fosse à eau, autre fosse sur le chemin ; le tout
en un tenant enfermé de haies vives (6,5 ha), joignant du
levant le chemin de Saint-Léger, et du couchant celui de la
Coulloiterie.
Un troisième bâtiment,
sur lemplacement de I'ancienne chapelle, possédant deux
chambres basses, dont une à cheminée, joignant du
couchant le chemin de Saint-Léger, et du midi celui de
Saint-Léger à Montbazon.
Une autre maison au même lieu
fut vendue par Vincent Buhourd le 28 juin 1836. Elle était
issue de la succession de Jean Barault et de Marie Hervay, de celle
de Jean Barault, enfin de Marie Barault, veuve de Jacques
Bouchault.
Edouard Pain revendit l'ensemble de
Saint-Léger, le 11 juin 1840, à Silvain-Thomas
Bienvenu, marchand de cuir, et à Emilie
Delétang.
(1) mariés à Tours,
paroisse St-Pierre-le-Puellier, le 4 février 1771
Pierre Boularoc était originaire de Marcilhac, dans le
Lot.
Il existe à Joué les
Tours L'AMICALE DE SAINT- LÉGER, association de défense
et animation de quartier.
https://www.stleger.info