"J'ai
passé mon enfance à l'ombre de l'église
Saint-Léger, dans l'une des plus vieilles maisons de la ville
datée de 1573. De l'autre côté de la rue, les
trois places qui entourent l'église ont été nos
terrains de jeu.
À cette époque, il y
avait peu de voitures et cet espace appartenait aux piétons.
Les autobus de La Flèche Bleue et Citroën, ainsi que ceux
de la Sodag étaient parqués le long du tribunal.
Le reste constituait un immense espace public où les enfants
s'ébattaient. Les gens s'y promenaient et les marchés
s'y tenaient, d'abord le lundi matin, plus tard le mardi. Il y avait
quelques arbres plantés devant l'église et une fontaine
qui a disparu, je ne sais quand. Devant l'hôtel du Canon d'or,
se trouvait aussi la petite baraque où Reiminger Seppi, un
invalide de la première guerre, tenait commerce et vendait des
articles de bazar, des pétards et autres bricoles. Un jour,
elle a flambé et a été reconstruite. Au
début de l'occupation allemande en 1940, elle a
été détruite par les autorités.
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La fontaine
St Léger
Repérez le cadran solaire,
en haut et à gauche
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A
quelques mètres de là, le puits
Saint-Léger avec sa vasque carrée et ses trois
colonnes carrées. Le puits était couvert d'un
épais couvercle de fer. Dans cet espace,
s'élevait la magnifique église de
Saint-Léger, avec ses trois tours inégales,
donnant à ce lieu une densité sans
pareille.
Tous les détails étaient des repères
absolus pour nous. Tels les coins tout autour des
contreforts, où il y avait eu jadis des petits autels
destinés aux corporations de la ville. Une peinture
murale de la corporation des boulangers, avec un bretzel,
est encore vaguement visible. Le porche à trois
travées, dit le Paradis, était parfait pour
les jours de pluie.
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Les jeux de l'époque variaient
: les billes, les cerceaux, les toupies ou bien Versteckerliss
(cache-cache) ou Fangerliss (attrape-moi) et bien d'autres.
L'église en tant que telle par ses offices était aussi
présente de manière permanente dans notre vie
cultuelle. Nul doute que la pratique primordiale d'un tel espace a
marqué de façon indélébile nos jeunes
consciences.
Un lieu de vie unique."
Bernard
Erhard
Source : http://www.alsapresse.com/jdj/03/05/11/GU/article_4.html
le cadran
solaire
Situé
sur l'église romane St Léger, il est
formé de deux banderoles : sur l'une les chiffres
romains des heures et sur l'autre la devise "Telum umbra
fogit" (l'ombre fuit des rayons du soleil). Ce cadran aurait
été créé en 1792.
Lu sur :
http://www.ac-nancy-metz.fr/ia54/magnieres/
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https://www.stleger.info