A l'époque gallo-romaine
une bourgade se constitue à la rencontre de la voie romaine
Poitiers-Bourges et de la Vienne.
Autour de l'an 1000, les évêques de Poitiers, seigneurs
de la ville, se construisent un château sur le principal
promontoire dominant la vallée. A leur tour, les seigneurs des
environs édifient leurs propres châteaux à
proximité du premier.
Les évêques de Poitiers les rachètent un à
un jusqu'au milieu du XIVe siècle. A ce moment, les 5
châteaux et 4 églises sont entourés par un
rempart enserrant toute la ville haute sur une longueur de plus de 2
km.
En 1356, c'est à Chauvigny que
le Roi de France Jean le Bon et son armée se préparent
à la Bataille de Poitiers qu'ils perdent contre le Prince
Noir, fils du Roi d'Angleterre.
Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville change de mains à
plusieurs reprises.
Une situation analogue se produit au moment des Guerres de Religion
au XVIe siècle. En 1642, la ville perd son temple protestant.
A partir de là, l'Histoire
s'est éloignée des rives de la Vienne, et Chauvigny est
depuis longtemps une petite ville tranquille de province.
Curiosité
!
Avant 1947, des braves gens
affirmaient que Chauvigny était "la seule ville de France
à avoir trois maires" !
En fait, il y avait alors trois communes : Chauvigny, Saint-Martial
et Saint-Pierre-les-Eglises.
Cependant, le nom de Saint-Martial n'était guère
usité, la mairie se trouvant dans la rue des Puys, qui
était pour tous les indigènes une rue de "la ville
haute" de Chauvigny.
Quant au nom de la dernière commune, il était trop long
pour être utilisé en dehors de l'administration. De
plus, la mairie était "dans le bourg", comme on disait
alors...
En 1947, les trois communes ont été réunies sous
de nom de Chauvigny, qui était parfaitement conforme à
la vision des habitants et conforme également à une
longue évolution au cours des siècles.
en jaune : la
paroisse de Saint Martial, dont l'église est en ville
haute
en rose : la paroisse de Saint Léger, dont l'église est
en ville basse
en blanc : la paroisse des Églises, dont l'église est
au lieu appelé "les Églises"
La paroisse de Saint Just est entièrement urbaine
et celle de Saint Pierre ne comporte qu'un petit territoire en dehors
de la ville.
Le terroir chauvinois a possédé cinq églises :
Saint Pierre et Saint Martial en ville haute,
Saint Léger et Saint Just (aujourd'hui Notre-Dame) en ville
basse,
une autre Saint Pierre aux Églises.
le moulin
Saint-Léger
le même, vu
sous un autre angle
le ruisseau le Talbat
- vue prise près du moulin Saint-Léger
Chauvigny - la rue
St-Léger
L'église Saint
Léger
l'église Saint
Léger
bras nord du
transept de l'église Saint Léger
Elle a aujourd'hui disparu,
remplacée par une mairie et une halle par décision du
conseil municipal de 1824, mais cette partie a été
conservée.
On distingue des contreforts d'angles plats et une fenêtre en
arc brisé.
A l'intérieur des bâtiments de la mairie, une chapelle
latérale subsiste, en bon état de conservation, quii
mesure environ 6 m de long sur 3,35 m de large.
Sa voûte et une fenêtre qui l'éclaire, au nord,
sont en ogives.
la halle et la
mairie en 1882
- 1822 : ordonnance
épiscopale prescrivant la translation du service religieux
de Saint Léger à Saint Just, vu l'état de
dégradation de l'église et le voeu des
habitants.
Saint Just est placée "sous l'invocation de la Très
Sainte Vierge et sous la dénomination de Notre-Dame".
Le cimetière de Saint Henri, où sont enterrés
les habitants de la paroisse Saint Léger, est
interdit.
- 1823 : ordonnance royale
autorisant la fabrique de Notre-Dame à concéder
l'église Saint Léger à la commune pour y
établir une mairie et une halle.
- 1824 : le conseil municipal vote
la construction de la mairie et de la halle.
façade
actuelle
En 1900, la halle a été intégrée à
un ensemble bien équilibré.
Sources :
https://www.stleger.info