Deux ou trois choses sur Chauvigny (86)

 

 

Histoire de Chauvigny

A l'époque gallo-romaine une bourgade se constitue à la rencontre de la voie romaine Poitiers-Bourges et de la Vienne.
Autour de l'an 1000, les évêques de Poitiers, seigneurs de la ville, se construisent un château sur le principal promontoire dominant la vallée. A leur tour, les seigneurs des environs édifient leurs propres châteaux à proximité du premier.
Les évêques de Poitiers les rachètent un à un jusqu'au milieu du XIVe siècle. A ce moment, les 5 châteaux et 4 églises sont entourés par un rempart enserrant toute la ville haute sur une longueur de plus de 2 km.

En 1356, c'est à Chauvigny que le Roi de France Jean le Bon et son armée se préparent à la Bataille de Poitiers qu'ils perdent contre le Prince Noir, fils du Roi d'Angleterre.
Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville change de mains à plusieurs reprises.
Une situation analogue se produit au moment des Guerres de Religion au XVIe siècle. En 1642, la ville perd son temple protestant.

A partir de là, l'Histoire s'est éloignée des rives de la Vienne, et Chauvigny est depuis longtemps une petite ville tranquille de province.

 

 

Curiosité !

Avant 1947, des braves gens affirmaient que Chauvigny était "la seule ville de France à avoir trois maires" !
En fait, il y avait alors trois communes : Chauvigny, Saint-Martial et Saint-Pierre-les-Eglises.
Cependant, le nom de Saint-Martial n'était guère usité, la mairie se trouvant dans la rue des Puys, qui était pour tous les indigènes une rue de "la ville haute" de Chauvigny.
Quant au nom de la dernière commune, il était trop long pour être utilisé en dehors de l'administration. De plus, la mairie était "dans le bourg", comme on disait alors...
En 1947, les trois communes ont été réunies sous de nom de Chauvigny, qui était parfaitement conforme à la vision des habitants et conforme également à une longue évolution au cours des siècles.


en jaune : la paroisse de Saint Martial, dont l'église est en ville haute
en rose : la paroisse de Saint Léger, dont l'église est en ville basse
en blanc : la paroisse des Églises, dont l'église est au lieu appelé "les Églises"
La paroisse de Saint Just est entièrement urbaine
et celle de Saint Pierre ne comporte qu'un petit territoire en dehors de la ville.
Le terroir chauvinois a possédé cinq églises : Saint Pierre et Saint Martial en ville haute,
Saint Léger et Saint Just (aujourd'hui Notre-Dame) en ville basse,
une autre Saint Pierre aux Églises.

 

le moulin Saint-Léger

 

le même, vu sous un autre angle

 

le ruisseau le Talbat - vue prise près du moulin Saint-Léger

 

Chauvigny - la rue St-Léger

 

L'église Saint Léger

 

l'église Saint Léger

 

bras nord du transept de l'église Saint Léger

Elle a aujourd'hui disparu, remplacée par une mairie et une halle par décision du conseil municipal de 1824, mais cette partie a été conservée.
On distingue des contreforts d'angles plats et une fenêtre en arc brisé.
A l'intérieur des bâtiments de la mairie, une chapelle latérale subsiste, en bon état de conservation, quii mesure environ 6 m de long sur 3,35 m de large.
Sa voûte et une fenêtre qui l'éclaire, au nord, sont en ogives.

la halle et la mairie en 1882

  • 1822 : ordonnance épiscopale prescrivant la translation du service religieux de Saint Léger à Saint Just, vu l'état de dégradation de l'église et le voeu des habitants.
    Saint Just est placée "sous l'invocation de la Très Sainte Vierge et sous la dénomination de Notre-Dame".
    Le cimetière de Saint Henri, où sont enterrés les habitants de la paroisse Saint Léger, est interdit.
  • 1823 : ordonnance royale autorisant la fabrique de Notre-Dame à concéder l'église Saint Léger à la commune pour y établir une mairie et une halle.
  • 1824 : le conseil municipal vote la construction de la mairie et de la halle.

façade actuelle
En 1900, la halle a été intégrée à un ensemble bien équilibré.

 

Sources :

 

 

 

https://www.stleger.info