la baronne Antoinette de Saint-Léger

 

"On dit qu'elle était lunatique et étrange…
Antoinette de Saint-Léger (1856-1948), épouse du baron Richard Flemying Saint-Léger de Kingstown (Irlande), était à coup sûr une femme hors du commun.

Aujourd'hui encore, nous en sommes réduits aux conjectures au sujet de sa filiation. On la suppose princesse russe, dès lors qu'elle parlait parfaitement cette langue et entretenait des relations à la cour du tsar.
C'est en 1885 qu'elle et son mari s'établissent en Suisse à Brissago, une île du Lac Majeur qu'ils avaient acquise pour 10 000 francs. Ils transformèrent les taillis impénétrables et les prairies caillouteuses en un jardin luxuriant composé des arbres, buissons et fleurs qu'ils avaient ramenés de leurs lointains voyages.

La baronne, belle et extravertie, suscitait les rumeurs. Son mari s'est-il lassé de cette situation? Toujours est-il qu'il quitta l'île en 1897.
Demeurée seule, la baronne multiplia les invitations et réunit auprès d'elle le gratin des artistes, peintres, écrivains, poètes, savants…

Cependant, la "Dame du Lac" vit sa fortune fondre peu à peu, si bien qu'en 1928, elle dut vendre l'île. Elle resta dans la région, à la Maison des pauvres à Intragna, où elle vécut encore jusqu'à l'âge de 92 ans.
L'Ile abrite aujourd'hui le Jardin botanique du canton du Tessin, dont l'âme, indiscutablement, est Antoinette de Saint-Léger."

Source : http://www.ha-sen.de/tkrlago/20Brissago_Inseln.htm

Un grand merci à Nathalie, de Saint Légier-La Chiésaz pour la traduction !

 

 

 

 

 

 

"Cette femme intelligente et cultivée, à la vie aventureuse et aux nombreuses amours, naît en 1856 (peut-être à Saint-Pétersbourg).

A 17 ans, elle se rend en Italie pour soigner sa tuberculose et rencontre son premier mari, un Napolitain, dont elle se sépare vite. Second mariage, en Italie également, avec un diplomate allemand âgé : l'union est brève.

Troisième mariage (1881), toujours dans la péninsule, avec le riche baron irlandais Richard de Saint-Léger. Peu après, ils viennent habiter dans le Tessin et séjournent dans la célèbre "Baronata" de l'anarchiste Bakounine. En 1885, ils achètent pour 21 000 fr. les deux îles de Brissago, dites aussi "des lapins". Sur la plus grande des deux îles, les Saint-Léger font construire une villa et créent un splendide parc.

Après quelques années, ce troisième mariage prend fin : la baronne demeure sur l'île, s'entoure de domestiques et reçoit de nombreux artistes, intellectuels et personnalités politiques. Elle organise aussi des congrès internationaux et voyage à travers l’Europe.

Après quoi, le déclin : sa beauté s’étiole, les soucis financiers s’accumulent (dettes provoquées par sa prodigalité et sa vie frénétique). En 1927, elle doit vendre les îles à l'industriel allemand Max Emden et se retirer avec un serviteur à Moscia (Ascona). Elle est bientôt obligée de vendre ses biens les plus précieux mais ne peut éviter l'expulsion, en 1940. Elle trouve alors refuge dans l'hospice d'Intragna, où elle meurt le 24 janvier 1948. Enterrée dans le cimetière de ce village, sa dépouille fut transférée en 1972 dans un coin boisé de "son" île."

Silvano Pezzoli - http://www.ticino.ch

 

 

les îles de Brissago

 

 les îles de Brissago

 

"La Suisse, souvent comparée à une île, en possède plus de 300 ; bouts de terre posés dans ses lacs ou ses fleuves, souvent chargés d’histoire, toujours fascinants.


http://gis.begasoft.ch/

Tous les matins, à 7h 30, les jardiniers quittent le port de Ronco pour se rendre sur les îles Brissago ; langue de terre à la merci des humeurs du Lac Majeur et de la météo. Né à la fin du 19e siècle de la passion d’une femme, la Baronne de Saint-Léger, ces îles accueillent le plus beau jardin botanique de Suisse avec près de 1600 espèces exotiques.

 

 

 

 

phyllostachys viridis

Lieu de rencontre privilégié des amoureux de la nature, nous suivons le travail solitaire des jardiniers, une fois la saison touristique terminée."

Source : http://www.tsr.ch/

On peut y visionner le reportage "La Suisse, au fil de ses îles" (durée 29:21 min) à l'adresse
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=356201&sid=1724536

 

"L’oncle fumant ses drôles de cigares fins et tordus et que les tantes – soucieuses que les enfants respirent de l’air frais – appelaient d’un ton méprisant "Brissagos", est un souvenir d’enfance pour beaucoup d’entre nous. Aujourd’hui encore, on les fabrique ici, sur la rive du Lac Majeur, entre Ascona et la frontière italienne.

 

 

Au début du siècle, le village était célèbre pour ses cuisiniers et ses serveurs qui, fuyant la misère, mettaient leur talent particulier au service des maisons nobles de Saint-Moritz, Florence ou Londres.
Aujourd’hui, les hôtes préfèrent
se rendre en vacances directement à Brissago où chacun peut apprécier ce lieu. Le lac et le magnifique paysage montagneux offrent des possibilités uniques de passer des vacances au coeur de la nature. Nous ne tenterons pas d’énumérer ici toutes les possibilités pour plonger dans la fraîcheur du lac à Brissago !

 

 

Une visite du Parc Botanique des Iles de Brissago s’impose. Pour qui souhaite goûter la splendeur du paysage vu du lac, une école de voile vous attend dans le port de plaisance, ainsi qu’une location de canots juste à côté.
Du village, un chemin escarpé monte vers une région naturelle, sauvage et
magnifique, couverte de mimosas, de camélias, de forsythias et de robiniers. Suivant la saison, vous y cueillerez des framboises, des mûres, des airelles rouges ou des myrtilles.

 

 à gauche, le Pizzo Ghiridone, au-dessus de Brissago

 

Les nombreux apiculteurs vendent leur miel légendaire. On trouve des cèpes cachés dans d’immenses forêts de châtaigniers où, depuis toujours, on coupe le bois pour la commune : bois de chauffage à la lune montante, bois d’oeuvre à la lune descendante.

 

 

Au-delà du lac, vous pourrez voir la tramontane le matin, la douce brise matinale qui souffle du nord au sud. A midi, elle cède la place à l’inverna qui souffle dans l’autre sens. Des tâches à la surface de l’eau révèlent parfois la présence de vents qui ne savent pas très bien où ils veulent aller."

Source : http://www.maggiore.ch

 

 

 

"la baronessa di saint-léger"

Il s'agit d'un spectacle - itinérant, en Suisse - de danse inspiré par le personnage de la Baronne de Saint Léger qui a réalisé cet extraordinaire jardin botanique sur les îles dont elle était propriétaire :

tutto nasce dalla penna di teo buvoli, diverso tempo fa.
il racconto è centrato sulla figura realmente esistita della baronessa di saint-léger, proprietaria delle isole di brissago sul lago verbano, in svizzera, dal 1885 al 1917 ca.
questa storia è diventato uno spettacolo itinerante in tutta svizzera, composto da brani musicali, una scenografia, una coreografia, una serie di animazioni proiettate sulla scenografia stessa.
è già un cd ; presto un dvd.

Pour tout savoir sur ce spectacle : http://www.ethica.ch/

 

Pour poursuivre la visite :

 

 

 

https://www.stleger.info