En
1099, pendant les croisades, Godefroy de Bouillon fit parvenir par
l'un de ses croisés à sa nourrice, qui détenait
une propriété à Allouagne en Artois, une
fiole contenant une larme versée par Jésus devant le
corps de Lazare.
Cette relique est une
pierre grisâtre sur laquelle les larmes de Jésus sont
tombées, pierre enfermée dans une fiole en argent,
contenue dans un châssis de bois doré.
Tous les 21 juin, on distribuait aux pèlerins de l'eau
bénite dans laquelle on avait plongé la pierre
sacrée. Cette "Eau de la Sainte Larme" était
censée guérir les maladies des yeux.
On croit encore, dans
le pays, que cette relique a permis d'épargner le village
durant les 2 dernières guerres mondiales.
le reliquaire contenant
la larme de Jésus
Lu sur
http://membres.lycos.fr/didierszym/photos1_de_paysages_du_pas_de_cal.htm
Gustave Flaubert en
parle !
(...)
"Mme de Noares voulut savoir de Pécuchet s'il n'avait
pas éprouvé comme un changement, un bonheur,
et se trahit par ses questions. Une fois, pendant qu'il
jouait au billard, elle lui avait cousu la médaille
dans sa casquette.
Évidemment, elle l'aimait ; ils auraient pu se marier
: elle était veuve ; et il ne soupçonna pas
cet amour, qui peut-être eût fait le bonheur de
sa vie.
Bien qu'il se montrât plus religieux que M. Bouvard,
elle l'avait dédié à saint Joseph, dont
le secours est excellent pour les conversions.
Personne,
comme elle, ne connaissait tous les chapelets et les
indulgences qu'ils procurent, l'effet des reliques, les
privilèges des eaux saintes. Sa montre était
retenue par une chaînette qui avait touché aux
liens de saint Pierre. Parmi ses breloques luisait une perle
d'or, à l'imitation de celle qui contient dans
l'église d'Allouagne une larme de Notre-Seigneur.
Un anneau à son petit doigt enfermait des cheveux du
curé d'Ars ; -- et comme elle cueillait des simples
pour les malades, sa chambre ressemblait à une
sacristie et à une officine d'apothicaire.
Son temps se
passait à écrire des lettres, à visiter
les pauvres, à dissoudre des concubinages, à
répandre des photographies du Sacré-Cur.
Un monsieur devait lui envoyer de la "Pâte des
martyrs" : mélange de cire pascale et de
poussière humaine prise aux catacombes, et qui
s'emploie dans les cas désespérés en
mouches ou en pilules. Elle en promit à
Pécuchet." (...)
Gustave
Flaubert - Bouvard et Pécuchet
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la
Brasserie des Houillères
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Formés
en 1790, les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont
sans doute devenus terre de brasseries en raison de leur situation
géographique où les vignobles n'ont pu s'imposer, de
leur alimentation abondante en eaux souterraines, et enfin de la
production des matières premières nécessaires
à la fabrication de la bière (blé, orge et
même houblon).
la brasserie en
1908
La brasserie-malterie Tipret
était, de source orale, déjà en place au 17e
siècle, puis vinrent Aviez, puis Duquesnes, puis Duquesnes et
Vandermersch, dite Brasserie des Houillères.
En 1946, la production s' élevait à 80 000 hl de
bière de fermentation basse, des marques Forcia, Bock et Brune
des Houillères.
Lu sur http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/VISITES/brasseries.htm
Pichet 50 cl
"Bières des Houillères"
BRASSERIE BREUVART
MARCEL - ALLOUAGNE
BOCK DU POILU
- http://monsite.wanadoo.fr/grha/
Allouagne,
village agricole
|
le repiquage des
poireaux, à Allouagne
https://www.stleger.info