Les lignes qui suivent sont extraites de "Limoges illustré - publication bimensuelle artistique, scientifique et littéraire" du 15 juin 1904 :

 

Les stensions du orat

 

Les Ostensions du Dorat sont sous l'invocation des saints Israël et Théobald dont on expose les reliques.
Nés en Limousin dans la seconde partie du Xe siècle, l'un à La Bazeuge, l'autre au Dorat (oratorium), et élevés tous les deux dans le monastère de cette ville, ils y passèrent la plus grande partie de leur existence. Leur vie toute intellectuelle, morale et remplie de bienfaits leur valut une réputation continuée jusqu'à nous.
Savants, surtout Israël qui était peintre et poète et auteur d'une Vie de Jésus-Christ en langue vulgaire, ils étaient aussi laborieux que modestes.
Fuyant les grandeurs plusieurs fois offertes, généreux et bons, soulageant la misère terrible à cette époque, avec un dévouement et une abnégation inlassables, ils purent se procurer l'assistance et les ressources nécessaires pour édifier l'église fort bien conservée, agrandir et orner le monastère dont de nombreux restes subsistent.

Pour honorer la mémoire de ces deux hommes, on fonda des Ostensions septennales dont la célébration régulière se retrouve à partir du XVe siècle.
Elles furent célébrées en grande pompe par l'évêque de Sarlat en 1659 et, depuis lors, ces fêtes qui ne furent pas au début exclusivement religieuses n'ont été, paraît-il, interrompues qu'en 1792 et 1799.
Contrairement à ce qui se pratique à Saint-Junien, où les Ostentions, fort belles au reste, ne comptent que des éléments pris dans la population de la commune, les Ostensions du Dorat sont organisées avec le concours d'un certain nombre de communes, en sorte qu'il en résulte une manifestation plutôt régionale.

On ne saurait être étonné des règlements à peine modifiés depuis et en usage dans la contrée depuis l'ouverture jusqu'à la fin de la cérémonie finale : choix dans les paroisses des hommes de la compagnie, élection des chefs, visite avec feux de salve aux notables de la commune, libations, équipements, costumes de figurants et sujets allégoriques, etc, enfin le cérémonial particulier président à tous les détails, Tout évoque encore, atténué cependant, le souvenir d'une époque qui n'a pas précisément brillé par la lumière, où les esprits transformés depuis dix siècles par le fer n'avaient pas l'humeur paisible, les mœurs douces et patriarcales des générations sceptiques et gauloises.
Il reste donc quelque chose de rude dans ces manifestations religieuses, alors que l'idée de dévotion revêt un caractère laïque, qui lui donne un charme spécial pour tout esprit libre dégagé d'idée confessionnelle.

Ces fêtes auxquelles président la foi, l'espérance et le respect du passé, ne sauraient manquer d'être profitables, puisqu'elles servent les diverses branches du commerce.

Dans les deux grandes Ostensions, complétées au profit des habitants du Dorat et des plus proches agglomérations par deux cavalcades, si chaque commune eut désigné dix jeunes filles pour faire la quête pendant le défilé, sans en changer l'ordonnance, sous et pièces blanches seraient tombés dans leur escarcelle, destinés à apporter quelque soulagement, un peu de soleil, aux malheureux vieillards, cloués sur le seuil des portes, qui eux ne pouvaient assister à cet inoubliable spectacle. Et que de bénédictions, saints Israël et Théobald ! Nulle fête ne saurait être complète si elle ne contribuait à secourir l'infortuné.

L'ouverture de l'Ostension eut lieu au Dorat le 10 avril, sous la présidence de Mgr Gilbert, évêque in partilens d'Arsinoé, avec le concours de dix paroisses. Dix-huit de plus devaient figurer à la dernière fête, la plus solennelle.
Ce fut, pendant la dernière semaine, de Bussière-Poitevine à Bersac, de Bellac à Migné-Poitiers, une extraordinaire activité. Aussi, dès six heures du matin, une animation inaccoutumée règne dans la ville aux abords et sur l'avenue de la gare. Appels, commandements, batteries de tambours, sonneries de clairons, font une cacophonie. Les groupes, sous les ordres pressés des chefs, se dirigent vers la place de l'Eglise où s'agite une foule compacte aux costumes multicolores du plus étrange effet.

C'est là qu'a lieu la reconnaissance de chaque compagnie qui s'avance "portant l'arme" ; c'est là que s'échangent "militairement" les premiers saints entre le commandant et le maire ou l'adjudant de la commune, marchant en tête de leur colonne, et leurs collègues du Dorat, placés sur le parvis de la porte latérale, à gauche du choeur, par où pénétreront les vingt-huit groupes masculins et féminins de pèlerins.
A neuf heures précises, les portes sont ouvertes, et la paroisse de Verneuil-Moutiers qui se présente la première pénètre dans la nef. Voilà Thiat qui se masse face au choeur, les femmes en arrière. C'est cette compagnie qui va rendre les honneurs aux troupes qui ne cesseront d'entrer jusque vers midi, toujours précédées de leurs tambours et clairons, résonnant sous l'antique voûte, couvrant la rumeur joyeuse qui monte de la foule sans cesse grossissante.

Nous pénétrons à l'intérieur où n'accèdent que les seuls fidèles prenant part au défilé, et que distingue un insigne uniforme pour chaque paroisse.
Pour l'instant, le coup d'oeil est moins imposant que curieux. Mais dans une heure, alors que tous seront rentrés, vu du chœur, l'ensemble sera saisissant.

Tout au fond, sous le porche, veillent des sapeurs géants et barbus, armés de la hache, coiffés du gigantesque kolback poilu ou plumeux, s'harmonisant fréquemment avec les figures, les fidèles, étagés sur les marches en pierre, assis, debout, déjà fatigués, incommodés par l'immobilité et la chaleur ; au bas des gradins, sur les bas-côtés, dans la nef, d'autres sont obligés de se serrer au fur et à mesure de l'arrivés des pèlerins. Les conversations, le va et vient des "hardis", les ordres, contre-ordres, les déplacements, entrées ininterrompues, et, dominant le tout, le bruit des clairons et des tambours inlassables, complètent un tableau inoubliable, dont le fond, à onze heures et demie, est animé par au moins sept mille personnes.

Le défilé commence dès la fin de la messe. Il va ainsi, près de trois heures durant, dérouler ses interminables théories d'hommes "portant l'arme", de femmes en blanc ou ceintes d'écharpes de gaze multicolores, avec des attributs à la main, tout autour de la ville. Et la tête du cortège sera de retour à l'église que plusieurs communes n'auront pas encore quitté la nef, tant sont parfois nombreux les pèlerins de certaines paroisses.
Les spectateurs forment la haie sur tout le parcours, attendent par grappes aux fenêtres, sur les carrefours, sur la grande place de la Fontaine, où est dressé le reposoir où, tout à l'heure, Mgr Rougerie, évêque de Pamiers, va donner la bénédiction.
Voici les deux châsses portées par huit notables : c'est la fin du défilé. De nombreux prêtres, entourant l'évêque, ferment la marche, suivis par la tête du cortège, qui défilera une seconde fois jusqu'à la Place de la Fontaine, où une nouvelle bénédiction sera donnée avant la dislocation.

Cette dernière partie du programme n'est pas la moins intéressante ; elle est fort pittoresque et sera une autre occasion de pouvoir fixer sur l'indiscrète gélatine des figures qu'on n'aura plus jamais, ainsi costumées, sous l'objectif. Aussi, amateurs et professionnels se prodiguent, ou plutôt prodiguent leurs plaques avec la même hâte qu'au moment de la bénédiction épiscopale, laquelle, lente à souhait, même pour des "poses", comble de joie les photographes.
Vous les avez bénis, Monseigneur ; ils vous bénissent, eux aussi, d'avoir songé à faciliter leur travail, d'avoir eu l'amabilité de vous tenir immobile quelques bonnes secondes. Votre geste onctueux et paternel n'y aura rien perdu.

Le défilé terminé, la fête ne perdit rien, tout de suite, de son charme étrange, et se prolongea, pour se continuer encore jusqu'au moment où ces milliers de pèlerins prirent place autour des tables, sur le gazon, où ils durent trouver bon, et combien agréable, de se reposer et se refaire.

De pareilles fêtes sont au-dessus de l'éloge ; disons l'impression produite par l'imposant et pittoresque spectacle et combien gracieuses, surtout, furent les figurantes. Mlle Luquet, de Saint-Léger-Magnazeix, symbolisait dignement la grande héroïne nationale, Jeanne d'Arc, l'humble fille du peuple qui sauva la France.

A. B

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ostensions du Dorat 1911
Paroisses de St Léger Magnazeix et Dompierre

 

 

 

 

 

 

Ostensions du Dorat 1911 - Paroisse de St Léger Magnazeix

 

 

 

Extrait de "Lemouzi - organe mensuel de l'Ecole limousine félibréenne" - 1912 :

 

Les stensions

 

Le Dorat fête deux de ses enfants les plus illustres : saint Israël, chantre et poète - à qui l'on attribue le célèbre Mystère des Vierges sages et des Vierges folles, maître à l'Ecole épiscopale de Limoges, conseiller du roi Robert et prévôt de Saint-Junien - et saint Théobald, trésorier de l'église du Dorat, qui rendit d'immenses services aux populations de la contrée lors de la famine de 1050, tous les deux canonisés. C'est en 1659 que commencèrent les premières ostensions dorachonnes. Elles n'ont jamais cessé d'être célébrées avec plus grand éclat, sauf en 1799.

Le jeudi de la Mi-Carême, on procède à la bénédiction et à la présentation du grand drapeau ostentionnaire - vert et rouge, avec croix dorées, armoiries de l'abbatiale du Dorat, se détachant sur-le-champ - offert par la municipalité. Au son des tambours et des fanfares, il est, après la messe où il est béni, promené par toute la ville par le personnel de l'église, conduit chez les principaux notables qui baisent ses plis, puis sur le soir, au son des cloches, il est hissé au faîte du clocher. Ce qui fait l'originalité et la beauté des fêtes du Dorat, c'est la part qu'y prennent les paroisses environnantes. Les habitants de ces dernières n'y viennent pas en curieux, mais par cortèges. Ce ne sont pas seulement les ostensions du Dorat, mais les ostensions de toute la contrée.

Ces fêtes comprennent deux grandes solennités : l'ouverture qui autrefois se faisait le mardi de Pâques, mais depuis longtemps est reportée au dimanche de Quasimodo, et la clôture, plus importante, qui a lieu le dimanche de la Trinité.

Le jour de Pâques, on procède à une sorte de répétition de la première solennité du dimanche d'après. De la mairie, part pour l'église un cortège composé d'un tambour-major, superbement harnaché, de huit sapeurs en tabliers blancs, bonnets à poils et hache sur l'épaule, de trente hommes de la garde, arme sur l'épaule et baïonnette au canon, vêtus d'un uniforme vert et rouge, couleurs des saints, d'un groupe de mousquetaires Henri II, à pied, ou de cavaliers romains et d'un bataillon d'enfants costumés en zouaves. Il entre dans le sanctuaire au son des tambours et assiste à la messe, les sapeurs face aux tombeaux des saints, les enfants dans le choeur, les gardes sur les marches de l'autel. Dans le même ordre, ce pittoresque cortège commence à défiler dans les rues.

La veille de l'ouverture des ostensions, le dimanche de Quasimodo, on procède à la vérification des reliquaires, en présence des gardes d'honneur et du public, alors que les cloches tintent et que le canon gronde. Le lendemain, un immense cortège parcourt les rues du Dorat, pavoisées et enguirlandées, au milieu d'une affluence nombreuse de curieux. Non seulement les Dorachons, le clergé, les confréries et Sociétés y prennent part, mais aussi les paroisses voisines. En 1911, on en compta quarante. Celles-ci se rendent au Dorat avec des croix, des drapeaux et des bannières ; des gardes d'honneur, en uniforme et en armes ; des tambours, des clairons, des sapeurs à tabliers blancs et bonnets à poils ; des groupes d'enfants, vêtus en zouaves, en turcos, en pages, en chevaliers, les autres figurant des saints, des anges, des rois, des chefs de guerre. Les jeunes filles, vêtues de blanc, parées de couronnes et de fleurs, représentent de longues théories de vierges et de martyres ; les symboles de l'Ancien et du Nouveau-Testament ; des scènes de la Passion ; les Mystères, etc. Toutes ces paroisses font assaut d'émulation et d'ingéniosité pour se distinguer, tant par l'éclat et la variété des costumes que par l'originalité des groupes mouvants et symboliques. Leur clergé, leurs autorités les accompagnent; d'aucunes portent les restes sacrés sur lesquels elles veillent toute l'année.

Dans un ordre parfait, une belle ordonnance, elles entrent dans la ville. Une sentinelle vigilante, placée aux anciennes portes de la ville, les signale :
- Halte-là ! Qui vive ?
- Telle paroisse.

On échange des saluts et l'ordre de laisser passer est donné. Devant l'église collégiale, le commandant de la garde du Dorat engage un nouveau colloque :
- Halte-là ! Qui vive ?
- France !
- Quelle paroisse ?
- Telle paroisse.
- Vos armes sont-elles chargées ?
- Non.

Et après l'inspection que fait le commandant, le curé à son tour questionne :
- Que venez-vous faire ?
- Nous venons honorer saint Israël et saint Théobald.
- Soyez les bienvenus.

Le curé bénit les arrivants qui défilent alors au mot du commandant d'armes :
- Quand il vous plaira.

A la procession de la clôture, prennent part toutes les paroisses du Dorat et des environs, avec leurs gardes d'honneur, confréries et groupes. Elle se déroule, magnifique, précédant les reliques de saint Israël et de saint Théobald que soutiennent sur leurs épaules les membres des confréries de ces saints, suivis du clergé en chasuble et en dalmatique, portant les chefs vénérés dans des coupes et le monumental reliquaire de la vraie Croix. Et au milieu de l'allégresse générale, des cantiques et des chants liturgiques, des sonneries de cloches et de clairons, de la musique et du bruit des tambours, la pompe se déploie, passant sous des arcs de triomphe, dont le dernier, sur la grand'place, couronné d'un dôme majestueux, retient les porteurs de reliques pour la bénédiction finale.

Suivons un moment le cortège majestueux qui défile dans les rues, pavoisées et enguirlandées, dont les façades des maisons disparaissent sous la blancheur des linsols-paradours (draps de lit de parade), au milieu desquels, piquée, s'épanouit une fraîche fleur. Voici Verneuil-Moustiers et Tersannes, avec leurs tambours et clairons, leur garde d'honneur - en pantalon blanc avec bande verte, veste noire, chapeau boër orné d'une cocarde - entourant le drapeau, la municipalité, la bannière de saint Marc qu'escortent des pages ; les groupes des saints Innocents, du Rosaire à trois couleurs, des Vierges en blanc avec écharpe et couronne, réunies autour de la Vierge-Marie et de sa bannière, que suivent d'autres jeunes filles en blanc, écharpes et couronnes roses, fleurs de lys dans les mains ; des femmes en noir avec écharpe verte, la croix paroissiale, le clergé, des fidèles ; voici la Bazeuge, qui vit naître saint Théobald. Sa garde d'honneur, avec tambours et clairons, est formée de lanciers et de fusiliers qui escortent le reliquaire de leur patron, porté par douze hommes en tunique blanche avec ceinture bleue ; voici la brillante théorie de ceux d'Azat-le-Riz avec la croix paroissiale, les tambours et clairons, la municipalité que précède un fanion rouge et vert ; les gardes d'honneur, en béret blanc, avec pompon rouge, pantalon blanc à bandes rouges ; le drapeau ; le suisse légendaire ; des enfants avec couronnes rouges et vertes, écharpes vertes et petits drapeaux aux mains ; Simon le Cyrénéen aidant Jésus à porter sa croix ; la bannière de saint Martial ; des jeunes vierges en robes blanches, écharpe bleu-pâle, couronne de roses blanches et fleurs de lys entre les doigts ; le Rosaire, représenté par quinze jeunes filles en blanc ; les cinq mystères joyeux, conduits par l'ange de l'Annonciation, un lys à la main, ont une écharpe blanche et or, une oriflamme de mêmes couleurs, entourée d'un chapelet aux grains d'or, portant l'inscription du mystère, couronnes paillon argent ; les cinq mystères douloureux, conduits par l'ange de l'Agonie, un calice à la main, ont une écharpe rouge et or, une oriflamme de mêmes couleurs, décorée comme les premières, et une couronne paillon rouge ; enfin les cinq mystères glorieux conduits par l'ange de la Résurrection, portent sur une banderole l'inscription : Alléluia. Ils ont des écharpes jaune et argent, des oriflammes jaune et or, avec même décoration que les précédentes et couronnes paillon or ; sainte Cécile, en robe blanche, manteau pourpre et or, portant sa harpe et une palme, entourée de jeunes vierges en blanc ayant aux doigts une palme, au front un cercle d'or ; les confréries de la paroisse, avec écharpes jaune d'or et leurs bannières ; des femmes en noir avec scapulaires et oriflammes du Sacré-Coeur ; le clergé.

La garde d'honneur de Thiat porte des écharpes tricolores ; celle de Darnac l'uniforme des marins ; Saint-Léger-Magnazeix et Dompierre le costume des chasseurs alpins ; Châteauponsac celui des turcos. Voici Bussière-Poitevine dont on admire la Légion thébéenne, vêtue et armée à la Romaine, commandée par saint Maurice, le saint Raphaël précédant soixante jeunes filles en robes blanches et manteaux bleus qui conduisent dans chaque rang, un ange à l'écharpe d'or ; la sainte Hélène et ses dames d'honneur portant la relique de la vraie Croix. Voici encore Châteauponsac et les trois vertus théologales, représentées par des anges qu'entourent des jeunes filles portant une croix, une ancre et un cœur ; Jeanne d'Arc, à cheval, Saint-Louis et des chevaliers croisés, sainte Hélène et des dames de cour portant les instruments de la Passion ; Blanzac, saint Martin ; Bessines et Mézières-sur-Issoire ; la France, l'Alsace et la Lorraine ; Darnac, saint Louis et son escorte, précédés d'un trophée conquis sur les Turcs et porté par un émir captif ; Droux, sainte Valérie ; Peyrat de Bellac, la France du XIIIe siècle, avec Saint-Louis, la France du XXe et l'escorte des reliques de saint Martin ; Rançon, Jeanne d'Arc et ses voix ; Saint Martial, la France et l'Alsace-Lorraine ; Saint-Ouen et Mounismes, Jeanne d'Arc et ses écuyers, sainte Elisabeth de Hongrie suivie d'une croix de lys, fougères et azalées rappelant le miracle des fleurs. Enfin voici Le Dorat et son imposante représentation. Les élèves des écoles libres, les membres des patronages et des confréries dévotes forment de longues théories blanches et noires, au milieu desquelles se voient le Christ portant sa croix, que des anges accompagnent ; saint Pierre, saint Martial, sainte Radegonde, Jeanne d'Arc et ses conseillers célestes, les Vertus théologales, sainte Germaine, avec, dans son tablier, les fleurs du miracle ; sainte Thérèse, etc. Puis ce sont les Enfants de Marie, l'image de l'Immaculée-Conception, les Tertiaires avec le crucifix sur la poitrine, un bataillon de petits zouaves, la garde du Dorat avec ses cavaliers romains (de l'Ecole de dressage), ses sapeurs, son tambour-major, sa "clique", les Sociétés musicales, le clergé, les bannières, les châsses que portent les confrères revêtus de leur écharpe rose et verte, les chefs-reliquaires et la vraie Croix, les mutualistes, le tout encadré par les gardes d'honneur en costumes variés, armes de fusils et de sabres. A signaler encore les noëllistes, portant une croix blanche et bleue avec étoile d'or, leurs bannières, et l'Enfant-Jésus du Noël, assis sur un trône et bénissant.

Le lendemain de l'ouverture et de la clôture des ostensions du Dorat, une cavalcade et des divertissements profanes sont offerts à la population et à ses hôtes étrangers. Puis les membres de la confrérie des Saints remettent en place les reliques, qu'on ne ressortira que dans sept ans.

Pierre L'Escurol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ostensions du Dorat 1932

 

 

 

  Ostensions du Dorat 1932 - Paroisse de St Léger Magnazeix - Il pleut !

 

 

 

 

 

 

  Ostensions du Dorat 1932 - Paroisse de St Léger Magnazeix

 

 

 

  Ostensions du Dorat - 4 juin 1939 - Paroisse de St Léger Magnazeix

 

 

 

Ostensions du Dorat 1946 - Paroisse de St Léger Magnazeix

 

 

 

 

 

Défilé des 45e Ostensions au Dorat le 14 avril au 9 juin 1974
en l'honneur de Saint Israël et Saint Théobald

En 994, en Limousin, une épidémie due à l’ergot de seigle fit de nombreuses victimes.
Vécu comme un châtiment divin, ce qu’on appela le mal des ardents amena en dernier recours le clergé à sortir des reliques des saints pour chasser la maladie.
Ces ostensions sont devenues tradition religieuse et populaire ancrée dans l’histoire du Limousin.
Les ostensions se tiennent tous les 7 ans à Limoges et dans plus d'une quinzaine de communes environnantes, dans la Haute-Vienne, mais aussi en Creuse, Charente et dans la Vienne.

 

 

 

Résumé pour celles et ceux qui n'auraient pas tout lu :
Depuis 1659, tous les 7 ans, le Dorat organise un vaste rassemblement religieux en l'honneur des saints Théobalt et Israël, appelé Ostensions. La plupart des paroisses participent au défilé. Il y en eut 44 en 1848. Voici le programme des 51e Ostensions :

alendrier des érémonies 2016
  • Dimanche 28 février : 10h30 - Bénédiction du drapeau
  • Mercredi 2 mars : 19h - Reconnaissance des reliques
  • Samedi 5 mars : 21h - Montée du drapeau
  • Dimanche de Pâques 27 mars :
    • 10h - Présentation de la Garde suivie de la Messe
    • 18h - Sortie des chasses
  • Lundi de Pâques 28 mars : Ouverture des Ostensions
    • 9h30 : Accueil des Paroisses - Messe suivie de la Procession
    • 10h - Grand-Messe
  • Dimanche 22 mai : Clôture des Ostensions
    • 9h - Accueil des Paroisses
    • 10h30 - Grand-Messe suivie de la procession
    • 18h - Rentrée des châsses

 

 

 

vues générales et écarts

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l'église

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les ostensions

 

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