émoire sur la commune de
St Léger Magnazeix - 2/4

par Xavier Tingry - mars 2005

 

 

ourisme

 

La commune conserve des vestiges celtes, gallo-romains et divers monuments.

 

1 - la pierre de SEJOTTE (menhir) ou Rocher dit ''du Polissoir''

Cette pierre moussue est dissimulée dans un taillis privé, à moins de 100 m de la route de MAGNAC-LAVAL.
Il s'agirait d'une pierre à aiguiser les outils. Elle comporte des rainures sur sa partie supérieure en forme de coupole.
Mais la légende parle encore d'une tombe, d'une borne, ou d’une pierre à sacrifices, thèse accréditée par la situation de la pierre qui domine une petite vallée.

 

Rocher du Polissoir - ©http://www.87nord.org

 

2 - le camp de CESAR

C'est un site rectangulaire d'un hectare environ, entouré d'un fossé, datant de la période celtique ou néolithique.

 

3 - le pont ''romain'' du PUY SAINT JEAN, sur le ruisseau du MAS

vieux pont romain au hameau du Puy St Jean
Des travaux de rénovation sont en cours sur ce pont, en 2005.

 

Certains villageois ont reconnu le petit garçon perché sur le pont :
il s'agit de Jean-Jacques Galamon, ancien maire adjoint, décédé en 2005.

 

le pont romain, de nos jours

 

4 - Un pont isolé existe dans un domaine agricole, à la VERRIERE, près du ruisseau de la FRETILLE

 

La Verrière - 2 arches du pont sur le ruisseau de la Frétille

 

La Verrière - pont sur la Frétille

 

 

 

 

 

Oh, Xavier ! N'aie pas peur !
Ce n'est que nous !

 

5 - une borne routière romaine (chez BELLAT)

Une voie romaine allant de LIMOGES ''AUGUSTORITUM'' à ARGENTON sur CREUSE ''ARGENTOMAGUS'' traversa la commune.
Le toponyme "la CHAUSSADE" évoque l'édification d'une chaussée.
Une borne routière romaine trouvée près du PEUX, probablement au moment du projet de suppression de l'antique cimetière vers 1847, est conservée au musée lapidaire de l'Hôpital de MAGNAC-LAVAL. Cette borne porte une inscription latine simplifiée : (Imp)eratori (Caes)ari Caio (Pio) (Esvv)io (Tetrico) (Pio) Felici (Aug)usto (C)ivitas (L)emoivicum (Leu)gas X...... et viendrait compléter celle trouvée chez BELLAT.
Le tracé de cette voie traversait St Léger du côté de la CHAUSSADE, du PEUX, de chez BELLAT et entre les GRANDES et les PETITES LIGNES.

 

En 1847, l’antique cimetière de St Léger Magnazeix ayant été supprimé pour établir une route traversant ce bourg, on en retira une pierre qui servait depuis longtemps de piédestal à une croix.
Cette pierre portait une inscription qui fut ensuite étudiée en 1889 et en 1890.
Ce milliaire avait la forme d’une colonne cylindrique d’un diamètre de 60 cm, en granit bleu du pays.
La colonne a été brisée aux deux extrémités ; le restant a une hauteur de 60 à 70 cm.

pour en savoir plus

 

6 - les Bronzeaux

L'ordre de Grandmont a été créé en 1076 lorsque Etienne (né en 1046), fils aîné du Vicomte de Thiers s'est retiré dans les bois de Muret, près d'Ambazac. Après sa mort (1124), ses disciples ont été chassés de ce lieu par les bénédictins d'Ambazac et ont fondé une communauté au lieu dit ''Grandmont'', sur la commune de Saint-Sylvestre.
L'extinction de l'ordre fut prononcée en 1772 par le Pape Clément XIV.
Les Grandmontains devaient vivre dans la solitude d'un lieu retiré et refuser les possessions de terres et de bétail.

 

les ronzeaux
une fondation de l'rdre de Grandmont
 

 

L'Ordre de Grandmont a été fondé au XIIe siècle par les disciples de l'ermite St Etienne de Muret mort en 1124 près d'Ambazac.
En 1125, la communauté s'installa à Grandmont, sur la commune de St Sylvestre, où fut édifié un premier monastère. Très vite, l'Ordre de Grandmont essaima en France, en Angleterre et en Espagne. Ainsi, à la fin du XIIIe siècle, l'Ordre de Grandmont comptait près de 160 monastères avec 1 200 religieux.

En Limousin, une vingtaine de monastères virent le jour, en particulier la maison des Bronzeaux qui fut fondée en 1172 par Guillaume, Pierre, Geoffroy et Etienne, seigneurs de Magnac.

 

le cloître des Bronzeaux - ©http://perso.wanadoo.fr/grandmont/les_Bronzeaux.htm

 

ancien prieuré des Bronzeaux, à St Léger Magnazeix
le seul sbsistant en Limousin, de l'ordre de Grandmont, disparu
(carte éditée par ARABEL - Les Bronzeaux - 05 55 71 33 45)

 

L'église fut consacrée à la Vierge Marie et à St Marc l'Evangéliste. C'est aux Bronzeaux que les 4 frères de Grandmont firent étape en 1181 en revenant de Cologne avec les reliques de Ste Ursule et de ses compagnes. Ils envoyèrent d'ici une missive à Grandmont pour annoncer le succès de leur mission. On comptait 5 frères clercs aux Bronzeaux en 1295.

Le 10 novembre 1417, l'Abbé Général de l'Ordre de Grandmont, Pierre Redondeau, vint aux Bronzeaux pour acheter la seigneurie de St Léger Magnazeix au Seigneur Nicolas de Maudont, en échange de messes et de prières pour lui et sa famille.

Entre 1561 et 1596, la maison des Bronzeaux fut administrée par l'abbé général de Grandmont, François II de Neufville, qui était le frère d'Antoine de Neufville, seigneur de Magnac. C'est lui qui sans doute est à l'origine des aménagements de cette époque que l'on peut constater dans les bâtiments. On a des actes faits par lui aux Bronzeaux à cette époque. A partir de cette période, la maison sera affermée avec les terres comme siège d'exploitation agricole.

Le 27 juin 1781, cette maison fut unie à l'évêché et au siège épiscopal de Limoges dans le cadre du décret d'union de l'official de Bourges confirmant la suppression de l'Ordre de Grandmont.

 

 

A la Révolution, les Bronzeaux furent vendus comme Bien National. C'est sans doute au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle qu'eurent lieu de nombreux remaniements et destructions dans les bâtiments transformés pour un usage agricole. Une cloche aurait été transportée de la chapelle des moines de Bronzeaux à l'hospice de MAGNAC-LAVAL vers 1771. Cette petite cloche de 17 kilos, décorée de guirlandes, datée de 1475, aurait servi pour appeler au repas.

Abandonnée en grande partie depuis plusieurs dizaines d'années, la maison des Bronzeaux a gardé néanmoins de nombreux éléments architecturaux anciens, en particulier la salle capitulaire, le cellier, le réfectoire et le dortoir à l'étage avec un escalier extérieur.

 

la cour du cloître

l'entrée de la salle capitulaire

 

vue sur la cour du cloître

fenêtre au-dessus du réfectoire

 

la clé de voûte de l'église

 

Le 5 mai 1998, elle fut rachetée à la SAFER du Limousin par la Société Civile Immobilière des Bronzeaux créée pour la sauver d'une ruine certaine. Le monastère est classé Monument Historique depuis 1999.
Avec le concours de l'ARABEL (Association pour la Restauration et l'Animation des Bronzeaux En Limousin), cette ancienne maison grandmontaine devrait revivre avec des activités culturelles variées (visites, expositions, concerts...)

 

7 - l'église romane et son clocher octogonal

L'église romane Saint Léger a été consolidée en 1936 et son clocher octogonal en bardeaux de châtaignier du XIIIe siècle a été refait en 1988.
Elle a une nef unique à chevet plat, un clocher sur le première travée, deux autres travées de longueur inégale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l'église en 1922

 

Inérieur

La porte occidentale conduit dans une travée carrée dont les murs sont garnis par des arcatures en arc légèrement brisé et par une corniche en quart de rond. Il y a une fenêtre, un plein cintre au-dessus de la porte. La voûte en berceau est percée d'un oculus circulaire communiquant avec le clocher. Un arc doubleau, le seul qui subsiste dans l'église, sépare cette travée de la nef proprement dite. Il est à double rouleau et retombe sur des pilastres carrés dont l'imposte est moulurée d'un quart de rond.

La nef, évidemment remaniée, est séparée en deux travées par des colonnes rondes. Pas de doubleau sur ces colonnes, mais un faux doubleau peint sur la voûte. Celle-ci s'est effondrée : il n'en reste que le départ, en maçonnerie. Le plafond de bois qui la remplace porte la date 1736. Une fenêtre, au Midi, paraît bien du XIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

St Léger Magnazeix
l'église et son porche (2005)

 

obilier

La chaire n'est qu'un simple emmarchement empierré.

L'autel est sculpté de personnages en ronde bosse, qui figurent des scènes de la vie de Saint Léger d'Autun : son meurtre et le transfert de sa châsse. On distingue un moine de chaque côté.

Certains affirment qu'un linteau d'une cheminée des Bronzeaux, serait incrusté dans le mur de l'autel. Le réfectoire de BRONZEAU était équipé à la fin du XVIe siècle d'une très belle cheminée, dont le manteau en granite était décoré aux armoiries en relief de François II de NEUVILLE. Cette cheminée fut démolie en partie et son manteau sculpté aurait été transporté dans l'église paroissiale de St Léger Magnazeix, pour servir de devant d'autel. Un blason est incrusté dans l'autel proprement dit : un petit rectangle brun-rouge rehaussé de 4 petites croix.

Deux statues de bois du XVIIe siècle représentent encore Saint Léger, puis Saint Jean-Baptiste. Ce sont des oeuvres banales.

Plus intéressante est une vieille statue du Christ sur la croix, qui date peut-être du XVe siècle, malheureusement très abîmée. C'est le ''Saint de la Peur'', qu'on vient invoquer en pèlerinage pour les convulsions des enfants.

Mais une autre statue est vraiment remarquable. Elle est en pierre calcaire et paraît dater du début du XVe siècle. C'est un diacre, vêtu de la dalmatique, dont le visage glabre est fortement coloré et dont la tête est largement tonsurée. Il porte un manipule, tient de la main droite un livre ouvert et de la main gauche, un coeur. A ses pieds, un donateur est agenouillé, couvert d'une longue robe, avec manches pendantes. Le bas de la pierre présente un écusson qui en renferme lui-même cinq dont les armes sont à peu près complètement effacées. Cette statue est haute de 87 cm.

Notons encore un bénitier curieux, avec un tore en spirale sur une cuve cylindrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

porte du XIIIe siècle murée,
sur le côté sud de l'église

 

Etérieur

La façade ouest est un bon morceau d'architecture, qui a été classé monument historique. Elle comprend trois étages.
L'étage inférieur présente un portail limousin du XIIIe siècle, à 2 voussures avec une frise-chapiteau sculptée de crochets-boules et une archivolte extérieure d'encadrement. Au-dessus de cette archivolte règne une corniche qui porte 16 modillons ornés de masques et de décors géométriques.
Le second étage est muni de rampants latéraux.
Le troisième étage est formé par la souche du beau clocher octogonal qu'on est surpris de trouver dans une simple église de campagne. Cette souche en pierres appareillées a une de ses faces parallèle au parement des étages inférieurs.

Elle supporte le clocher proprement dit, octogonal lui aussi et couvert en bardeaux. Toute cette construction est homogène, y compris les gros contreforts qui l'étayent.

Une porte du XIIIe siècle a été murée dans l'élévation sud. Le mur nord présente les traces d'importantes reprises et une porte y est ouverte qui communique avec l'extérieur.

L'église possède 3 cloches portant les inscriptions suivantes :

 

8 - un petit beffroi, accolé à l'église

 

petit beffroi accolé à l'église, du côté nord
Il est surmonté d'une petite cloche et d'une petite croix en pierre.

 

9 - deux châteaux du XIXe siècle

L'un, ancienne propriété de la famille GAULIER, abrite la mairie et l'autre, situé au lieu-dit LA MERLE, a appartenu à la famille GAUCHER.

 

le château de M. Gaulier, devenu aujourd'hui la mairie

 

le château de M. Gaucher

 

10 - des lavoirs

Des lavoirs existent encore à la sortie du bourg vers la ROUSSELLERIE (ruisseau du Ris) et à la sortie des ROCHES (ruisseau du Ris).

 

lavoir sur le ruisseau du Ris

 

11 - la trace d'un four à pain

La trace d'un four à pain persiste en pignon d'une ferme au PEUX.

 

12 - un château d'eau récemment rénové

 

13 - La procession de SAINT-MAXIMIN

La procession de SAINT-MAXIMIN, patron de MAGNAC-LAVAL, dite de 9 lieues (plus de 50 km) a lieu chaque année à la PENTECOTE. Cette antique institution chrétienne daterait du IVe siècle.
Cette procession parcourt la circonférence de la paroisse de l'époque, passe par 46 calvaires sur les communes de MAGNAC-LAVAL, DOMPIERRE-les-EGLISES, SAINT LEGER MAGNAZEIX, TERSANNES, La BAZEUGE, DINSAC, Le DORAT.

 

procession de euf ieues

Les horaires ne sont qu'une indication de durée entre deux calvaires.
Parcours d'après un croquis de René ABADIE

Magnac (départ)

2 h.40

Ayres

10 h.10

Croix Marans

3 h.30

Boisjeune

10 h.24

Chez Dupuis

3 h.35

Les Forges

10 h.48

Puygibaut

3 h.50

Viville

10 h.57

Chercorat

4 h.18

Les Charrauds

11 h.12

Beaubeyrot

4 h.30

Villeux

11 h.20

Montgommart

4 h.45

Les Herbets

11 h.41

Lamont

4 h.57

Le Mas Mauvis

11 h.54

Pezard (traversée d'une maison)

5 h.12

Sejotte

12 h.04

Croix après Pézard

5 h.16

Le Bois de Sejotte

12 h.10

Les Pierres Blanches

5 h.43

Halte

13 h.10

Le Foussat

6 h.19

Croix après Sejotte

13 h.18

Armantioux

6 h.35

Le Marcoux

13 h.40

Faye

7 h.02

Champorand

14 h.

Le Bois de Faye

7 h.10

La Graule

14 h.40

Halte

8 h.10

Pinateau

15 h.

Croix du Curé

8 h.15

Ricoux

15 h.35

L'Age

8 h.28

Croix Paulieu

16 h.03

La Commanderie

8 h.44

La Mazère

16 h.28

Les Prugnes

9 h.15

Vaugelade

16 h.56

Villechenon

9 h.25

Bois de Chercorat

17 h.18

Mombreau (passage de la Brame)

9 h.37

Le Poux

17 h.35

Les Combes

10 h.02

Le Peux

18 h.30

Magnac (arrivée)

19 h.20

2 liens :
- la Grande Procession de 9 lieues
http://saintmaximin.pagesperso-orange.fr
- une huile sur panneau de 2008 "St Léger-Magnazeix - Panique à la procession" http://fycarlierflemishpainting.unblog.fr

 

 

présentation du village
la vie de la commune
artisans, commerçants, lieux publics

 

 

 

 

https://www.stleger.info