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sur auveterre

de uyenne

 

 

panorama sur Sauveterre de Guyenne
avec la Porte de Lafont au premier plan et l'église Notre-Dame à l'arrière-plan

 

les arcades sur la place centrale de Sauveterre de Guyenne
http://www.francebalade.com

 

La ville située sur la ligne de partage des eaux de la Garonne et de la Dordogne, existe depuis le IXe siècle. On y a identifié une motte castrale. Le roi Edouard Ier Plantagenêt y autorise la création d'une bastide en 1281 avec le nom de Salva-Terra, "terre du salut", qui deviendra Saubeterre puis Sauveterre. Elle est l'objet de luttes entre Français et Anglais pendant la Guerre de Cent Ans puis définitivement rattachée au royaume de France en 1451.

 

L'écu de Sauveterre-de-Guyenne (XIVe siècle)

Durant la domination anglaise, le blason était celui de Jordan de Puch "d'argent à trois fasces de sable". Lorsque Sauveterre a été rattachée à la couronne de France, le blason a été partagé en deux parties. Pour la couronne de France, les fleurs de lys, et pour la famille de Puch, les trois fasces.

description du blason : "Mi-parti, au 1 d'azur à cinq fleurs de lys d'or posées 2, 2 et 1, au 2 d'argent à trois fasces de sable"

 

Sauveterre a été construite suivant le plan classique des bastides. Des rues en damier partent de la place centrale. La cité était ceinte de remparts, qui furent détruits au XIXe, sauf les 4 portes d'accès : la Porte Saubotte côté Ouest (17 m de hauteur et 2 salles de garde - elle a été entièrement restaurée et peut se visiter), la Porte Saint Léger au Nord, la Porte Saint Romain sur le côté Est, et la Porte de La Font sur le côté Sud. Elle doit son nom au fait qu'autrefois elle donnait sur une fontaine abreuvoir et sur le lavoir de la ville. Sa situation au sud donne sur Saint Macaire et l'ancienne route de La Réole. Partiellement conservée, elle est formée d'une tour rectangulaire en saillie sur l'enceinte.

 

 

porte nord-ouest - Saubotte

 

porte nord-est - Saint Léger

 

porte sud-est - Saint Romain

 

porte sud-ouest - Porte La Font

 

 

La ville conserve plusieurs autres sites et monuments intéressants. D'abord l'église Notre-Dame qui remonte au XIIIe siècle avec une nef et des collatéraux sur 4 travées. Elle a été reconstruite au XIXe et son clocher a été démoli en 1980 pour des raisons de sécurité.

 

https://fr.wikipedia.org

 

 

 

Sur la place centrale, les arcades qui l'entourent sur les quatre côtés datent du XIVe siècle. La ville conserve aussi une belle maison à colombage du XVIe qui, associant pierres et pans de bois enduits à la chaux, fut restaurée au début des années 1990 et conserve des boiseries d'origine..

 

 

https://fr.wikipedia.org

 

maison à colombage (bibliothèque)

 

la Réforme

Les idées du Luther et de Calvin vont rapidement se répandre en Aquitaine et à Sauveterre les protestants vont se multiplier. Le 23 septembre 1553, le parlement de Bordeaux condamne un habitant de Sauveterre pour hérésie, il sera pendu et sa maison brûlée. Blaise de Monluc vient pendre quinze huguenots. La ville se rebelle à nouveau, entraînant pillages, saccages, exécutions. Après le massacre de la St-Barthélémy, les violences se font plus fréquentes et dures : destruction d’une partie de l’église St-Léger, de l’abbaye de Blasimon. Les réformés se retranchent au couvent de Sallebruneau, les forces royales viennent les déloger et le parlement de Bordeaux décide la démolition du château-couvent. L’édit de Nantes rétablit la liberté de culte et le calme renaît dans la région.

 

Blaise de Monluc (vers 1500 - 1557) Souriez, vous êtes filmé !

 

la Révolution

À la Révolution, la paroisse Notre-Dame de Sauveterre forme la commune de Sauveterre, la paroisse Saint-Léger de Vignague, annexe de Notre-Dame de Sauveterre, forme la commune de Saint-Léger-de-Vignague, la paroisse Saint-Romain de Vignague, annexe de Notre-Dame de Sauveterre, forme la commune de Saint-Romain-de-Vignague et la paroisse Saint-Christophe de Puch, annexe de Saint-Jean de Sallebruneau, forme la commune du Puch.

Les murs de la bastide furent démantelés en 1838 mais les portes ont pu être conservées. À ce jour, Sauveterre est la seule des huit bastides girondines à avoir conservé les quatre portes d’entrée de ville.

 

Au début du XIXe, l'état de délabrement de l’église Notre-Dame est tel qu’elle est reconstruite en grande partie dans le style néo-gothique. Son clocher en ardoise est détruit par un incendie en 1837. Reconstruit en pierre, il est foudroyé en 1887 puis supprimé. Un nouveau clocher en béton est mis en place en 1933 et démoli pour raison de sécurité en 1981.
En 2013, la municipalité décide de restaurer ce clocher et d'y poser un nouveau toit, le 4e de son histoire. Les travaux de restauration sont terminés en juillet 2014.
Sur le contrefort sud du chevet se trouve un cadran solaire datant du XIIIe.


http://visites.aquitaine.fr

 

En 1896, "Sauveterre en Bazadais", puis "Sauveterre de Guiene", devient officiellement "Sauveterre de Guyenne" sous la plume de Félix Faure.

Durant la guerre 14-18, l’école des filles servira d’hôpital militaire. Tous les hommes valides de la commune seront mobilisés. Quatre années de deuils et de restrictions laisseront une trace indélébile. Sauveterre aura payé un lourd tribut : vingt morts.

 

la 2e guerre mondiale

En septembre 1939, avec la déclaration de la guerre arrivent de nombreux refugiés, posant d’immenses problèmes à la municipalité. Plusieurs de ces familles demeureront sur place et y feront souche. En juin 1940, le gouvernement belge se refugie à Sauveterre pendant quelques jours.

 

juin 1940 - la place de Sauveterre de Guyenne

 

Du 25 au 28 juin 1940, Sauveterre-de-Guyenne accueillait le gouvernement belge d'Hubert Pierlot, en exil.

C'est avec un charroi imposant que débarquent sur la place de Sauveterre le gouvernement belge et ses plus proches collaborateurs. Il tient séance dès le 25, réunion dont le PV n'a pas été dressé. Il confirme sa position : "s'occuper des réfugiés, attendre les réponses aux messages envoyés au gouvernement français et vers Bruxelles".

Le 26 juin à 17 heures, un conseil des Ministres d'un quart d'heure réunit neuf des quinze titulaires.
Le 27, le Conseil des Ministres consacre cette fois une heure aux affaires. Il met au point la proclamation qu'il fera connaître par les ondes. Les techniciens des radios belges l'ont suivi pas à pas et se trouvent à ses côtés à Sauveterre. C'est l'annonce de la fin : "...le sort des armes nous a été défavorable. L'armée française, après s'être magnifiquement battue, a renoncé à la lutte. Un armisitice a été conclu... Notre tâche, dès lors, est avant tout d'assurer le retour au pays des officiers, soldats, fonctionnaires et réfugiés belges, et de faire en sorte que l'union de tous les Belges dans le malheur qui les frappe se fasse plus étroite que jamais. A cet effet, nous avons entrepris d'entrer en rapport avec le pouvoir occupant et avec les autorités qui sont demeurées en Belgique. Nous demandons quelques jours de patience. Ayons le souci de rester calmes et dignes. Que chacun pense au pays et à son avenir. Vive la Belgique."

 

le premier Ministre Hubert Pierlot,en conversation avec le Ministre de la défense, sur la place de Sauveterre

 

Le gouvernement belge en exil

(...) En juillet-août 1940, quelques ministres du gouvernement belge se retrouvèrent à Sauveterre-de-Guyenne, dont le premier ministre Hubert Pierlot et le ministre des affaires étrangères Paul-Henri Spaak. Ils avaient cru pouvoir continuer la guerre avec les forces belges présentes en France et celles du Congo belge. Le gouvernement français leur ayant attribué une résidence à Sauveterre-de-Guyenne, ils s'y sentirent pris au piège lorsque le gouvernement de Vichy prit le pouvoir à la suite de l'armistice franco-allemand consécutif à la défaite des armées françaises. En effet, le préfet de la Gironde leur ayant annoncé qu'il avait reçu l'ordre de leur retirer la protection diplomatique du gouvernement français, les deux ministres belges purent craindre de se retrouver, plus tard, aux mains des Allemands. Ils parvinrent alors à gagner l'Angleterre en passant par le Portugal, après avoir traversé clandestinement l'Espagne du général Franco, favorable aux nazis, cachés dans une camionnette à double fond.

 

 

Après l’armistice de juin 1940, Sauveterre devient la ville frontière. La ligne de démarcation entre zone libre et zone occupée passe devant les portes Saint-Léger et Saint Romain, et sépare la bastide des villes voisines de Puch, Saint-Léger et Saint-Romain. Sauveterre est en zone occupée. Franchissements clandestins de la ligne de démarcation, bombardements et combats entre maquisards et Allemands marqueront ces sombres années et la Libération n’échappera pas aux règlements de comptes.

 

souvenir de la 2e Guerre Mondiale, cette photographie

 

de nos jours

Les années d’après-guerre seront celles de la modernisation de la cité et du développement de sa principale source de richesse : la vigne et le vin.

 

 

Une date importante est 1965, par la fusion des quatre communes de Puch, Saint-Léger, Saint Romain et Sauveterre, portant ainsi la superficie totale du territoire a 3175 ha.
En 1972, la première fête du vin connaît tout de suite un grand succès.
Un 1er jumelage intervient en 1973 avec Sottrum en Allemagne, un 2e en 1986 avec Saulnes (en Meurthe-et-Moselle, ville frontalière du Luxembourg, dont plusieurs familles sont restées dans le Sauveterrois après l’exode de 1940).
C’est en 1988 que sera réalisé le 3e avec Olite, ville espagnole a une quarantaine de kilomètres de Pampelune.
Enfin, en 2016, Sauveterre a procédé au lancement d’un nouveau jumelage avec Hadchit au Liban.

 

 

2023 - les 50 ans de jumelage Sauveterre / Sottrum - voir ici

 

1990 voit la création du Caveau des Vins qui est la vitrine de la production du Sauveterrois.

Sauveterre est l'extrémité de la voie verte Roger-Lapébie, ancienne voie ferrée aménagée en piste cyclable, qui la relie à Bordeaux situé à 55 km.

 

l'entrée de la piste cyclable - https://fr.wikipedia.org

 

Lien : http://www.sauveterre-de-guyenne.eu

 

 

 

 

 

 

https://www.stleger.info