La
paroisse de Saint-Léger-de-Vignague, qui englobait dans son
territoire un quart environ de la ville de Sauveterre, était
bornée, au sud, par Saint-Martin-du-Puy et Saint-Romain ;
à l'ouest, par Daubèze ; au nord, par Puch et Pis ;
à l'est, par Cleyrac et Caumont.
Elle est arrosée dans sa
partie orientale par la Vignague.
Trois petits cours d'eau, un
venant du sud et les deux autres du nord, se jettent dans la Vignague
; un de ces derniers, appelé le Caban, passe entre les
paroisses de Cleyrac et de Saint-Léger.
la porte Saint Léger,
à Sauveterre de Guyenne - http://1886.u-bordeaux3.fr
Les chemins qui reliaient
Pellegrue, Blazimont et Rauzan à Sauveterre passaient dans
cette paroisse, dont autrefois la partie orientale était
presque entièrement couverte de forêts.
Une portion de la paroisse sur
la rive droite de la Vignague, mais à une certaine distance de
ce cours d'eau, appartenait à la juridiction de
Castelmoron-d'Albret.
l'église de
St Léger de Vignague
L'église de
Saint-Léger, dans sa partie ancienne, à peu près
entièrement détruite par un incendie, lors probablement
des guerres de religion, doit appartenir à la fin du XIe
siècle.
Elle ne devait pas être
voûtée, ses murs peu épais étaient
consolidés par des contreforts plats ; au XIIe siècle,
on avait reconstruit le chur couvert par une voûte en
coupole byzantine, et l'abside voûtée en cul-de-four.
Depuis l'incendie, elles ont
été jugées assez vastes pour contenir les
paroissiens et, après ce désastre, on a muré
l'arc triomphal en y ménageant une porte.
Le chur est
éclairé au nord et au sud par une fenêtre
géminée s'ouvrant au-dessus du niveau des chapiteaux
des colonnes engagées sur pilastres portant les arcs
cintrés sur lesquels retombe la coupole.
Les chapiteaux du sanctuaire
ont été mutilés ; on distingue cependant, sur
celui du nord, Adam et Ève à côté de
l'arbre de la science, et, sur un autre, une sirène.
Les tailloirs sont ornés
de personnages et d'entrelacs ayant la forme du chiffre 8, et un
cordon, couvert de bilettes posées en damier, relie, sur les
murs du chur, les tailloirs des chapiteaux.
Un clocher carré
surmontait la coupole ; il avait aussi été
brûlé ; on ne l'a pas rétabli après
l'incendie, on s'est contenté de bâtir un clocher-pignon
sur le mur fermant l'arc triomphal.
On montait dans l'ancien
clocher par un escalier à vis renfermé dans une cage
carrée, empâtant l'angle nord-ouest du chur.
A la même époque,
on a consolidé le flanc septentrional du chur par un
double mur qui cache entièrement l'ancien.
L'abside est
éclairée par une fenêtre géminée,
dont les ouvertures extérieures sont très
éloignés l'une de l'autre, type qui se rencontre
fréquemment dans les églises de l'ancien diocèse
de Bazas.
Cette fenêtre a
été murée à l'intérieur ; on l'a
remplacée par une niche dans laquelle on a placé une
statue de la sainte Vierge, provenant de la chapelle du Sendat. Elle
est tellement badigeonnée de diverses couleurs et si
enveloppée de fleurs et de dentelles qu'il m'a
été impossible de la voir.
La corniche qui couronne
l'abside et les modillons qui surmontent ce couronnement ne sont pas
ornés.
L'appareil du chur et de
l'abside est superbe.
Non loin de
s'élève un moulin à vent, bâti à la
fin du XVe siècle ou au commencement du XVIe.
le moulin de Saint
Léger
Une certaine quantité de
fiefs de la paroisse de Saint-Léger étaient tenus,
dès le commencement du XIVe siècle, par des personnes
nobles ou roturières, qui étaient venues
s'établir dans la ville de Sauveterre au moment de sa
fondation ou peu d'années après (
)
Certaines autres
localités de la paroisse de Saint-Léger-de-Vignague
méritent d'être signalées.
échac
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La métairie noble de
Béchac, située sur le bord de la route de Sauveterre
à Cleyrac, fut, en 1497, baillée à fief par
Archambaud de Puch, seigneur de la maison noble de Puch, dans
Sauveterre (
)
C'est peut-être par
héritage que la métairie de Béchac passa aux
seigneurs du Grand-Puch (
)
La
ourtique
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C'était un village
situé près de la métairie de Béchac. Il
mouvait de la maison noble de Madaillan (
)
La principale maison de ce
village appartenait, au milieu du XVIIIe siècle, à Jean
Heyraud, notaire royal (
)
itot
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Ce domaine, situé
à Saint-Léger, mais dans la juridiction de Castelmoron,
appartenait, en 1667, à Jeanne d'Expert, damoiselle, veuve de
Blaize de Ligardes, écuyer, sieur de Pitot (
)
inet
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Ce domaine, situé
à l'extrémité nord-est de la paroisse de
Saint-Léger, près du ruisseau de Caban, et contenant
300 journaux, fut engagé, en novembre 1643, par le roi, auquel
il appartenait, à M. de Pichon, de
Bordeaux, dont les descendants
le possédaient encore en 1743 (
)
audicot
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Le village de Naudicot est
situé dans le sud de la paroisse de Saint-Léger et dans
la juridiction de Sauveterre. Les de Ligardes y avaient une maison
que damoiselle Jeanne de Ligardes apporta à son
mari,
Antoine de La Combe de Ros,
écuyer, sieur de La Garenne et de Naudicot ; il y fit, le 20
octobre 1723, son testament, dans lequel il demanda à
être enseveli dans l'église de Saint-Léger, dans
la sépulture de la famille de Pierre de Ligardes,
écuyer (
)
Le
endat
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Sur le bord de l'ancienne route
de Sauveterre à Saint-Brice s'élevait une chapelle
où existait, dit-on, une statue miraculeuse de la sainte
Vierge. Cette chapelle est détruite et la statue de
Notre-Dame, d'après la tradition, aurait été
sauvée par Mme Heyraud de La Hourtique et
déposée dans l'église de Saint-Léger
après le rétablissement du culte (
)
Le Sendat appartenait en 1717
à Me François de Vitrac, avocat au parlement de
Bordeaux (
)
Les
enins
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Près du Sendat est
située la métairie des Genins, qui appartenait au
siècle dernier aux de Thais ou Dethais, ancienne famille de
Sauveterre, qui a fourni des jurats à cette ville.
abaley
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Le domaine de Cabaley
appartient depuis longtemps à un membre de la famille de Malet
de Maupas, branche des Malet de Roquefort (...)
L'abbé
de Blazimont était prieur de Saint-Romain et de
Saint-Léger, son annexe, et prenait le titre de
collateur et curé primitif de ces deux paroisses.
En 1762, M. de Villequoy, abbé de Blazimont,
répondant à une demande de service religieux
dans l'église de Saint-Léger par les habitants
de cette paroisse, expose que la cure de Saint-Romain
reçoit 180 livres pour un vicaire chargé de
dire la messe dans cette paroisse ou à
Saint-Léger, que suivant l'usage le vicaire de
Saint-Romain, paroisse matrice, doit dire un dimanche la
messe bis in die à Saint-Romain et à
Sauveterre, et le dimanche suivant à Sauveterre et
à Saint-Léger, ce qui ramène la messe
dans cette dernière paroisse à tous les quinze
jours.
Il ajoute que les paroissiens doivent s'adresser à
l'évêque pour avoir la messe tous les
dimanches.
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adaillan
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Maison noble de Sauveterre
[XIVe siècle], La Sala, La Salla-de-Sent-Leugey
[1480-1498], La Salle-de-Madaillan [1519-1575],
Madaillan [depuis le XVIIe siècle]
Le château de Madaillan
est situé à 1500 mètres environ à l'est
de la ville de Sauveterre, sur un petit promontoire formé par
la section des vallées de Fonbane et de Vignague.
C'est maintenant une grande
bâtisse sans caractère et dans laquelle il est difficile
de distinguer l'ancien du nouveau, tant le premier a
été bien dissimulé.
En face, et à 30
mètres environ de la maison s'élève,
cachée dans des massifs d'arbres, une tour ronde, seul reste
bien apparent de l'ancien château, dont nous donnons une
gravure d'après un dessin cavalier, fait vers le milieu du
XVIIIe siècle et conservé aux archives
départementales, dans les cartons de la Cour des Aides.
Le plan avait la forme d'un
hexagone irrégulier ou plutôt d'un carré, dont un
des angles était formé de trois pans à angles
obtus.
Au nord s'élevait le
corps de logis principal, qui occupait à peu près la
moitié du côté septentrional de l'hexagone, et
s'appuyait à l'ouest sur une haute et grosse tour
carrée à deux étages, surmontés d'un
chemin de ronde et couverts d'une charpente aiguë.
Le rez-de-chaussée de
cette tour devait être occupé par un couloir et avoir
une porte ou plutôt une poterne donnant sur la campagne ; la
porte du couloir, du côté de la cour, était
protégée par une échauguette ou
moucharaby sur consoles en pierre, au niveau du chemin de
ronde.
Le corps de logis ne
possédait qu'un rez-de-chaussée et un étage,
auquel on arrivait au moyen d'un escalier conduisant sur une galerie
dans laquelle s'ouvraient les portes des appartements.
Une petite tour ronde en
saillie et coiffée d'une toiture aiguë empâtait
l'angle nord-est du corps de logis ; deux tours semblables
s'avançaient dans les angles sud-ouest et nord-ouest.
La tour du sud-ouest est encore
debout.
Les côtés de l'est
et du sud-est étaient occupés par la cuisine et la
boulangerie, qui s'adossaient aux remparts crénelés.
La chapelle, occupant une
portion du côté méridional, s'adossait
également aux remparts ; ses ouvertures, comme celles des
autres dépendances, étaient du côté de la
cour.
Le reste du flanc
méridional était occupé par un gros pavillon
à un étage, coiffé d'une haute charpente.
Au rez-de-chaussée de ce
pavillon s'ouvrait la porte principale, précédée
d'un pont-levis jeté sur le fossé plein d'eau qui
entourait complètement la forteresse et devait être
alimenté par une source située hors du château,
près de l'angle nord-ouest.
Le côté occidental
de la forteresse était fermé par le rempart contre
lequel ne s'appuyait aucune construction.
Contre le soubassement
occidental de la haute tour carrée et une portion du rempart
septentrional était construit le cuvier, au-dessus de la
toiture duquel, comme au-dessus de celles des autres
dépendances, apparaissent les créneaux.
Un puits était
creusé dans la cour.
Le plan d'une construction de
cette nature me paraît appartenir au XIVe
siècle.
Au sud du château
s'étendaient deux terrasses successives, d'où l'on
descendait par de grands et beaux escaliers dans un vaste jardin clos
par des douves pleines d'eau.
Sous la première
terrasse avaient été ménagées l'orangerie
et la serre, devant lesquelles un parterre occupait la seconde
terrasse.
La fuie ou pigeonnier
s'élevait au nord-ouest du château et, à l'ouest,
sur le ruisseau de Fonbane, le moulin qui, dans certains titres,
porte le nom de La Moulinasse et Moulin Gaillard.
Voici la légende que
porte le plan que j'ai copié :
perspective et vue du
château de La Salle-de-Madaillan du côté
du midi
situé dans la paroisse de Saint-Léger,
juridiction de Sauveterre
A / Tour de
Madaillan
B/ Façade du corps de logis contiguë
à la cour
C / Galerie
D / Cuvier
E / Cour
F / Toit de la chapelle
G / Toit da la cuisine et boulangerie
H / Pavillon de l'entrée
I / Porte du pont-levis
K / Petit pavillon
L / Murs des remparts crénelés
formant l'enceinte du château et de la
tour
M / Deux petites tours aux deux
extrémités du château
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N / Grande et
première terrasse avec l'escalier pour
descendre au jardin et à la serre
O / Seconde terrasse devant la serre
P / Porte de l'orangerie
Q / Moulin
R / Partie du jardin
S / Fossés pleins d'eau à l'entour du
jardin
T / Puits
V / Fuie
X / Fossés qui font le tour du
château
Z / Mur de la seconde terrasse
9 / Guérite
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Nous avons dit plus haut que le
château de La Salle-de-Sauveterre ou Madaillan avait dû
être construit dans le courant du XIVe siècle. Ce n'est
d'ailleurs qu'à partir de cette époque que nous
possédons des documents faisant mention des seigneurs de cette
maison noble (
)
Source et
lien : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33981m
onographie
de la commune écrite en
1952
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erci
de fermer l'agrandissement sinon.
https://www.stleger.info