aint éger va rayonner ! le parc photovoltaïque le plus important de la région |
article de
en date du 21/09/11, signé Emmanuelle Chiron : La carte des
implantations actuelles et des futurs parcs photovoltaïques Le
panneau photovoltaïque se pose comme une pièce de puzzle.
Un jeu d'enfant à reproduire sur
17,5 hectares !
À l'orée de la commune de Saint-Léger,
près de Pons, ce "Tétris" géant s'assemble en
vitesse. En deux mois, l'entreprise espagnole TSK, qui monte le
chantier du parc photovoltaïque de Saint-Léger, doit
produire le travail de six mois. Des imprévus ont
perturbé les travaux. La pluie surtout, qui a rendu ce terrain
très argileux impraticable et un gros caillou sorti de nulle
part. "Le sol a pourtant été sondé par une
société spécialisée en diagnostic, mais
nous avons dû nous rendre à l'évidence, il y
avait bel et bien un rocher à faire disparaître",
raconte Joël Duhamel, de la société New Solar.
L'entreprise développe le projet avec la société
Genia Global Energy à la promotion. Un golf avant le solaire
À
Saint-Léger, la plus grande ferme photovoltaïque de la
région doit commencer à tourner le mardi 11 octobre. Ce
champ de panneaux solaires prend la première place de
fournisseur d'énergie devant ceux de La
Génétouze et Montendre, déjà en
fonctionnement. Il est construit sur une friche inculte. La commune
loue ce terrain dont elle est propriétaire. Un grand bout de
terre qui a vu pas mal de projets se former en imagination sur son
sol. Une maison de retraite a failli sortir de terre. Un terrain de
golf ensuite. "Je voulais un seize ou un neuf trous, confie
Michel Geneau, le maire. Le Conseil municipal a dit
non." L'idée d'un club hippique a,
un temps, été évoquée avant, enfin, de se
tourner vers les énergies renouvelables. "J'étais au
Conseil régional et j'ai dit : Voilà, j'ai un terrain
non cultivable de 23 hectares, faites-moi des propositions." La
solution photovoltaïque est abordée. Dans la tête
du maire de Saint-Léger, "Ça a fait tilt ! Je me
suis même demandé comment je n'y avais pas pensé
plus tôt alors que l'éolien m'avait
intéressé en 2001." 44 000 panneaux solaires
New
solar et Genia Global Energy s'investissent dans le projet. Sur ce
terrain de 23 hectares, 17,5 seulement sont transformés en
parc photovoltaïque. "Nous n'avons pas touché à
la zone d'arbres pour conserver une protection visuelle",
explique Pierre-Louis Raust de Genia Global Energy. Le clocher de
l'église étant classé aux monuments historiques,
il a fallu composer. Quarante-quatre mille panneaux
solaires s'alignent sur le champ. Ils produiront une puissance de
10,7 mégawatts, soit la consommation de 5 000 foyers dans le
département. Le problème du
photovoltaïque aujourd'hui est simple. Il est toujours
impossible de stocker cette énergie. La puissance
énergétique est donc réinjectée sur le
réseau public d'EDF. Le parc de Saint-Léger sera
raccordé au poste ERDF de Pons. Une
fois sur le réseau, l'usager ne se rendra compte de rien.
D'où l'indication sur les futures factures de
l'économie de CO2 engendrée par la centrale
photovoltaïque. "Pour que le consommateur local comprenne que
ça a du sens en économie d'énergie mais aussi en
réduction des déchets radioactifs", précise
Pierre-Louis Raust. Le nucléaire, la bête
noire des énergies renouvelables. "Favoriser les
énergies nucléaires, c'est une question de choix
politique, accuse Joël Duhamel. Rien que dans la
recherche, le nucléaire bouffe 60 à 70 % du budget.
Nous ne sommes pas sur un terrain égal." L'apport pour Saint-Léger,
commune de 576 âmes, ne semble pas aussi
bénéfique que prévu. Bien sûr, la taxe
professionnelle et la location du terrain devraient apporter un vrai
rendement, mais les développements autour du parc ne vont pas
éclore. Les postes d'agents de
sécurité, censé être locaux, seront
sûrement remplacés par un système vidéo.
Quant au centre de formation autour du photovoltaïque,
imaginé par Joël Duhamel de New Solar, il est, "pour
l'instant" tombé aux oubliettes. Genia Global Energy parle
quand même d'installer une station
météo. Un outil qui
bénéficierait aux agriculteurs de Charente-Maritime
pour s'informer sur l'ensoleillement et la production obtenue sur le
site, par exemple. Reste l'information et la sensibilisation
auprès des scolaires. "Une formation sera entreprise
auprès du jeune public avec des kits pour savoir comment
marche un panneau photovoltaïque. On ne doit pas oublier que les
énergies renouvelables, c'est bien, mais les communes et les
intercommunalités doivent poursuivre leur campagne
d'information autour des gestes pour gaspiller moins", conclut
Pierre-Louis Raust. Source et lien :
http://www.sudouest.fr Article et vidéo en
complément
démontre que la Haute Saintonge a pris de
l'avance.