oupures de resse et extraits de revues

d'avant concernant aint ager

 

 

 

Société des sciences, agriculture et belles-lettres du département
du Tarn-et-Garonne - 1826


 

 

Bulletin des lois de la République française - août 1829

 

 

L'Invention - Journal de la propriété industrielle - 1er mars 1851


 

 

Le Moniteur de l'assurance, de la navigation et des grands intérêts industriels
22 septembre 1855

 

 

La Bourgogne : revue oenologique et viticole - 1860


 

 

Le Petit journal - 2 février 1864

 

 

 

L'Avenir musical - 1er février 1867

 

 


 

 

 

Revue du Lyonnais : esquisses physiques, morales et historiques - 1868

 

 

Almanach du buveur, du négociant en vins et du viticulteur - 1870

 

 

 

Bulletin de la Société vigneronne de l'arrondissement de Beaune - janvier 1886

 

 

 

Jurisprudence de la Cour d'appel de Lyon - 1890


 

 

La Vigne américaine : sa culture, son avenir en Europe - novembre 1892



 

 

 

La Vigne française : revue des intérêts viticoles français et de la défense contre le phylloxera - 31 octobre 1893

 


 

 

Emile Duport

 

 

 

Semaine religieuse du Diocèse de Lyon - 1er juin 1894

 

 

Notre-Dame de Brouilly

 

 

Semaine religieuse du Diocèse de Lyon - 7 septembre 1894

 

 

La Gironde vinicole : Organe des intérêts de la région bordelaise - 15 juillet 1896

 

 

 

L'Agriculture nationale - 1er janvier 1898

 


 

 

 

 

 

Union vélocipédique de France - 10 mai 1898


 

 

Le document qui suit est extrait de "L'Habitation du métayer vigneron du Beaujolais, autrefois et aujourd'hui", par M. E Cheysson, inspecteur général des Ponts et Chaussées, propriétaire à Chiroubles (Rhône), in "Bulletin de la participation aux bénéfices", publié par la Société formée pour faciliter l'étude pratique des diverses méthodes de la participation du personnel aux bénéfices de l'entreprise - 1900
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5700661f

 

e igneronnage ancien

 

(...) Ce qui frappe dans les anciens vigneronnages, c'est le désordre et l'incohérence des bâtiments, faits par additions successives, sans plan concerté, sans niveaux ; c'est l'exiguïté des pièces d'habitation, la faible hauteur des plafonds, la rareté et l'insuffisance des fenêtres, la parcimonie de l'air et de la lumière ; les inégalités du sol enterre battue, qui s'imprègne de détritus organiques et se ravine sous les pieds ; l'insalubrité, l'humidité et l'incommodité du logement des habitants et du bétail ; la stagnation des eaux usées, la pollution des eaux potables, la difficulté des accès, la perte des purins, le fâcheux conditionnement des fumiers, des récoltes de paille et de foin ; les mauvaises dispositions des caves et de la laiterie, l'absence de cabinet d'aisance, les dangers que courent les enfants à côté des puits et bassins sans margelle, le long d'escaliers raides, étroits et sans rampes... Toutes les règles de l'hygiène et de l'agronomie y sont violées, en même temps que celles de la décence de la famille. Les gens qui habitent un pareil taudis n'échappent à son influence meurtrière que parce qu'ils passent la plus grande partie de leur vie en plein air et ne rentrent chez eux que pour les repas et le sommeil.

 

 

La vieille maison, dont nous donnons ici le plan et la photographie, comprend - pour le logement d'une famille composée du vigneron, de sa femme et de trois enfants - une pièce unique, à la fois cuisine et chambre à coucher, haute seulement de 2m20 sous plafond, et éclairée par une fenêtre étroite et basse de 0m55 sur 0m80. Cette pièce, en contrebas de près d'un mètre par rapport au chemin, est humide et sombre. C'est là cependant qu'habitent cinq êtres vivants. "Et encore, comme le disait avec un pâle sourire la vigneronne, serions-nous bien plus à l'étroit si je n'avais pas perdu deux enfants !"

Une petite chambre, très exiguë et sans jour, a été il n'y a pas très longtemps prélevée sur la remise, mais pour le domestique. C'est là une particularité significative et qui mérite d'être soulignée. Le "domestique" est un auxiliaire du vigneron, dont les fils ne sont pas encore assez grands pour l'aider efficacement. Les enfants sont utilisés de bonne heure : dès qu'ils ont cinq à six ans et même moins ils "vont aux champs" pour garder les vaches. Au sortir de l'école, vers douze ans, même avant, ils " entrent en condition " comme "petits domestiques" chez un vigneron du même village ou d'un village voisin. En grandissant, ils rendent plus de services et arrivent à devenir capables des travaux les plus durs, tels que le minage et le piochage de la vigne. Après le service militaire - et en attendant qu'ils aient acquis assez de ressources pour acheter des vaches, un matériel, prendre femme et s'établir eux-mêmes vignerons - ils passent dans la catégorie des "forts domestiques".

Le domestique, sorte d'apprenti, fait partie de la famille du vigneron, mange à sa table et reçoit un gage annuel qui varie, suivant l'âge et la force, entre 100 francs et jusqu'à 500 et 600 francs.

Autrefois, le domestique était logé dans l'écurie avec les vaches et couchait soit par terre sur la litière soit le plus souvent dans une sorte de claie suspendue près du plafond. On y trouvait l'avantage de résoudre sans frais la question de son logement et d'assurer la surveillance des bêtes.

 

 

Mais le mouvement qui transformait la situation du vigneron vis-à-vis du propriétaire a également atteint celle du domestique vis-à-vis du vigneron. Le domestique met aujourd'hui ses services à plus haut prix et ne se contente plus des conditions d'autrefois. Il se plaint d'être logé avec les bêtes, de n'avoir pas de chambre à lui, de ne savoir où faire sa toilette pour les dimanches et les jours de fêles.

Toujours est-il que, peu à peu, il a fini par conquérir le droit à l'individualité et la jouissance d'une petite pièce, parfois obscure, étroite, mais où du moins il se sent chez lui et où il s'appartient. C'est, dans tous les rangs de la société, cette même aspiration au mieux-être, cette même revendication de la personnalité humaine, qui diminue les distances entre les diverses couches par l'ascension de celles d'en bas.

Dans ce même vigneronnage, où nous venons de voir que les êtres humains sont si mal logés, les bêtes ne le sont guère mieux. L'écurie, haute de 2m20 ne peut contenir que deux vaches, et elle est aussi mal aérée qu'éclairée.

 

 

Sous les toits, un fenil très insuffisant et auquel on ne peut accéder que par une échelle et une fenêtre basse surplombe la cave et, par la fermentation du foin, peut amener une élévation de température très préjudiciable à la conservation du vin. Dans cette cave, un coin est réservé à la laiterie, qui s'y trouve dans de déplorables conditions. C'est là certainement un des traits fâcheux du vigneronnage beaujolais, et l'on n'y a pas encore suffisamment remédié dans les constructions modernes, comme celle dont nous allons parler tout à l'heure.

On sait que le traitement du lait exige de la fraîcheur, de l'air, une exquise propreté. En général, rien de tout cela dans nos laiteries beaujolaises. Si on y ajoute que le lait des vaches est surchauffé par leur travail, qu'en outre il est peu abondant pour chaque vigneronnage et que la crème a le temps de rancir dans des locaux et dans des ustensiles suspects, on comprendra pourquoi le beurre des Beaujolais est en général fort médiocre et quels services on rendrait à la contrée en y installant des laiteries coopératives, des " fruitières " où des spécialistes expérimentés traiteraient des quantités de lait importantes dans des locaux appropriés, avec des ustensiles perfectionnés et d'après les meilleures méthodes.

Pour achever la description de ce vigneronnage, ajoutons que la remise destinée à l'abri des attelages manque de profondeur, que le purin de l'écurie se perd, que le fumier se dessèche et se gaspille dans la cour, enfin qu'il n'existe pas de cabinets d'aisance.

 

 

Tel est ce type, qui n'est certes pas l'un des plus mauvais du passé, mais que nous avons dû prendre à défaut des autres, qui ont successivement disparu. Lui-même - nous l'avons déjà dit - est voué à une démolition prochaine, de sorte que dans quelque temps il sera difficile de se figurer, autrement que par les récits et les textes, ce qu'était autrefois le logement du vigneron beaujolais.

 

e igneronnage moderne

 

En ce qui concerne, au contraire, le type du vigneronnage moderne, nous n'aurions que l'embarras du choix. Nous nous sommes arrêtés à celui qui a été construit à Saint-Lager (Rhône) pour le compte de M. Grosbon, propriétaire, par M. Large, géomètre à Villié-Morgon, qui s'est acquis dans le Beaujolais un juste renom en matière de génie rural.

Cette architecture rustique paraît simple ; elle a en réalité ses difficultés et ses règles, dont une longue expérience et la réflexion peuvent seules livrer les secrets. Un vigneronnage est un tout, dont les diverses parties doivent s'agencer harmonieusement. Il y a là un art véritable, qui ne s'affirme pas par des élégances, des moulures et des arabesques, mais par la justesse des proportions, par la simplicité et la robustesse de la construction, par la bonne orientation des bâtiments, par leur solidarité et leur commodité, par leurs facilités d'accès, le bon écoulement des eaux, en un mot par l'heureuse disposition de l'immeuble, par l'appropriation exacte de chaque détail au service qui lui est assigné et par sa correcte adaptation au plan général.

Pour répondre aux exigences de l'exploitation, les bâtiments ruraux du vigneronnage doivent être choisis autant que possible vers le centre de gravité du domaine, près d'un bon chemin de desserte et comprendre les locaux et dépendances ci-après :
1° Un logement sain, clair, bien aéré pour le vigneron, sa famille et son domestique, de préférence au premier étage. Ce logement doit être composé au moins de trois pièces dont une grande cuisine avec lit pour les parents et deux autres pièces pour séparer les garçons et les filles
2° Une écurie pour 2 à 4 vaches
3° Une cave, saine, fraîche et bien aérée, de préférence au nord, capable de contenir deux récoltes, c'est-à-dire 30 à 60 pièces de vin
4° Une remise pour les voilures et les instruments de culture
5° Un grenier à fourrages, ou fenil, disposé au-dessus de l'écurie, proportionné à la nourriture des vaches, c'est-à-dire pouvant contenir 5 à 10 000 kilogrammes de foin
6° Un grenier pour le blé
7° Une laiterie et fromagerie, n'ayant aucune communication avec la cave, à l'abri des odeurs ou infiltrations suspectes, et conservant une température aussi régulière que possible
8° Un tect pour deux porcs
9° Un abri pour les lapins et les poules
10° Un paillis pour 5 000 kilogrammes de paille en meule
11° Un trou à fumier avec fosse à purin, recevant les égouts de l'écurie et du tect à porcs
12° Un four, quand le vigneronnage est loin du bourg
13° Un puits à l'abri de toute contamination, entouré, d'une margelle, muni d'appareils de puisage et destiné aux besoins de la famille
14° Une pièce d'eau ou abreuvoir pour le bétail
15° Une grande cour close de murs, d'au moins 200 mètres carrés, autour de laquelle sont distribués tous les bâtiments, et qui sert aux manœuvres pour le chargement et le déchargement des voitures
16° Un jardin potager d'au moins 2 à 3 ares pour la provision dé la famille.

 


 

En jetant les yeux sur les dessins qui accompagnent cette notice, on verra comment a été rempli ce programme dans le vigneronnage de Saint-Lager que nous avons choisi comme type. Ces bâtiments forment un ensemble propre et riant, quoique simple. L'air et la lumière y circulent à flot ; tous les services y sont commodément assurés ; le vigneron, la vigneronne qui joue un grand rôle, non seulement comme partout dans la famille, mais aussi dans l'exploitation, sont enchantés de leur installation et de l'agencement du vigneronnage.

Cet ensemble revient à une somme de 10 500 francs, savoir :

Pierres de taille

1 000

Maçonnerie

5 500

Charpente

2 300

Menuiserie

400

Serrurerie

400

Ferblanterie

200

Plâtrerie et peinture

200

Honoraires

500

TOTAL

10 500

On jugera sans doute que c'est peu, eu égard à l'importance de ces installations et des services à y loger.

Ce vigneronnage permet de mesurer le progrès considérable du présent par rapport au passé. Comme M. de Montalivet le constatait il y a quelques années pour le Sancerrois, et M. Risler pour le Maine, et de nombreuses monographies locales pour d'autres parties de la France, la situation du paysan dans le Beaujolais s'est grandement améliorée. S'il est mieux nourri, mieux vêtu qu'autrefois, il est surtout mieux logé. Tel est le lot du travail, tandis que celui du capital, correspondant à la part du propriétaire, se trouve singulièrement entamé par les maladies de la vigne, la mévente des vins, la cherté de la main-d'œuvre et des constructions, la charge des impôts, en un mot par la crise agricole.

Ce ne sont donc pas les miettes d'un copieux festin que recueille le métayer ; son menu s'améliore pendant que s'appauvrit celui de son maître. De même que les intempéries, la pluie, la gelée, les torrents, tendent d'une action incessante à écrêter les cimes et à combler les vallées, c'est-à-dire à effacer le relief du globe et à l'aplanir, de même les forces, que nous voyons en jeu avec une intensité chaque jour accrue, tendent à l'effritement des grandes fortunes, au relèvement des petites, à la déchéance du capital, à la plus-value du travail, c'est-à-dire au rapprochement des classes et à la diminution des inégalités sociales.

L'étude du vigneronnage beaujolais et de ses transformations vient, dans sa sphère étroite, apporter sa modeste contribution à la démonstration de ce grand phénomène.

E. Cheysson

 

 

le Mont Brouilly

 

Annales de géographie - janvier 1901

 

Saint-Lager et son château

 

 

La Presse - 28 juin 1902

 

 

La Lutte sociale de Seine-et-Oise
et des cantons de Pantin et Noisy-le-Sec - 26 juin 1909

 

 

la seigneurie de Saint Lager

la mairie, l'église, la poste

la grande rue et les châteaux

des coupures de presse depuis 1910

des vues plus récentes du village

les photos de Henri

 

 

erci de fermer l'agrandissement sinon.

 

 

 

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