LA DAME BLANCHE

DU HAUT-PLANET

 

On affirmait autrefois que dans la nuit de Noël, alors que le prêtre lisait l'évangile dans l'église de St Léger, les portes de l'ancien monastère du Haut-Planet laissaient apparaître d'immenses trésors dont on pouvait s'emparer... mais malheur à celui qui sortait des ruines après le dernier mot de l'évangile...

 

Thibaut était paysan à St Léger. Portant un lourd sac de blé, il passait un soir près des ruines du monastère lorsque, en travers de sa route, apparut une jeune femme vêtue de blanc et richement parée.
Stupéfait, Thibaut hésita à faire un pas de plus ; alors la créature s'approcha de lui, sans toucher terre, comme portée par le vent. Elle lui ôta sa charge qu'elle vida sur le sol, lui rendit le sac vide et lui intima l'ordre de la suivre.
Tous deux firent quelques pas à travers bois avant de s'engager dans les ruines lugubres du monastère abandonné. Sur un signe de la dame blanche, des portes s'ouvrirent, laissant apparaître au fond d'un couloir un fabuleux trésor.
La dame prévint alors Thibaut qu'il sortirait de là, son sac rempli d'or, à la seule condition qu'il ne se retourne sous aucun prétexte...
Ravi de l'aubaine, le brave paysan ramassait tout ce qu'il pouvait lorsqu'il entendit derrière lui une porte grincer soudain puis claquer violemment.
Sa peur fut si forte qu'il ne put s'empêcher de se retourner...

Thibaut se retrouva à l'instant, comme par enchantement, au milieu des bois devant son tas de blé. La dame réapparut alors, ramassa le blé jusqu'au dernier grain, remit le sac sur l'épaule de Thibaut et disparut à jamais dans la nuit.
Le pauvre paysan s'en fut et ne se remit jamais de cette aventure.
On dit qu'il en mourut quelque temps plus tard, en proie à d'affreux cauchemars...


En 1835, dans l'espoir de découvertes mirifiques, on entreprit des fouilles dans les Caves du Haut-Planet : elles permirent de mettre à jour une grande salle avec des colonettes, des tuiles anciennes, des pièces de monnaie datant de Charles VI et des débris de poteries gallo-romaines, ce qui laisse supposer une origine très ancienne de ces ruines.
On sait peu de choses sur l'histoire de ces caves mystérieuses, sinon qu'elles furent un ermitage habité au XIIème siècle par un moine nommé Guimont ou Guimard. Le carrefour du gué Guimont, un peu plus bas dans la vallée, rappelle l'agression sauvage dont il fut l'objet par un seigneur de passage qui voulait lui voler sa mule.
La légende ajoute que l'assaillant mourut par punition céleste peu de temps après.
 

 

Fées et dames blanches paraissent avoir hanté autrefois cette partie de la forêt. Plusieurs noms de lieu-dits rappellent la présence de ces êtres fantastiques comme la "Butte aux fées" qui domine le village d'Adainville, le "trou de la féerie" à Gambais et un "Champtier des fées" à St Léger-en-Yvelines.
Une légende rapporte qu'une de ces créatures aux pouvoirs fantastiques, qu'on dit avoir été une druidesse, avait élu domicile sur la butte de la Ferrière près du village de Bourdonné. Du haut de son sommet, elle contrôlait les intempéries, écartant les orages ou excitant les vents à son gré.

 

Aventurez-vous en forêt d'Yveline pour y lire ses mystères et légendes !

d'accord !
Non ! J'ai beaucoup trop peur.
Je voudrais retourner à St Léger en Yvelines...

 


 

Le site vers lequel nous pensions vous envoyer ne semble plus exister.
Quel dommage !
Si vous avez des infos sur son éventuelle nouvelle adresse, merci de nous contacter.

Voilà ce qu'écrivait Claude Cécile, du Courrier de Mantes, en mai 2000, sur le site http://www.courrierdemantes.com/ :

"La vieille “forêt d’Yveline”, aujourd’hui forêt de Rambouillet, inspire un site quasi fantastique. Il s’agit moins de la forêt réelle que d’une forêt rêvée, peuplée de druides, de fées et de dames blanches.

Les auteurs parlent d’un lieu magique qui “s’étendait jadis sur toute la partie occidentale de l’Ile-de-France, formant une frontière infranchissable de côteaux abrupts, hérissés de roches, de marais aux eaux troubles, de landes et de bois impénétrables”.

Ils se désolent de la disparition des “loup-garous, autrefois nombreux dans la région”, que l’on “rencontrait généralement au croisement des quatre chemins”. Mais certains lieux-dits, entre Gambais et Saint-Léger-en-Yvelines, continuent de leur évoquer “le passage du malin” : “fourche du diable”, “four au diable”...

Les auteurs rapportent des légendes pleines d’effroi, comme celle de l’Abbé Adam assailli par le diable en personne. “Tout commença par l’apparition d’un arbre blanc de frimas qui semblait arriver vers lui à une vitesse incroyable...”

Ces histoires sont illustrées de belles gravures du temps.

Aujourd’hui, la “grande sylve millénaire” est menacée, “réduite à une vulgaire réserve de bois”. L’ennemi est désigné : il s’agit de l’ONF, rebaptisée Oppression Nationale des Forêts. Les auteurs du site, apprend-on dans une ultime page, ont épousé la cause des “Eco-Guerriers”, en lutte contre les “coupes rases d’arbres centenaires” et les “plantations rectilignes de sapins”. Le propos est très sérieux et il ne s’agit pas, comme on l’avait d’abord cru, d’un site dédié aux jeux de rôles."

l'adresse (ancienne) : http://members.aol.com/ninnog/yveline.htm

 


 

la suite : cet article du Parisien, signé Véronique Beaugrand, publié le 20 août 2013

Ces lieux de légende / les mystères de la forêt de Rambouillet

Le trésor de la dame blanche à Saint-Léger-en-Yvelines

Pénétrer en forêt de Saint-Léger-en-Yvelines (78), c’est un peu franchir les portes du surnaturel. Des créatures ont hanté et hantent encore peut-être cette partie du massif forestier de Rambouillet. En tout cas, tous les ingrédients sont réunis, pour permettre aux plus imaginatifs ou aux plus crédules de rêver à un monde fantastique rempli de créatures surprenantes, fées, druides, depuis la forêt en passant par les noms de lieux-dits pour le moins évocateurs comme la butte aux fées, le trou de la féerie, le champtier de fées jusqu’à l’église de Saint-Léger.

 

Saint-Léger-en-Yvelines (78), le 8 août. 2013
Au XIe s, Robert Le Pieux fait construire l’église Saint-Jean Baptiste, lieu d’inspiration des contes de la région

 

Une légende du Moyen Âge veut qu’un paysan prénommé Thibaut, portant un lourd sac de blé, croisât la route, devant les ruines d’un monastère, d’une jeune femme vêtue de blanc et richement parée. La créature s’approcha de lui, sans toucher terre. Elle lui ôta son sac, le vida entièrement, le lui rendit et lui intima l’ordre de la suivre. Tous deux firent quelques pas à travers le bois avant de s’engager dans le monastère abandonné.
Malheur à celui qui se retourne...
Sur un signe de la dame blanche, des portes s’ouvrirent, laissant apparaître au fond d’un couloir un fabuleux trésor. La femme prévint alors Thibaut qu’il sortirait de là, son sac rempli d’or, à la seule condition qu’il ne se retourne sous aucun prétexte.
Ravi de l’aubaine, le paysan ramassa tout ce qu’il pouvait, lorsqu’il entendit soudain derrière lui une porte grincer puis claquer violemment. Sa peur fut si forte qu’il ne put s’empêcher de se retourner. Thibaut se retrouva à l’instant, comme par enchantement, au milieu des bois devant son tas de blé. La dame réapparut alors, ramassa le blé jusqu’au dernier grain, remit le sac sur l’épaule de Thibaut et disparut à jamais dans la nuit.
Le pauvre paysan ne se remit jamais de cette aventure. On dit qu’il en mourut quelque temps plus tard, en proie à d’affreux cauchemars.
Dès lors, on prétendit que dans la nuit de Noël, pendant que le prêtre lisait l’évangile, les portes de l’ancien monastère du Haut-Planet laissaient apparaître d’immenses trésors dont on pouvait s’emparer… Mais malheur à celui qui sortait des ruines après le dernier mot de l’évangile.
Cette légende n’est pas totalement sans fondement. En 1835, lors de fouilles entreprises dans les caves du Haut-Planet, site voisin de l’église, il fut mis au jour une grande salle avec des tuiles anciennes, et à l’intérieur des pièces de monnaie de l’époque de Charles X ainsi que des débris de poteries gallo-romaines.

 

Source et lien :

 

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