Saint Léger

École communale
des garçons

Année : 1962-1963

Instituteur : Gilbert Semes

De gauche à droite :

4e rang : Jean-Marie Mathieu, ?, ?, Christian Nicolas, Michel Schouveller, Pierre Larive, Christian Guillaume, Daniel Rongvaux
3e rang : Pierre Rongvaux, Marcel Bailleux, Roland Dumont, Michel Rosman, François Rongvaux, José Vilmus, Jean-Marie Vilmus, Guy Recht
2e rang : André Mathieu, Michel Scholtus, Jean-Pol Schumacker, Noël Habrant, François Dropsy, Guy Dujardin, Alain Contant, Myriam Dabe, Christian Claisse
1er rang : Charles Larive, Jean-Claude Michel, Jean-Louis Michel, Philippe Deller, Dominique Larive, ?, Dominique Boquel, Jean-PauI Deller, Jean-Marie Devaux / Devant avec l’écriteau : Freddy Recht

Cette photo de classe a été tirée de l'ouvrage de 350 pages écrit en 1997 par Julien Rongvaux et intitulé :
"Les écoles à Châtillon, Meix le Tige et Saint Léger, de la fin de XVIIIe à la 1ère moitié du XXe siècle"

Remarquablement documenté, il insiste notamment sur la lutte idéologique entre l'Église et les libéraux, pour le contrôle de l'enseignement.

En Belgique aussi, la guerre scolaire a fait rage.
Nous avons choisi un extrait concernant la période 1879/1880.
Attention, âmes sensibles s'abstenir !

Ambiance de l'époque...

 


   

 

La guerre scolaire à St Léger en Gaume

 

 

Loi de 1879 (extraits)

Léopold Il, Roi des Belges, à tous présents et à venir, salut. (...)

Article 1er : Il y aura, dans chaque commune du Royaume, au moins une école primaire établie dans un local convenable.
Des salles d’asiles ou écoles gardiennes et des cours pour les adultes seront établis dans les localités ou le Gouvernement le juge nécessaire. (...)

Article 3 : Les enfants pauvres reçoivent l’instruction gratuitement.
La commune est tenue de la procurer dans les écoles communales à tous les enfants pauvres qui doivent recevoir l’instruction gratuite, ainsi que la subvention à payer de ce chef, ou, s’il y a lieu, la rétribution due par l’élève. (...)

Article 4 : L’enseignement religieux est laissé au soin des familles et des ministres des divers cultes.
Un local dans l’école est mis à la disposition des ministres des cultes pour y donner, soit avant, soit après l’heure des classes, l’enseignement religieux aux enfants de leur communion fréquentant l’école. (...)

 

À Saint Léger, les religieuses de la Doctrine chrétienne donnèrent la démission de leurs fonctions d’institutrices communales et furent remplacées par des institutrices laïques.
L’instituteur en chef Jean-François Hizette demanda sa mise à la retraite et fut remplacé par Auguste Andreux.
Le curé Poncelet créa une école privée à Saint Léger.

La guerre scolaire se déclencha par journaux interposés : des communiqués agressifs furent publiés par L’Echo du Luxembourg, journal libéral, et par La Voix du Luxembourg, journal catholique.

Les articles de ces deux journaux rivalisaient, la plupart du temps, sur le terrain de la mauvaise foi, de la perfidie.

Voici un exemple d'articles échangés entre les deux journaux ennemis et concernant St Léger :

Partout les Conseils communaux ont à se défendre contre l'espèce d'envahissement et d'exclusivisme qui domine le cIergé belge.
A Saint Léger, M. le Bourgmestre* a fait afficher à tous les coins de rues et sur la porte de l'église l'avis suivant :

"AVIS - Ecole communale

La rentrée des classes aura lieu, comme d'habitude, dans les écoles communales, le 1er octobre prochain.

A cette occasion, nous croyons devoir prémunir les pères de famille - nous entendons ceux que n'aveugle pas le fanatisme ou un étroit esprit de parti - contre les criailleries intéressées et les pieux mensonges qui retentissent depuis un certain temps dans la commune, dans un intérêt de boutique facile à comprendre.

Les écoles communales sont les vraies écoles, les autres ne seront, avec le caractère qu'on leur assigne, que l'expression d'une insurrection permanente contre les lois du pays.

Pères et mères, croyez-nous, envoyez vos enfants aux écoles du village, elles restent ce qu'elles étaient auparavant.
Il n'y a de changé que l'abstention étrange du prêtre qui, oublieux de sa sainte mission, non seulement refuse d'y donner le catéchisme dans le but de pouvoir les décrier à son aise, mais encore défend aux instituteurs de le faire réciter sous peine d'anathème.

Les gens de mauvaise foi qui voudraient vous faire accroire que le Christ et la prière seront bannis de nos écoles mentent impudemment : nos institutrices, pour ne pas porter de robe noire, n'en sont pas moins des filles de familles catholiques, dans le bon sens du mot et sont à même d’apprendre à nos filles ce qu’elles doivent savoir pour devenir de bonnes mères de famille.

J'engage les habitants à être calmes le jour de la rentrée des classes. Quant à moi, j'avertis que je réprimerai et empêcherai, même par la force légale, toute manifestation dans les rues n'importe d‘où elle vienne.

Le Bourgmestre, GAUPIN"
L’Écho du Luxembourg, 3 octobre 1879, p. 2

* A St Léger, le Conseil Communal était de majorité libérale.

 

Saint Léger

École communale des garçons

Année : 1919

Instituteur : Jules Pechon

Inscription sur le tableau :

Hommage de reconnaissance aux États-Unis
qui ont sauvé les enfants de la famine
et de la barbarie teutonne.
École communale de Saint Léger

De gauche à droite :
5e rang : Léon Rongvaux, Léon Guillaume, Léon Weyders, Marcel Georges, Léon Jacquemin, Maurice Gobert
4e rang : Marius GuilIaume, Roger Reizer, Lucien Delvaux, Camille Gilson, Roger Peiffer, Gilbert Tedesco (drapeau), René Henri, René Gobert, Albert Bernard, ... Wagner
3e rang : Emile Liégeois, ... Baudru, René Guiot, Georges Dujardin, Gilbert Mathias, Léon Herr, Alfred Dropzy, René Henri, René Delveaux, Georges Fradcourt, Paul Dropsy, Emile Hissette, Roger Treigner
2e rang : Albert Rongvaux, Robert Letté, Léon Dujardin, Armand Recht, Adelin Hissette, Louis Priod, Alfred Dropsy, Roger Lambert
1er rang : Jules Mathias, Marcel Léopold

 


 

Le lendemain de la parution de cet article dans L’Écho du Luxembourg, le journal La Voix du Luxembourg publiait l’article suivant, assez fielleux dans ses propos et mal informé :

Commençons par Saint Léger :

Le bourgmestre, ventru, joufflu, bruyant et vantard de cette importante localité, a voulu avoir la juste mesure de son influence et connaître ce qui reste du libéralisme dans la commune confiée à sa vigilance et son zèle. Il a donc adressé à ses administrés la proclamation que voici :

AVIS (...*)

Cet appel au peuple de Saint Léger, si solennel et si pompeux, n'a pas produit, hélas !, l'effet qu'en attendait l‘illustre maïeur. Dans la nuit de dimanche à lundi, un mauvais plaisant a fait disparaître le placard et la prose qui l'ornait, sous une couche de bouse de vache, et les habitants, indifférents, se sont abstenus d‘en réclamer une nouvelle édition.

C‘est mercredi qu'a eu lieu la rentrée officielle. Les trois instituteurs ont pu souhaiter la bienvenue à huit gamins, et les institutrices ont été forcées de rester muettes, en présence des bancs vides de leur école.

Ce fiasco complet a vivement ému M. le Bourgmestre. Il a fait comparaître devant sa grosseur la caisse de la commune et lui a ordonné de battre le rappel. Hélas ! Le brave subordonné a eu beau fatiguer sa peau d’âne d’une baguette courageuse, les parents ont gardé leurs enfants chez eux et sont restés sourds aux roulements du tambour officiel.

Mercredi prochain s‘ouvrira l‘école libre et religieuse de Saint Léger. Elle comprendra cinq classes. Malgré la proclamation, l‘agitation et l'influence du grand et illustre maïeur, les catholiques craignaient, non sans raison, que les locaux, quelque vastes qu'ils soient, suffisent à peine à contenir les nombreux enfants qui s‘apprêtent à y rentrer. La commune de Saint Léger compte 2000 âmes, les espérances du libéralisme ne peuvent que reposer sur dix bambins.

Article titré : "Le Mouvement"
dans La Voix du Luxembourg,
samedi 4 octobre 1879, p.1

* voir l'article précédent


 

Quelques jours plus tard, par l’intermédiaire de L’Écho du Luxembourg, le docteur Gaupin répondit à cet article de La Voix du Luxembourg :

À mon retour d’un petit voyage, un de mes amis me communique le n° 236 de La Voix (...)

Avec Ia bonne foi et l’aménité de langage qui caractérisent généralement les plumitifs salariés qui n'ont guère de foin dans leurs bottes, l’honnête porte-voix des curés du Luxembourg insinue perfidement que la rentrée des classes, le 1er octobre, a été un véritable fiasco pour nos écoles communales.

Je n‘aurais pas relevé le stupide factum qui a Ia prétention de vouloir être grossier et qui n‘est que bête, tombant sous la plume de celui qu’on sait, s’il ne contenait des insinuations destinées à tromper le public sur les véritables dispositions des populations à l’égard de la nouvelle loi sur I‘instruction primaire.

À Saint Léger, la rentrée des classes coïncide avec l’époque de la kermesse du village, il en résulte que la rentrée réelle n'a jamais lieu qu‘après la fête. Il est vrai que les instituteurs et les institutrices doivent être à leur poste le 1er octobre, ainsi le veut le règlement et c‘est pour cela sans doute qu‘un des échevins avait trouvé bon de faire battre la caisse pour rappeler aux maîtres et aux enfants le jour officiel, mais peu ou point d’enfants se présentent ce jour-là et les jours suivants, et ce n‘est que le mercredi de la fête que les élèves commencent à affluer dans les écoles. Cela est tellement vrai et M. le Curé le sait si bien qu’il a fixé au 8 octobre la rentrée des classes à la nouvelle école des sœurs (...)

L’on voit quel parti la très orthodoxe "Voix", qui ne vit que d’équivoques, a su tirer de cette circonstance spéciale pour donner le change au public sur la situation réelle des esprits à Saint Léger.

Dr Gaupin
 Article titré : "Saint Léger, Fi de la Vérité"
dans L’Écho du Luxembourg, 9 octobre 1879, p.2

 

Saint Léger

École communale des filles

Année : vers 1923-1924

De gauche à droite :
4e rang : Mathilde Guillaume, Lina Gilson, Denise Blanchouin, Elise Picaud, Edmée Pertenne, Denise Dujardin
3e rang : Solange Recht, Marthe Goffinet, Jeanne Petit, Emilia Jeunesse, Lucienne Chevet, Yvonne Rongvaux, Mathilde Vilmus, Ghislaine Steinmetz
2e rang : Blanche Pechon, Lucienne Georges, Nelly Jeunesse, Alice Nicolas, Eglantine Guillaume, Denise Rongvaux, Nelly Reizer, Carmen Clausse
1er rang : Augusta Renaud, Marie-Louise Recht, Marthe Renaud, Jeanne Henri, Lucienne Thiry, Nelly Picaud, Anne-Marie Steinmetz

 


 

Le 17 octobre 1879, le docteur Gaupin envoya, à La Voix du Luxembourg, un droit de réponse à l’article publié dans ce journal à la date du 4 octobre et reproduit plus haut.
La Voix du Luxembourg publia cette réponse que voici :

Saint Léger, le 17 octobre 1879

Monsieur l‘Éditeur de La Voix du Luxembourg

Feu Basile, un des anciens rédacteurs de La Voix du Luxembourg, disait déjà en son temps : "Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose." Il faut vous rendre justice, Monsieur, que vous n‘avez, sous ce rapport, rien à envier à votre prédécesseur, car voilà Ia seconde fois depuis moins d’un mois que, vous occupant des écoles de Saint Léger vous trompez effrontément le public par des allégations marquées au coin de Ia plus insigne mauvaise foi.

Dans les premiers jours d’octobre, vous avez eu l’impudence d’imprimer (...) que nos écoles étaient restées désertes le jour de Ia rentrée ; or, à I‘heure où vous écriviez ces lignes, vous et vos reporters saviez parfaitement que la rentrée réelle des classes n‘avait lieu qu’après la kermesse, c’est-à-dire le 8 octobre suivant.
Aujourd’hui, pour vous donner un éclatant démenti, il suffit de dire que le nombre d’enfants fréquentant nos écoles s‘élève à 135 et va tous les jours en augmentant. Mais ce qui est particulièrement significatif, Monsieur, c‘est que le seul de nos maîtres qui n‘ait pas eu un seul élève est précisément l’instituteur en chef*, c‘est-à-dire I‘homme-lige du curé, celui qu’il prônait en chaire, dimanche dernier, comme le modèle des instituteurs, celui, enfin, que l’évêque a autorisé à continuer ses classes à l’école maudite à condition qu’il ne ferait pas le catéchisme aux enfants et qu‘il s'abstiendrait religieusement de faire réciter la prière avant et après la classe (...)

Mais si Ia vérité sur mon compte, quelle qu‘elle soit, me laisse parfaitement indifférent, le mensonge m‘agace et l’injustice me révolte (...) Je ne suis pour rien (...) dans l’histoire de crucifix attaché au-dessus de Ia porte d’entrée de l’école des filles de Saint Léger ; j‘étais à Gand lorsqu'a eu lieu, à mon insu, cette grotesque exhibition. J’ajouterai que je m'y serais opposé si j‘eusse été présent, parce que, dépassant le but peut-être Iouable qu’on se proposait, elle ne pouvait que produire un mauvais effet et couvrir le collège échevinal de ridicule. Enfin, c‘est moi qui, à mon retour, ai fait replacer le crucifix à l’intérieur de l’école, et non pas, comme vous le dites, à Ia faveur des ténèbres (...) mais au grand jour et en présence de plusieurs personnes qui ont approuvé ma conduite.

Voilà, Monsieur, l’exacte vérité (...)

Je vous salue.

Dr Gaupin, bourgmestre
La Voix du Luxembourg,
dimanche 19 octobre 1879, p.1 et 2

* Il s’agit de Jean-François Hizette, qui n’a démissionné de ses fonctions que le 24 octobre 187, c’est-à-dire après la parution de cet article.


 

Le journal catholique faisait suivre ce droit de réponse d’une nouvelle volée d’invectives :

Vous et vos hommes-liges, illustre maïeur, vous avez employé ces jours de répit (du 1er au 8 octobre) à pêcher des élèves dans les bas-fonds de Saint Léger.

À force de patience, d’adresse et d’appâts de toutes sortes, vous êtes parvenus à pourvoir vos écoles de 135 goujons qui grouilleront dans les eaux troubles de l’enseignement libre-penseur (...)

Avouez-le, digne homme, ce résultat n‘est point précisément fait pour décourager les catholiques dont les écoles regorgent d’élèves.

Ibidem

 

Saint Léger

École libre des garçons

Année : 1932

Instituteur : Marcel Martin

Inscription sur l'ardoise :

École catholique de Saint Léger

De gauche à droite :
3e rang : Joseph Lallemand, André Gœury, Charles Bressard, Fernand Clausse, André Antoine
2e rang : Charles Petit, Roger Dropsy, ... Felten, José Burnotte, Guy Sarnpont, Ignace De Velder
1er rang : Paul Bouvy, Paul Letté, Jean Coulon, Charles Feyreisen, René Lebrun, Raymond Huaux, Robert Lebrun

 


 

Une dizaine de jours plus tard, La Voix du Luxembourg publia, sur le sujet, un nouvel article acerbe à l’arithmétique fantaisiste :

L’école libre et catholique des garçons compte, à I‘heure qu‘il est, une population de 68 élèves.

Il y a, en outre, 10 élèves inscrits qui, retenus par les travaux des champs, ne commenceront à suivre les leçons qu‘après les fêtes de la Toussaint.

L’école libre et religieuse des filles dirigée par les soeurs de la Doctrine chrétienne compte 110 élèves et, d’ici peu de temps, le nombre en sera considérablement augmenté.

L'école sans Dieu, mais non sans Christ, des garçons renferme 65 bambins, pour la plupart récoltés dans la classe des habitants les moins aisés de la commune.

L'école des filles sans Dieu, mais non sans Christ, compte une population de 61 élèves, parmi lesquelles se trouvent, en majorité, des entants que l'on n'admettrait guère, ailleurs, dans une école gardienne. Il sort de là des piaillements, des vagissements et des senteurs que les mères ou les nourrices supportent avec la patience qui les distingue.

Telle est la situation exacte.

Il y a donc, dans les écoles officielles de Saint Léger, 126 élèves, tandis que les écoles religieuses en comptent 188, soit en plus 61 (sic) (...)

Article titré : "Saint Léger"
dans La Voix du Luxembourg,
jeudi 30 octobre 1879, p.1

 


 

L’installation du nouvel instituteur en chef de l’école communale des garçons est l’occasion, pour L’Écho du Luxembourg, de publier un article anticlérical :

Dimanche dernier, le canon grondait à Saint Léger dès 8 heures du matin et toute la population était en liesse. Au sortir du Te Deum* chanté cette année avec une solennité inaccoutumée, l'administration communale, suivie d'un immense concours de monde, se rendit à l‘hôtel de ville pour recevoir et installer M. Andreux, appelé depuis peu au poste de premier instituteur dans cette importante commune. Pour comprendre la portée de cette manifestation, il faut savoir que depuis longtemps et grâce à feu la loi de 1842, l‘enseignement primaire se traînait péniblement à Saint Léger, dans un milieu étroit et stérile. Le clergé, dont on connaît aujourd'hui les regrets et les lamentations intéressées, y avait la main haute sur toutes les classes, ses grandes et ses petites entrées à toute heure de la journée et le personnel enseignant était à peu près tout entier à sa dévotion.

Pour vous donner une idée de cet asservissement moral, il suffit de dire, entre autres, que l’ex-instituteur en chef qui était, du reste, un homme de mérite sous bien des rapports, était chargé, tous les ans, par M. le Curé, de faire une retraite de trois jours aux enfants qui allaient faire leur première communion (...)

Article titré : "Saint Léger"
dans L'Écho du Luxembourg,
23 novembre 1879, p.1

* Pour la fête du Roi

 

Saint Léger

École libre des filles

Année : 1965

Institutrice : sœur Pauline Habay

De gauche à droite :
3e rang : Bernadette Lacasse, Marcelle Clausse, Annick Rongvaux, Véronique Gaziaux, Sabine Dominicy, Marie-Anne Renson
2e rang : Christine Lebrun, Christiane Bigoni, Marie-Louise Pechon, Bernadette Dropsy, Fabienne Smets, Chantal Recht
1er rang : Joëlle Nicolas, Vinciane Dumont, Patricia Robert, Eliisaheth Gratia, Martine Depienne, Anne-Marie Godfroid

 


 

Un mois plus tard, L’Écho du Luxembourg publiait le tableau suivant, sans provoquer de démenti de La Voix du Luxembourg :

Saint Léger
École communale
École catholique
202 élèves
127 élèves
(soit 61 %)
(soit 39 %)


 

L’Écho du Luxembourg publia encore, le 29 février 1880, un article sur Saint Léger :

Samedi dernier, le sieur Wagner Jean-Baptiste, qui envoyait ses enfants aux écoles sans Dieu, était sur le point de passer de vie à trépas. Sa famille éplorée alla prier le clergé de l’endroit de venir lui administrer les derniers secours de la religion.

Le vicaire-instituteur, un jeune à poigne, comme on les fabrique aujourd'hui, arriva en toute hâte et déclara à la femme du moribond qu'il ne lui était pas possible de réconcilier son mari avec Dieu s'il ne s'engageait pas devant témoins à retirer immédiatement ses deux enfants des écoles maudites et à les envoyer, l'un à l'école de M. l'Abbé, l'autre chez les bonnes sœurs de la Doctrine chrétienne.

Naturellement, l'homme qui allait mourir consentit et il fut procéder sur le champ à l'acte authentique qui devait envoyer un homme en paradis et arracher deux enfants aux écoles communales.

Les deux témoins requis pour cette belle et pieuse besogne méritent d'être connus et d'avoir les honneurs de la notoriété publique : l'un s'appelle Bray Jean-Joseph, libraire avec Dieu et marchand de vins, et l'autre, Nicolas François, fils de Jean-Pierre, mécanicien avec Dieu également, les deux domiciliés au dit Saint Léger.

 Article titré : "Saint Léger"
dans L'Écho du Luxembourg,
dimanche 29 février 1880, p.1

 

 

 tiré de :
"Les écoles à Châtillon, Meix le Tige et Saint Léger, de la fin de XVIIIe à la 1ère moitié du XXe siècle"
Cercle de Recherche et d'Histoire de St Léger en Gaume asbl

 

 

 

1886 - Guerre des cloches à Saint-Léger

 

 

 

... et ça continuait encore en 1907 !
article paru dans l'Avenir du Luxembourg fin 1907

 

 

 

 erci de fermer l'agrandissement. 

 

 

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