rès de ouen, 141 logements sortent de terre
sur une friche industrielle

 

Il s'agit d'un article de Tendance Ouest paru le 7 mai 2018 et signé Pierre Durand-Gratian :

La commune de Saint-Léger-du-Bourg-Denis poursuit la reconversion de ses friches industrielles en logements avec trois immeubles en ce moment en construction sur le terrain des anciennes usines Jeudy.

Le maire de la commune toute proche de Rouen, Jean-Pierre Garcia, n'y croyait plus. Après de multiples propositions depuis 2005, toutes infructueuses, un projet a finalement été retenu pour la reconversion des anciennes usines de Jeudy, qui ont fermé leurs portes au début des années 2000, à Saint-Léger-du-Bourg-Denis.

Trois immeubles modernes vont sortir de terre : deux de deux étages et un de trois étages pour un total de 141 logements. "Nous souhaitions au départ garder les bâtiments existants pour perpétuer l'importante mémoire industrielle de la ville, explique l'élu. Mais cela était bien trop coûteux. Il a donc fallu se résoudre à les détruire pour reconstruire." C'est désormais chose faite. Un tas de gravats reste en lieu et place des industries successives qui ont occupé ce terrain, depuis la filature de coton Lavoisier en 1899 jusqu'à Jeudy qui y faisait germer des pommes de terre.

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La municipalité de Saint-Léger-du-Bourg-Denis s'est portée acquéreur de la cheminée
sur l'ancien terrain de Jeudy pour en faire un symbole du passé industriel de la petite ville.

La ville a tout de même racheté la cheminée, visible depuis l'autre bout de la ville, comme dernier témoin de cette époque industrielle. "Les habitants y sont très attachés, je ne vois pas comment on aurait pu leur expliquer la destruction de cette cheminée", insiste Jean-Pierre Garcia.

Des recettes nouvelles dans la commune

Dans ces nouveaux logements, presque déjà tous vendus sur plans, le premier magistrat de la petite ville voit aussi une nouvelle source de revenu. "Nous avons engagé depuis 2014 la requalification d'un certain nombre de sites industriels de la ville. En tout, ce sont 300 logements qui auront vu le jour sur la commune d'ici la fin du mandat. C'était un moyen pour nous de retrouver du financement par les taxes foncières et d'habitations pour faire face à la baisse des dotations de l'État". Des baisses de financements qui représentent une perte de 1,225 million d'euros pour la commune entre 2014 et 2018 sur un budget de 2,8 millions annuel en fonctionnement.

Ces chantiers achevés, il ne restera quasiment plus une parcelle de foncier disponible dans la petite ville, très prisée pour sa proximité avec Rouen et son bassin d'emplois.

 

  

 

 

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