Pour
en finir avec le secret
Dans chaque famille
existe un petit canard boiteux.
Dans la grande famille des St Léger, il est
un secret que bien peu connaissent mais qu'il est
l'heure de révéler.
Quand, à la Pentecôte 1996, à
St Léger sous Cholet, a eu lieu le 1er
rassemblement, l'idée m'était venue
de créer dès le dimanche, dans la
dynamique du samedi, l'association des St
Léger afin de prolonger les années
futures nos rencontres.
Le problème qui se posait était
simple : qui allait, au débotté, en
24 heures chrono, se proposer pour être
président, secrétaire et
trésorier de cette future asso, et qui
allait accepter de préparer le 2e
rassemblement ?
Il me semblait naturel que St Léger sous
Cholet devienne secrétaire, car toutes les
archives du travail entrepris avec les
écoles s'y trouvaient. Il me semblait
important que le président n'habite pas bien
loin, pour des rencontres plus fréquentes.
J'avais sympathisé le samedi avec un certain
Alain Robert, dans son stand de St Léger de
Montbrillais, et c'est réellement entre 2
portes, en mairie, le dimanche matin, que je lui ai
posé la question et qu'il est devenu depuis
ce jour notre bon président.
Restait le trésorier, et aussi tant
qu'à faire une commune qui allait avoir les
épaules assez solides pour préparer
le 2e rassemblement. J'ai tout de suite
pensé à Boissy St Léger,
idéalement situé, au centre
géographique de la galaxie des St
Léger, fortement peuplé, avec
d'importantes infrastructures déjà en
place, et dont 3 adjoints municipaux étaient
présents à notre fête.
Après plusieurs coups de
téléphone au maire d'alors, les
adjoints acceptèrent. Joie !
La remise de la clé eut lieu sous le crachin
saint-légeois, mais j'étais ravi que
notre histoire continue !
Nous sommes
maintenant début 1997 : un courrier
alléchant du 20 janvier présente le
programme mais pas un numéro de
téléphone. Puis plus rien, pas de
nouvelles et pas plus d'ouverture de compte. Pas un
signe.
J'ai vieilli cette année-là de
plusieurs années.
Quelques St Léger enfin reçoivent un
courrier mi-avril, leur indiquant à J - 30
le report du 2e rassemblement à la
Pentecôte 1998. J'ai personnellement
réussi, au terme d'un entretien
téléphonique particulièrement
saignant, à obtenir le 21 avril le fax
souhaité, aussitôt dispatché en
urgence dans toute la famille des St Léger,
car des équipes bien sûr
étaient engagées, des cars
affrétés
J'ai le souvenir d'une très longue
conversation téléphonique nocturne
avec l'ami Raphaël, de St Léger les
Paray, très aigri, n'y croyant plus, et
à 2 doigts de quitter le navire. Pauvre
petit navire à peine mis à l'eau
!
Grâce à Anita, de St Léger le
Guérétois, grâce à bien
d'autres qui y ont cru, une assemblée
générale extraordinaire a pu avoir
lieu à la Pentecôte dans la Creuse. Ce
furent 2 jours, extraordinaires, de travail et de
plaisir à bâtir ensemble, pierre
après pierre, statuts et règlement
intérieur qui éviteraient
désormais pareil drame.
J'avais
écrit une lettre ouverte aux non
organisateurs, lettre au vitriol, lue en fin de
séance le dimanche après-midi et qui
fut signée par l'ensemble des participants.
J'y disais l'inutilité d'essayer de
"préparer" un rassemblement 1998 car la
confiance n'était plus là. J'y
demandais de bien vouloir rendre les chèques
des St Léger engagés et de nous
restituer la fameuse clé. J'y
espérais qu'un jour sans doute - pas
aujourd'hui - les rancoeurs se seraient
apaisées. Ce serait dans longtemps.
Bien du temps a
passé. Nous sommes aujourd'hui dans
longtemps. Grâce à Corinne,
grâce à Roger, grâce à
Régis, grâce au formidable travail de
Karine, des Amis de Léo en Val de Marne et
des magnifiques bénévoles
travailleurs de l'ombre, je peux enfin dire que
notre blessure est refermée. Qu'il est bon
d'être guéri. Merci !
Christophe
Ripoche, le 6 mai 2013
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