saint Clair et saint Léger
patrons de la paroisse de Souppes sur Loing

 

 

http://www.trekearth.com

 

saint Clair
saint Léger

D'après la tradition, saint Clair est appelé d'Orient par le Pape à la fin du premier siècle pour évangéliser les Gaules. Il évangélise l'Aquitaine et meurt martyr, décapité dans la ville de Lectoure dans le Gers. Aujourd'hui, l'essentiel de ses reliques sont honorées dans cette ville après avoir longtemps été exposées à sainte Eulalie de Bordeaux. Le culte de ce saint patron à Souppes remonte au Moyen Âge et c'est au XIX° siècle que notre Église de Meaux l'a désigné comme étant celui honoré dans notre paroisse. Il est couramment appelé "saint Clair d'Aquitaine" mais aussi "saint Clair de Cologne", Cologne, commune du Gers, étant la première ville où il aurait enseigné.

Saint Léger, patron secondaire (mais comment un Saint peut-il être secondaire !), de notre paroisse est associé à saint Clair parce que son martyre l'a rendu aveugle. Abbé bénédictin, il est sacré évêque d'Autun en 659. Il réforma la discipline ecclésiastique et imposa l'observance bénédictine à tout son diocèse. Comme de nombreux évêques de cette époque, il est engagé dans la construction politique du royaume depuis l'absence de l'administration romaine. Ses liens avec la cour lui attirèrent la fureur du tyran Ébroïn, maire du palais, qui le chassa de son siège, l'emprisonna, lui creva les yeux et le fit assassiner.

 

Face au chœur de l'église, le vitrail de gauche nous montre saint Clair avec l'instrument de son martyr, un glaive - à droite, saint Léger - au centre Marie. Ces vitraux datent de la fin du XIXe siècle.

 

saint Clair

saint Léger

 

 

bac sur le Loing, à Souppes - http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine

 

 

 

présentation historique

 

En 1090, Foulques de Fay donne la chapelle Ste Marie de Souppes au prieuré de Néronville. En 1167, elle est acquise par l'abbaye St Florentin de Bonneval, près de Chartres. L'église de Souppes devient un prieuré-cure.
Les vestiges du petit porche de Ste Marie de Souppes qui se trouvent dans le jardin derrière l'église peuvent être datés du XIe s. L'église elle-même est construite à la fin du XIIe par les moines de Bonneval dans le style gothique.
La paroisse prend un second vocable en l'honneur de St Clair qui semble bien enraciné dès le XVIe.

 

http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine

 

 

les prieurs et les curés de Souppes

 

Souppes était un prieuré-cure. C'était une situation assez courante sous l'ancien régime. Le prieuré avait normalement deux responsables. Le principal était le prieur, chef des moines et responsable des bâtiments. Il représentait l'abbé de St Florentin de Bonneval dont dépendait le prieuré. Le curé, lui était responsable de la paroisse et de la vie spirituelle des habitants de Souppes. Les listes qui suivent sont incomplètes.

 

les prieurs du prieuré
les curés de la paroisse

 

 

1205 Henri

1567 Jacques Naudot

1597 Alexandre Sevestre

1617 Nicolas Garnier

1633 Flaury Ferré

1639 Sébastien de Moucheron

1654 François Gautier

1657 Henri Ollier

1662 Roger Forget

1665-1687 Guillaume de Choiseul d'Aigremont

1691-1719 François Fortin

1736-1749 Guillaume de Launay

1205 Gui
1449 Lucas Douce
1454 Robert Collet
1469 Jean Lemaître
1470 N... Lemaire
14... Guillaume Musnier
1473 Samson Tache
1484 N...
1504 Jean Boucher ou Eloi ?
1520 Guillaume Morineau
1586 André Brimet
1590 André Robelain
1622-1637 Jean Thion
1638-1640 N... Regnon
1640-1660 Mathieu Desneux
1662 Julien de Menticost
1663-1671 Nicolas Cosset
1671-1673 Pierre Harvouet
1673-1674 N... Bry
1674-1680 Louis Dumonde
1681-1689 N... Girard
1689-1693 N... Gendrot
1694 N... Berthier
1694-1697 Gilles Enault
1697-1710 Pascal Malebranche
1710-1746 Jean Le Cocq
1749-1751 N... Renard
1751-1756 N... Bourdin
1757-1761 N... de Loberty
1761-1779 Pierre Urbain Guyon
1780-1791 Anne-A. Marie Thibault

 

 

le plan de l'église

 

 

Le plan, vaisseau simple à trois travées carrées terminé par une abside circulaire sur cinq travées rayonnantes, est inusité dans la région et subit peut-être l'influence du pays chartrain où se trouvait l'abbaye St Florentin de Bonneval dont dépendait le prieuré de Souppes. Les chapiteaux, les corniches, permettent de dater l'édifice du milieu du XIIe s. pour l'abside. La construction s'est étendue jusqu'au XIIIe. Une clef de voûte à la croisée de la première travée montre les blasons du seigneur du Boulay, Bénigne du Trousset d'Héricourt, et de sa femme, qui avaient réparé la voûte en 1715.
La charpente est d'origine et en bon état. Elle supporte une flèche contenant le clocher construite au XIXe s.
On remarque à l'ouest des traces de bâtiments plus anciens, début XIIe. Ils ont empêché le prolongement de l'édifice dans cette direction, d'où la travée réduite au tiers dans cette direction.

 

 

le retable

 


http://fr.topic-topos.com

 

La tradition veut que ce retable classé dès 1903 vienne de l'abbaye de Cercanceaux. Onze panneaux de chêne sculptés et polychromes sont placés dans trois cadres. Ils représentent des scènes de la passion. Le modèle est médiéval, mais une analyse a montré que le chêne a été abattu en 1525.

 

les pierres tombales

 

Placée au fond de l'église, au milieu, à une date inconnue, une pierre (photo de droite) doit provenir de l'un des cimetières qui ont été supprimés en 1792 et en 1843.

Elle semble être celle d'un riche cultivateur à cause de sa décoration, houe, bêche, van.

A gauche celle de François Brulart, seigneur du Boulay mort en 1703.

La plus ancienne, celle de Denise du Boulay est placée entre les deux précédentes. 

 

http://fr.topic-topos.com

 

 

 

la pierre tombale de Denise du Boulay
 

 

Cette pierre se trouvait dans le prieuré du Boulay qui fut entièrement détruit vers 1567 pendant les guerres de religion. Elle resta alors plus de trois siècles à l'air libre.

L'inscription en avait été lue par Dom Morin au XVIIe s. Elle fut redécouverte en 1896. Pour la sauver des intempéries, le curé de Souppes de l'époque, l'abbé Préau, la fit transporter, ainsi que celle de François Brûlart, un seigneur du Boulay du XVIIe, dans l'église paroissiale de Souppes-sur-Loing, où elle se trouve encore.

On lit: "Cy: gist: Damoiselle: Denise: du: Bolay: En: Son: Vivant: Dame: Dudit: Lieu: Laquelle: Trespassa: le: XX: Jour: De: Novembre: Lan: MII…..: Priez: Dieu: Pour: Elle"
Denise du Boulay est un nom de châtelaine, pas son nom de jeune fille. Qui est-elle ? On pensa à Denise du Boulay, veuve de François de Beaumont, qui vécut fin XVe-début XVIe. Mais le décor de la pierre est franchement médiéval et donc elle est plus ancienne. L'année n'est pas lisible mais semble indiquer le début du XVe.

On pense à une Denise de Pontmoulin, qui vivait à cette époque, dont le mari, Etienne de Fromonville, avait combattu aux côtés de du Guesclin. Son blason ressemble en effet à celui des Pontmoulin, de gueules à une fasce d'or.

 

 

 

 

 

Tous nos remerciements à Michel Ballot, Président de la Société d'histoire de Souppes et de ses environs, pour les textes et les photos
Société d'histoire et d'archéologie de Souppes sur Loing et de ses environs
41, route d'Egreville - 77 460 Souppes-sur-Loing - e-mail : valleeduloing@aol.com

 

 

 

Merci de fermer l'agrandissement.

 

 

 

 

https://www.stleger.info