Saint Léger est de retour
 
 

 

Lundi 3 cctobre 2011
Une cinquantaine d'habitants s'est réunie, hier, pour la bénédiction de la statue de Saint Léger, le patron de la commune, installée il y a 15 jours.

 

 

Une cinquantaine d'habitants d'Agnetz s'est réunie hier pour assister à la bénédiction de la nouvelle statue de Saint Léger, patron de la commune depuis le XIIe siècle. Des fidèles de la paroisse, principalement, bien heureux de voir enfin la niche en façade de la salle communale occupée. Dans l'assistance, personne ne se souvient de la précédente statue, "probablement emportée pendant l'une des deux guerres mondiales".

Ce nouveau Saint Léger, c'est Martial Minihy, membre de l'association culturelle et du patrimoine d'Agnetz, qui s'est chargé de la tailler. "En 2008, il est venu nous voir et nous a demandé d'acheter la pierre, explique le président de cette dernière, Marcel Boutigny. Il avait promis de nous rembourser de cette somme - 120 € - en cas d'échec." L'homme n'a toutefois rien à craindre pour ses finances : le résultat convainc largement. "Il s'agit de sa première sculpture, souligne la femme de l'artiste, Michelle Minihy. Cela représente plus de 200 heures de travail."

Restait à bénir l'œuvre d'art pour qu'elle prenne toute sa signification. C'est l'abbé Jean Ayad, venu spécialement de Clermont, qui s'en est chargé. "Je fais ce genre de cérémonie trois ou quatre fois par an", confie-t-il. Le trésorier de l'association culturelle et du patrimoine a résumé, en quelques mots, l'histoire du saint patron de la commune. Né en 616 à Autun, en Bourgogne, Saint Léger fut nommé abbé en 653, puis évêque en 659. Après la mort de Clovis II, il rejoignit le gouvernement de Clotaire III, comme conseiller de la reine Sainte Bathilde. Ce qui n'a pas échappé à Édouard Courtial, le maire d'Agnetz nouvellement nommé secrétaire d'État, qui a plaisanté sur cette similitude de parcours. Espérons seulement que cela lui réussira mieux qu'au saint patron de la commune, mort en martyre, justement en raison "de ses liens avec la cour".

Julien Barbare

 

 

 

 

 

 

https://www.stleger.info